Canal+ n’a pas encore sauvé la Ligue 1, loin de là ! Après le fiasco Mediapro, qui met encore davantage les clubs français en difficultés, la chaîne cryptée se tient prête à récupérer les droits TV du championnat français. Le « diffuseur historique », qui s’est senti trahi par la LFP lors du dernier appel d’offres, a imaginé un contrat à 590 millions d’euros par saison, avec un bonus de 100 M€. Or il s’agissait d’une offre « orale » faite par Maxime Saada à Vincent Labrune en novembre dernier. Depuis, silence radio !
Le groupe Canal+, qui se sait en position de force, n’est pas du tout pressé de reprendre la diffusion de la Ligue 1 (probablement en partenariat avec beIN). Les décideurs seraient même prêts à laisser Téléfoot diffuser le championnat un mois supplémentaire jusqu’au Classique OM–PSG du 7 février. Ou quand le football français est pris en otage car « la filiale de Vivendi s’est mise en tête d’utiliser cette renégociation pour faire avancer d’autres requêtes réglementaires formulées de longue date auprès de l’Etat, mais non satisfaites à ce jour », comme l’explique un article du Monde.
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Le souci, c’est que les relations entre Emmanuel Macron et Vincent Bolloré, le patron de Vivendi, ne sont pas au beau fixe. Et pour cause, le président de la République n’apprécie guère la politique éditoriale de CNews, la chaine d’info du groupe Canal, et notamment le ton adopté par son intervenant vedette, un certain Eric Zemmour.
« Non, il n’aime pas vraiment, il considère, et les gens dans son entourage font passer le message, que Vincent Bolloré, avec Cnews, en mettant sa chaîne au service d’une certaine idéologie, a franchi un cap, avec la présence de Zemmour et ses dérapages récurrents… », raconte ainsi Sandrine Cassini, la journaliste du Monde, interrogée sur RMC, jeudi soir. « Le nœud de la Ligue 1, c’est Zemmour ! », s’est alors amusé le présentateur de l’After Foot, Nicolas Jamain. Les clubs français, eux, n’en rigolent pas.
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