Le plan mentionne la création de « produits de financement alternatifs, y compris des prêts hypothécaires halal » comme moyen de « permettre aux Canadiens musulmans et à d’autres communautés diverses de participer davantage au marché du logement ». (…)
Pourquoi les prêts hypothécaires ordinaires ne sont-ils pas considérés comme halal ?
La loi islamique, ou charia, interdit aux musulmans de facturer ou de percevoir des intérêts parce qu’ils sont considérés comme exploiteurs et immoraux. Au lieu d’accorder des prêts, les banques islamiques utilisent différentes structures de paiement pour éviter de facturer des intérêts.
Que sont les prêts hypothécaires halal ?
Les prêts hypothécaires conformes à la charia incluent des structures de paiement qui excluent les intérêts de l’équation. Il existe trois types courants d’hypothèques halal : l’ijara, la Musharaka et la Murabaha.
Ijara est un modèle de location avec option d’achat dans lequel une banque achète l’actif et le reloue au client sur une période définie. Les paiements vont au capital et génèrent un profit pour l’institution financière. La Musharaka, une forme de partenariat avec le financier, implique que les deux parties soient propriétaires de la propriété jusqu’à ce que les capitaux propres soient progressivement transférés et que le partenariat se dissolve. La Murabaha est un système de crédit dans lequel la propriété est immédiatement vendue au client, les bénéfices étant inclus dans l’offre finale. L’historique de crédit de l’acheteur, le dépôt et les termes du contrat sont pris en compte.
Ces structures étant considérées comme plus risquées, elles sont souvent plus coûteuses qu’un prêt à intérêt traditionnel. Les grandes banques canadiennes n’offrent pas actuellement de prêts hypothécaires halal, ce que le gouvernement libéral espère changer (…)
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