L’Otan a lancé mardi le processus d’intégration de la Suède et de la Finlande, qui permettra à l’Alliance d’organiser une ligne de défense unie de l’Arctique à la Méditerranée face aux menées de la Russie mais dépendra du bon vouloir d’Ankara.
La signature des protocoles d’adhésion par les ambassadeurs des trente pays membres a ouvert mardi au siège de l’Otan le processus de ratification. « Je compte sur les alliés pour une ratification rapide », a lancé Jans Stoltenberg, secrétaire général de l’Alliance, optant néanmoins pour la prudence.
Un cargo battant pavillon russe, au centre d’une bataille diplomatique entre Kiev et Moscou, restait ancré mardi au large de la Turquie en mer Noire pour le cinquième jour consécutif.
L’Ukraine, qui accuse la Russie de voler ses récoltes de blé, affirme que le Zhibek Zholy, parti jeudi du port ukrainien de Berdiansk, sous occupation russe, est chargé de 7.000 tonnes de céréales obtenues illégalement.
Moscou a reconnu lundi que le navire battait pavillon russe, mais a rejeté toute faute. « Nous devons examiner la situation », a déclaré à des journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. « Le navire apparaît comme russe et bat pavillon russe. Je pense qu’il appartient au Kazakhstan et que la livraison initiale était prévue dans le cadre d’un contrat signé entre la Turquie et l’Estonie », a affirmé le ministre.
Malgré la pression ukrainienne, la Turquie, membre de l’Otan, reste muette depuis vendredi au sujet du Zhibek Zholy. La Turquie est considérée comme une alliée de l’Ukraine à laquelle elle fournit des drones de combat. Mais Ankara veille à garder une position neutre envers la Russie, dont elle dépend pour ses approvisionnements en gaz notamment.
13h58 : Bombardement russe « massif » sur la ville de Sloviansk, dans l’Est
La ville de Sloviansk, prochaine cible des forces russes dans l’est de l’Ukraine, subit un bombardement « massif », a annoncé mardi son maire, appelant les habitants à se mettre à l’abri.
« Sloviansk ! Bombardement massif de la ville. Le centre, le nord. Tout le monde reste à l’abri », a écrit sur Facebook Vadim Liakh, le maire de cette ville de quelque 100.000 habitants avant la guerre.
13h51 : Des armes occidentales livrées à l’Ukraine finissent sur le « marché noir », accuse Moscou
La Russie a affirmé mardi que des équipements militaires livrés par les pays occidentaux à l’Ukraine étaient désormais présents sur le marché noir des armes ainsi qu’au Proche-Orient, sans toutefois en apporter la preuve.
Une partie des armes livrées à Kiev « se propage au Moyen-Orient, et finit également sur le marché noir », a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors d’une allocution retransmise à la télévision.
Il n’a toutefois avancé aucun élément concret pour étayer ses affirmations.
13h46 : L’euro au plus bas depuis 2002, l’économie de l’UE inquiète
L’euro a plongé mardi à son plus bas depuis près de 20 ans face au dollar, s’approchant de la parité, emporté par les tensions sur l’énergie en Europe provoquées par la guerre en Ukraine.
A moins de 1,03 dollar pour un euro, la monnaie unique européenne évolue à un niveau plus vu depuis fin 2002, dans ses premiers jours, quand les inconnues étaient encore multiples sur la nouvelle devise.
Désormais, ce sont les risques causés par l’invasion russe de l’Ukraine et l’envolée des prix du gaz qu’elle provoque, qui pèsent sur l’euro.
6h34 : Moscou menace de s’en prendre à toute l’UE
Le Kremlin est furieux. Moscou pourrait s’en prendre à l’ensemble de l’Union européenne en réponse à l’expulsion par la Bulgarie de 70 membres du corps diplomatique russe, a mis en garde lundi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe.
« La décision politisée de Sofia de réduire de manière injustifiée notre personnel diplomatique en Bulgarie ne restera certainement pas sans réponse bilatérale », a déclaré Maria Zakharova. Estimant que l’expulsion par la Bulgarie allait « bien au-delà de la pratique diplomatique », elle a exhorté Sofia et l’UE à « réfléchir au principe de réciprocité qui sous-tend les relations diplomatiques ».
L’ambassadrice de Russie à Sofia a envisagé vendredi la fermeture de son ambassade dans le pays, après le refus de la Bulgarie de revenir sur sa décision d’expulser 70 membres du personnel diplomatique russe. L’UE a pour sa part « regretté la menace injustifiée de la Fédération russe de rompre les liens diplomatiques avec la Bulgarie », qualifiant cette mesure de « disproportionnée ».
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