26/10/23
Islamabad (AFP) – Le gouvernement pakistanais a annoncé jeudi l’ouverture de plusieurs centres de rétention pour les centaines de milliers d’Afghans en situation irrégulière sur son territoire, voués à l’expulsion après le 1er novembre.
Au début du mois, le Pakistan avait donné cette date butoir aux migrants en situation irrégulière – dans l’immense majorité des Afghans – pour quitter d’eux-mêmes le pays, sans quoi ils seraient expulsés. Les autorités afghanes ont dénoncé un projet “inacceptable”.
“Ces centres sont dénommés +centres de rétention+. Les migrants illégaux seront gardés là”, a déclaré jeudi en conférence de presse le ministre pakistanais de l’Intérieur, Sarfraz Bugti.
“Des installations et de la nourriture leur seront fournies. Les enfants, femmes et personnes âgées seront traités avec un respect particulier. Mais après le 1er novembre, nous ne ferons aucune concession concernant les immigrants en situation irrégulière”, a-t-il ajouté.
Feroz Jamal, un porte-parole du gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa, a indiqué qu’à partir de cette date les Afghans sans papiers seraient arrêtés et placés dans les trois centres de rétention créés dans cette province frontalière de l’Afghanistan.
“C’est un point de transit. Ils ne pourront pas rester là longtemps. Quand les responsables à la frontière auront de la place, nous les enverrons pour qu’ils soient expulsés”, a-t-il déclaré à l’AFP.
Quelque 60.000 Afghans sont déjà rentrés d’eux-mêmes dans leur pays, selon lui, et des files d’attente se sont créées au poste-frontière de Torkham (nord-ouest), le plus important séparant les deux pays.
Le Pakistan fait face ces derniers mois à une recrudescences des attentats sur son territoire, qu’il impute à des groupes basés en Afghanistan, ce que Kaboul nie.
(…) L’Obs
03/10/23
- Plus de 4,4 millions de réfugiés afghans au Pakistan (ministre)
- Des ressortissants afghans impliqués dans 14 des 24 attentats suicides cette année
- Répression après l’expiration du délai
ISLAMABAD, 3 octobre (Reuters) – Le Pakistan a ordonné mardi à tous les immigrants clandestins, dont 1,73 million de ressortissants afghans, de quitter le pays sous peine d’expulsion, après avoir révélé que 14 des 24 attentats-suicide survenus dans le pays cette année avaient été perpétrés par des ressortissants afghans.
Il n’était pas clair dans l’immédiat comment les autorités pakistanaises pourraient garantir le départ des immigrants illégaux, ni comment elles pourraient les retrouver pour les expulser.
L’annonce d’Islamabad marque un nouveau creux dans ses relations avec Kaboul, qui se sont détériorées après des affrontements frontaliers entre les voisins sud-asiatiques le mois dernier.
Reuters
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