Depuis plusieurs jours, l’avancée ukrainienne a ralenti. Le président ukrainien a insisté dimanche soir qu’il ne s’agissait « pas d’une pause », mais de « préparer les prochaines étapes », la Russie contrôlant une grande partie du Donbass (est) et des régions de Kherson et Zaporojie (sud), après avoir annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée.
Bruxelles a présenté lundi un projet de nouvel instrument destiné à protéger le marché intérieur de l’UE en cas de crise, y compris, si nécessaire, en contraignant les producteurs de biens stratégiques à servir l’Europe en priorité.
« Dans des circonstances extrêmes » pouvant entraîner des pénuries de produits vitaux, la Commission européenne pourra imposer à des industriels de donner priorité aux commandes européennes, plutôt que chinoises ou américaines, sous peine d’amendes, selon le projet de texte. Cette mesure, inspirée de règles existant déjà aux Etats-Unis, est pensée comme une arme de représailles.
11h09 : Le Kremlin dénonce les « mensonges » de l’Ukraine
Le Kremlin a qualifié lundi de « mensonges » les informations sur la découverte de centaines de corps et d’une fosse commune à Izioum, dans l’est de l’Ukraine, après le retrait des forces russes de la région. « C’est un mensonge. Nous allons bien sûr défendre la vérité dans cette affaire », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « C’est le même scénario qu’à Boutcha », a-t-il encore affirmé, en référence à une autre ville d’Ukraine où les forces russes ont été accusées d’avoir commis des exactions, ce que nie Moscou.
L’UE a gelé 14,5 milliards d’avoirs de personnalités russes dans le cadre des sanctions adoptées en réponse à la guerre en Ukraine, mais plusieurs pays, dont la Hongrie, n’ont pas contribué à l’effort, a affirmé dimanche un commissaire européen. « On doit faire une pression très forte » sur la Hongrie, car « on peut supposer que (ses) liens très proches avec la Russie, l’empêchent peut-être d’agir », a déclaré le commissaire européen à la Justice Didier Reynders, dans une interview à la chaîne de télévision LCI.
Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban a tissé ces dernières années des liens étroits avec le président russe Vladmir Poutine et cette collaboration a été maintenue malgré l’invasion russe de l’Ukraine. Budapest a ainsi annoncé fin août un accord avec le géant russe Gazprom pour recevoir des livraisons supplémentaires, au moment où les autres pays Européens sont confrontés à une forte réduction des quantités fournies. Le gouvernement hongrois coopère également avec le conglomérat russe Rosatom pour la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires.
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