La Russie menace les centres de décision occidentaux
Alors que les chefs d’État et de gouvernement de l’OTAN se réunissent à Madrid et envisagent une Troisième Guerre mondiale contre la Fédération de Russie, la société publique russe de l’espace, Roscosmos, a publié sur sa chaîne Telegram les coordonnées des centres de décision de l’Occident.
On peut y voir les photos satellitaires de la Maison-Blanche et du Pentagone (États-Unis), du siège de l’OTAN (Belgique) [photo], du centre de congrès où se tient le sommet de l’OTAN (Espagne), du ministère de la Défense (Royaume-Uni), du Reichstag et de la Chancellerie fédérale (Allemagne), ou encore du palais de l’Élysée (France).
Le site précise les coordonnées de tir :
⠀🇺🇸 38.897542, -77.036505
⠀⠀🇺🇸 38.870960, -77.055935
⠀🇫🇷 48.870433, 2.316842
🇩🇪 52.519903, 13.368921
Dmitry Rogozin, le directeur de Roscosmos, est l’ancien ambassadeur russe auprès de l’OTAN.
Interrogé par des journalistes, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré : « Je ne devinerai pas ce qu’espère le président Zelensky – peu importe ce qu’il pense, ce qu’il espère. Il ne prend pas de décisions. Les décisions sont prises à Washington, et en aucun cas au niveau présidentiel. Des responsables bien connus prennent des décisions au département d’État, et probablement même dans l’administration présidentielle ».
source : Réseau Voltaire
L’OTAN à Madrid : la SDN avec des canons
29 juin 2022
L'OTAN se réunissait à partir de ce mardi à Madrid, dans le cadre d'un « conseil de guerre » contre la Russie, comme dit Le Figaro. Sous ce vocable un petit peu apocalyptique, convenons-en, l'objectif est plus modeste : il s'agit tout simplement, pour les membres de l'Alliance, de faire le point de leurs capacités. L'un des buts de ce sommet de trois jours est de réussir, à terme, à mobiliser jusqu'à 300.000 soldats en Europe. Un tel chiffre, à l'échelon européen, est en lui-même l'aveu d'une terrible impuissance. 300.000 soldats, ce n'est, au regard de la Première Guerre mondiale, absolument rien. La France a perdu un million et demi d'hommes, entre 1914 et 1918. Être obligé de tenir trois jours de conseil de guerre pour trouver 300.000 personnes qui, dans toute l'Europe, seraient prêtes à mourir face à la Russie... comment dire...
La vérité est qu'à part les notables exceptions de la France et du Royaume-Uni, les armées occidentales sont devenues des échantillons faits pour le défilé et d'anecdotiques manœuvres. La France elle-même, d'ailleurs, n'est pas passée loin, mutilée par les réformes des gouvernements dits de droite, jusqu'aux attentats du Bataclan. Le Royaume-Uni, lui, en limite d'épuisement de son modèle après l'engagement afghan, peine à se reconstruire. Toutes les armées d'Europe sont en difficulté pour recruter. « L'esprit fantassin n'existe plus », comme disait Pascal dans Les Tontons flingueurs. Les États-Unis ont réussi leur pari : la quasi-totalité des États européens, jadis si grands et si belliqueux, ne présentent à la face du monde que des armées risibles.
Mais bon. Admettons. Admettons que les Européens de l'OTAN, à eux tous, sortent 300.000 soldats pour défendre les frontières. Il faut encore qu'ils soient interopérables, c'est-à-dire capables d'opérer selon des procédures communes, avec du matériel sur lequel tous sont formés. C'est l'ambition de ce conseil de guerre avec la formation d'une unité interalliée chargée de défendre les emprises de l'OTAN, comme la base roumaine de Constanta, à l'aide du système antiaérien Mamba. Mais voilà : il n'y a pas eu de formation commune sur ce système d'armes. Un détail.
L'OTAN, avec ses guerres téléguidées, ses déclarations d'intention, ses atermoiements et ses indignations vertueuses, ressemble à une version postmoderne de la défunte Société des nations. La SDN avec des canons, là où l'ONU est une SDN dénudée, une tour de Babel idéologisée devenue complètement inutile. L'hégémonie américaine, qui a stérilisé tous les outils de défense européens, jadis ravis de s'abriter derrière le confortable bouclier de l'Oncle Sam, est aujourd'hui utilisée pour des raisons inverses. Dressez-vous contre la barbarie, peuples d'Europe !, clame aujourd'hui Washington, qui a réussi à implanter son narratif simpliste dans le cerveau des dirigeants de l'OTAN.
Dans les coulisses de ce spectacle pathétique, la Turquie, elle, a réussi à avancer ses pions. Erdoğan vient d'accepter de lever son veto aux candidatures de la Suède et de la Finlande à l'OTAN... en échange d'un accord sur l'extradition des opposants kurdes. Bien joué. Les États qui ont un programme politique clair sont décidément riches de la pusillanimité des autres.
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Perpétuité incompressible pour Salah Abdeslam : n’oublions jamais ce qui s’est passé
Ce mercredi 29 juin, à 21 h 30, à l'issue de dix mois de tribulations judiciaires et d'un procès fleuve, Salah Abdeslam, complice des attentats du 13 novembre 2015, a été condamné à la perpétuité incompressible. La version qu’il défendait, selon laquelle il avait, au dernier moment, refusé de se faire exploser aux abords d’un café parisien, n’a pas été retenue par la Justice.
Dans la foule à l'extérieur, place Dauphine, qui accueille avec soulagement le verdict, certains étaient présents au concert du groupe de rock Eagles of Death Metal au Bataclan. Deux quinquagénaires, Gérard et Thierry, dont l'amitié s'est forgée au fil des nombreuses audiences au tribunal, attendent ce jour depuis sept ans et racontent à Boulevard Voltaire ce qu'ils ont vécu ce soir-là, comme si c'était hier, comme s'il était vital que rien de tout cela ne s'estompe malgré les années.
Thierry se souvient avoir « tout de suite reconnu l'odeur de la poudre car [il avait] fait son service militaire » et « rampé parmi les corps qui commençaient à s’amasser au sol » puis être parvenu jusqu’à une loge dans laquelle, avec une trentaine de personnes, il s'était enfermé.
Gérard, un habitué du Bataclan, connaissait la salle par cœur. Il avait tout de suite couru vers le local le plus proche : « Nous étions plusieurs à nous y réfugier, l’un d’entre nous s’était armé d’un extincteur, au cas où un terroriste découvre notre cachette… »
Ils se souviennent tous deux des coups de feu, des cris d’horreur qui se raréfient puis laissent la place aux gémissement. Gerard et Thierry étaient séparés par un étage. Les hommes du RAID et de la BRI lancent enfin l’assaut. Salle par salle, mètre après mètre, les forces de l’ordre viennent chercher les survivants.
« On entendait distinctement les terroristes négocier avec la police. Ils menaçaient de se faire exploser dans un français étonnamment compréhensible », raconte Thierry. « On entendait les bruits de pas devant la porte, on était pétrifié. Imaginez-vous échoués sur un radeau au milieu de l’océan avec la vision d’un aileron de requin qui tourne autour de vous. À tout moment, les terroristes entraient et nous mourions tous… »
Gérard, lui, s’est su sauvé au moment où les lasers des policiers l’ont aveuglé. « Les gars du RAID sont arrivés, nous ont sortis, avec beaucoup de respect. Puis nous ont demandé de ne pas regarder… mais c’était impossible. À peine avais-je franchi le pas de la porte que je marchais dans une bouillie d’humains. L’un des terroristes s’était fait exploser juste devant notre cachette. Par miracle, la détonation de sa ceinture s’était faite vers le ciel et non vers les côtés. Ce dysfonctionnement est inexplicable, mais a sûrement sauvé ma vie. »
Thierry et Gérard n'ont rien oublié des trois heures d’horreur et d’angoisse, reclus dans de minuscules pièces, condamnés au silence et à la prière. Ils n'ont pas non plus oublié - comment serait-ce possible ? - les cadavres croisés en sortant : « Avec le RAID, alors que nous quittions les lieux, mes yeux, dirigés vers le sol, sont tombés sur une jeune fille aux cheveux roux. Elle était belle et portait un t-shirt de rock. Son corps était intact. » Quant à Thierry, il se rappelle un « jeune garçon blond aux yeux clairs encore ouverts, témoignant de l’effet de surprise de son assassinat… »
Pour Gérard et Thierry, il était important de rappeler ces scènes au moment où se termine ce procès. Ces sept années ont été sept années de reconstruction, mais aussi d’espoir. L’espoir de voir une Justice française faire son travail, là où l’État avait failli. Car si ni Gérard ni Thierry ne cherchent à politiser leurs propos, l’un comme l’autre ne le cachent pas : pour eux, tout aurait pu être évité. « Ces gens n’auraient jamais dû être en France. Nos frontières sont des passoires », assume Thierry. « Une responsabilité évidente incombe à François Hollande et sa politique laxiste vis-à-vis de l’immigration et de l’islamisme. »
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Note : les journalistes ont déjà oublié, la preuve ils ont rayés de leur écrits le mot "islamiste" pour ne plus dire terroristes ISLAMISTES
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