Le président américain Joe Biden est parti pour l’Europe, où il entend consolider encore, et sur la durée, les rangs des Occidentaux face à la Russie. Il doit d’abord participer à un sommet du G7 dans le sud de l’Allemagne, puis la semaine prochaine à un sommet de l’Otan à Madrid.
Ce déplacement intervient à « un moment charnière pour la solidarité transatlantique », avait estimé jeudi John Kirby, qui coordonne la communication de la Maison Blanche sur les questions stratégiques. Au G7 comme à l’Otan, « vous allez voir clairement comment l’intention du président, dès le départ, de revitaliser nos alliances et nos partenariats, nous a permis d’être au rendez-vous » pour « que la Russie rende des comptes », a-t-il promis.
« Jusqu’à 80 mercenaires polonais, 20 véhicules blindés de combat et huit lance-roquettes multiples Grad ont été détruits dans des frappes d’armes de haute précision sur l’usine de zinc Megatex dans la localité de Konstantinovka », dans la région de Donetsk, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Cette affirmation n’était pas vérifiable de manière indépendante.
Kiev a accusé samedi Moscou de vouloir « attirer » Minsk, allié diplomatique de la Russie, « dans la guerre » en Ukraine, après avoir fait état plus tôt dans la matinée de missiles russes tirés depuis la Biélorussie voisine sur un village ukrainien. « La frappe d’aujourd’hui est directement liée aux efforts du Kremlin pour attirer la Biélorussie dans la guerre en Ukraine en tant que co-bélligérant », a affirmé sur Telegram la direction générale du renseignement ukrainien, rattachée au ministère de la Défense.
Le président russe Vladimir Poutine a défendu vendredi la position de Moscou dans la crise alimentaire, en rejetant une nouvelle fois la faute sur l'Occident « cynique » devant une quinzaine de dirigeants d'Afrique et d'Asie.
« Le marché de l'alimentation est déséquilibré de la manière la plus grave », a déclaré Vladimir Poutine, lors d'un sommet virtuel des « Brics Plus » réunissant les dirigeants du Brésil, de Russie, d'Inde, de Chine, d'Afrique du Sud, ceux d'Algérie, d'Egypte, du Sénégal, d'Indonésie, du Cambodge, ainsi que d'Argentine.
Il a dénoncé le « cynisme » des pays occidentaux, notamment des Etats-Unis, en les accusant de « déstabiliser la production agricole mondiale » avec des restrictions imposées aux livraisons des engrais russes et bélarusses et des « entraves » à l'exportation du blé russe.
HIER 15h03 : L'Allemagne court à la pénurie de gaz, des choix « très difficiles » en vue
L'Allemagne court à la pénurie de gaz et devra faire des « choix de société très difficiles » pour les ménages et les entreprises si les livraisons russes diminuent encore, a prévenu vendredi le ministre de l'Economie Robert Habeck.
« Il faudrait fermer certains secteurs industriels (...) Tous les processus d'économie de marché seraient alors suspendus. Pour certains secteurs, ce serait catastrophique. Nous ne parlons pas de deux jours ou de deux semaines, mais d'une longue période. Nous parlons ici de personnes qui seraient au chômage, de régions qui perdraient des complexes industriels entiers », a-t-il détaillé dans une interview au grand hebdomadaire Der Spiegel.
Le risque d'une pénurie de gaz cet hiver se précise depuis que l'énergéticien russe Gazprom a drastiquement baissé ses livraisons via le gazoduc Nord Stream dont l'Allemagne est particulièrement dépendante. Berlin craint que la Russie ne coupe totalement cette voie d'approvisionnement.
Commenter cet article