Marioupol, la deuxième plus grande ville de la République populaire séparatiste de Donetsk au moment de la proclamation de son indépendance en 2014, était sous le contrôle des forces ukrainiennes. La ville a été le théâtre d' intenses combats ces dernières semaines.
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Les Infos du 18 mars 2022
Guerre en Ukraine. Biden et les États-Unis durcissent le ton… Le point sur la nuit
À l’aube du 23e jour de guerre, après avoir mis en garde la Chine en cas de soutien quelconque à la Russie, continue de hausser progressivement le ton. Après le président Joe Biden, c’est le secrétaire d’État, Anthony Blinken, qui a qualifié les actions russes de « crimes de guerre ». Le président américain doit s’entretenir ce vendredi 18 mars avec son homologue chinois Xi Jinping… Retour sur les événements qui ont marqué la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 mars.
Le 23e jour de conflit se lève en Ukraine, et du côté de Marioupol, où un théâtre abritant des civils a été bombardé il y a deux jours, on continue à chercher d’éventuels survivants dans les décombres.
Les États-Unis, eux, ont une nouvelle fois durci le ton, et n’hésitent plus à opter pour des mots forts pour décrire les actions russes. Le président américain Joe Biden doit s’entretenir ce vendredi avec son homologue chinois Xi Jinping, contre tout soutien à Moscou.
Situation sur le terrain, bilan humain, réactions, sanctions : on fait le point sur les événements qui ont marqué de ces dernières heures.
Rencontre au attendue entre Joe Biden et Xi Jinping
Joe Biden et Xi Jinping ont prévu de discuter ce vendredi 18 mars 2022 à 13 h au sujet de la guerre menée par Moscou en Ukraine. Et le ton a été donné dès jeudi par le secrétaire d’État Antony Blinken. Il s’agira de leur quatrième entretien depuis l’entrée de Joe Biden à la Maison Blanche.
« Le président Biden […] lui dira clairement que la Chine portera une responsabilité pour tout acte visant à soutenir l’agression russe et que nous n’hésiterons pas à lui imposer des coûts », a fait savoir Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Uniq.
« Nous voyons avec préoccupation que la Chine réfléchit à apporter à la Russie une assistance militaire directe », a-t-il ajouté.
Depuis le début de l’invasion russe le 24 février, le régime communiste chinois, privilégiant sa relation avec Moscou et partageant avec la Russie une profonde hostilité envers les États-Unis, s’est abstenu d’appeler le président russe Vladimir Poutine à retirer ses troupes d’Ukraine.
Mais la Chine a peut-être déjà commencé à prendre ses distances avec Moscou car, d’après des diplomates à l’ONU, la Russie a renoncé jeudi soir à tenir le lendemain un vote au Conseil de sécurité sur une résolution liée à la guerre en Ukraine, faute de soutien de ses plus proches alliés.
« Ils ont fait appel au co-parrainage » pour leur texte portant selon eux sur l’humanitaire « et il n’y a pas eu de retour », a indiqué un ambassadeur sous couvert d’anonymat, laissant entendre que ni la Chine ni l’Inde ne soutenaient l’initiative controversée russe et n’auraient voté en sa faveur.
Les États-Unis confirment le durcissement de leur discours
Joe Biden n’a pas mâché ses mots à l’égard de Vladimir Poutine jeudi soir, le traitant de « voyou » et de « dictateur sanguinaire » à l’occasion du « Déjeuner des amis de l’Irlande », à Washington. Il l’avait qualifié, la veille, de « criminel de guerre ».
Une formulation confirmée par Anthony Blinken. « Cibler intentionnellement des civils est un crime de guerre. Après tant de destructions ces trois dernières semaines, je trouve difficile de conclure que les Russes font autre chose que cela », a-t-il relevé.
Les auteurs de crimes de guerre en Ukraine devront « rendre des comptes » devant la justice internationale, ont de leur côté averti les ministres des Affaires étrangères du G7 dans une déclaration commune.
DIRECT. Guerre en Ukraine : "Il n'y a plus d'endroit qui serait en sécurité en Ukraine", alerte le maire de Lviv, frappée pour la première fois
L'offensive de l'armée russe en Ukraine continue de s'étendre. Des frappes ont détruit une usine dans le quartier de l'aéroport de Lviv, faisant un blessé, vendredi 18 mars, a annoncé son maire, Andriy Sadovy. Grande ville de l'ouest du pays, proche de la Pologne, Lviv n'avait jamais été frappée et faisait office de refuge pour de nombreux déplacés. "Il n'y a plus d'endroit qui serait en sécurité en Ukraine", a alerté le maire. Suivez notre direct.
Poutine accuse l'Ukraine de "faire traîner" les négociations. Le président russe a tenu ces propos lors d'un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Olaf Scholz, selon le Kremlin. Hier, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait accusé la Russie de "faire semblant de négocier". Moscou propose à Kiev un statut neutre et démilitarisé, mais l'Ukraine réclame des garanties pour sa sécurité. Emmanuel Macron doit s'entretenir avec Vladimir Poutine vers 16 heures.
Un entretien entre Pékin et Washington prévu vendredi. Joe Biden s'apprête vendredi à adresser une mise en garde à son homologue chinois Xi Jinping contre tout soutien à Moscou. Les deux hommes ont prévu de discuter à 14 heures, heure de Paris.
Des combats dans le centre de Marioupol, selon Moscou. L'armée russe et ses alliés séparatistes combattent désormais dans le centre-ville de Marioupol, un port ukrainien stratégique assiégé dans le sud-est du pays, a annoncé vendredi le ministère russe de la Défense. Les habitants recherchent toujours des survivants, deux jours après le bombardement d'un théâtre, mercredi. Selon la mairie de Marioupol, "plus d'un millier" de personnes se trouvaient dans un abri antiaérien sous le théâtre lorsqu'il a été bombardé. Aucun bilan n'a été communiqué à ce stade.
Plus de deux millions de réfugiés en Pologne. Les garde-frontières polonais ont affirmé que le nombre d'arrivées depuis l'Ukraine avait dépassé cette barre symbolique, moins d'un mois après le début de l'invasion. Ils observent cependant que le rythme ralentit. Au total, les Nations unies recensent plus de 3,2 millions de personnes ayant fui l'Ukraine.
L'envoyé de la Russie auprès de l'ONU réfute une série d'accusations occidentales de crimes de guerre en Ukraine
Le 17 mars 2022
NATIONS UNIES (Spoutnik) - L'ambassadeur de Russie aux Nations Unies, Vassily Nebenzia, a réfuté les accusations occidentales selon lesquelles la Russie aurait commis des crimes de guerre en Ukraine, y compris les allégations selon lesquelles elle aurait bombardé un théâtre et une mosquée à Marioupol.
"Le président du fonds de la mosquée, la mosquée Sultan Suleiman à Marioupol, a réfuté le fait que la mosquée turque avec 80 personnes ait été bombardée par la Russie depuis l'est", a déclaré Nebenzia lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi.
La Russie a été accusée par l'Occident au cours des derniers jours d'avoir tué des civils dans un certain nombre de villes ukrainiennes dans le cadre de l'opération militaire spéciale russe en cours. Les forces russes en Ukraine ont été accusées d'avoir bombardé des biens civils à Marioupol et d'avoir entravé l'évacuation des réfugiés de la ville.
L'envoyé russe a qualifié les allégations occidentales selon lesquelles la Russie force les habitants de Marioupol et d'autres villes ukrainiennes à entrer en Russie de "mensonge éhonté". Il a noté qu'au cours des seules 24 heures précédentes, la Russie avait réussi à assurer l'évacuation de plus de 31 000 civils , dont 89 ressortissants étrangers, vers le territoire de la Fédération de Russie, tandis que certains des évacués refusaient de se rendre dans les territoires contrôlés par Kiev.
Nebenzia a également réfuté les affirmations occidentales selon lesquelles la Russie aurait frappé le théâtre dramatique de Marioupol où des centaines de civils avaient cherché refuge. Il a ajouté que selon des informations largement disponibles fournies par des habitants de Marioupol, qui se sont échappés de la ville, le bataillon nationaliste ukrainien Azov utilisait le bâtiment pour provoquer une provocation et blâmer les forces russes. De plus, les militaires russes n'ont jamais considéré le théâtre comme une cible de frappe dans leurs opérations.
En ce qui concerne les informations selon lesquelles les forces russes auraient tué au moins dix civils dans une file d'attente de pain à Tchernigov, Nebenzia a noté qu'il n'y a pas de forces russes dans la ville alors que des milliers d'habitants armés par le gouvernement ukrainien font des ravages partout.
La guerre en Ukraine, un “signe divin” et une “punition administrée aux mécréants chrétiens” pour l’État Islamique, qui se réjouit de cette “guerre entre croisés”
Dans un texte publié dans une de ses revues, l’organisation terroriste s’est réjoui de cette «guerre entre croisés» qui serait une «punition» pour les pays de «chrétiens mécréants».
À l’heure où la situation en Ukraine monopolise l’attention sur la scène internationale, plusieurs groupes djihadistes violents reliés à l’État Islamique (EI) ont manifesté leur félicité quant à ce conflit, perçu comme un signe divin. Cette dimension eschatologique de punition divine n’est pas nouvelle, puisque l’EI avait déjà fait l’usage de cette terminologie à propos de la crise sanitaire.
Antinomie entre Occident et proches de l’EI
Un éditorial publié mardi 15 mars dans la revue Al-Naba, affiliée à l’EI, fait de cette «guerre entre croisés» une «punition» administrée aux «mécréants chrétiens» pour avoir «exporté» leurs combats dans les pays musulmans. Le théologien proche du groupe al-Qaida, Abou Mohammad al-Maqdisi, a déclaré sur Twitter se «réjouir que cette guerre se poursuive, de la même façon que vous vous réjouissiez de détruire les pays musulmans». De la même manière, un religieux affilié à Hayat Tahrir al-Sham, ex-branche d’al-Qaida en Syrie, a invité tous les musulmans à faire en sorte «que les oppresseurs s’anéantissent entre eux (…) dans l’intérêt de l’islam». Précisons toutefois que cette position n’est pas partagée par l’ensemble du groupe HTS. Abou Maria al-Qahtani considère par exemple qu’un musulman donnant sa vie au combat en Ukraine est un martyr.
Cette logique de non-alignement face à des nations ennemies n’est pas nouvelle, comme l’explique pour Le Figaro le journaliste et veilleur analyste des mouvements djihadistes, Wassim Nasr. «Ce sont bien les nations qui ont mené leurs guerres mondiales, et pour l’EI, ce sont des guerres “intercroisés”, dans la droite ligne de leur projet prophétique». Il s’agit aujourd’hui pour eux d’un véritable signe divin, vers l’avènement de leurs idées. Un jeu de symbolique que met en exergue Wassim Nasr dans son dernier ouvrage, État Islamique, le fait accompli.
(…)
Aurélien Taché : “Pourquoi le son des cloches des églises ne dérange pas alors que l’appel à la prière islamique dérange ? Vous ne voyez pas le lien avec l’islamophobie ?”
C'est un plouk de gauche cela explique son immaturité intellectuel
— Childebrand (@Childebrand11) March 18, 2022
Il faut vraiment être a coté de la plaque pour pas comprendre les différences entre notre patrimoine et celui des autres
Mais A Taché n'est mm pas capable de faire la différence en un 🇺🇦 et un africain ! pic.twitter.com/gpfUu4OORY
Viols, mariages forcés, excisions, police du ramadan… Une habitante de Grigny (91) témoigne de l’enfer de son quotidien : “C’est un territoire occupé”
“La situation devient intenable” : la basilique de Koekelberg, à Bruxelles, assaillie quotidiennement par des jets de pavés. “Ces gamins vandales opèrent de jour comme de nuit”, déplore la vice-rectrice de l’église (MàJ)
Cela fait une quinzaine de jours que la basilique de Koekelberg est la cible d’actes de vandalisme. Les jets de pierre se sont multipliés et ont endommagé le somptueux édifice bruxellois. La directrice des lieux, elle-même visée, dénonce une situation devenue “intenable”. “Dingue ce vandalisme gratuit qui peut blesser ou tuer carrément!”
Selon Martine Motteux-Abeloos, vice-rectrice de l’église, les faits ont été commis par de jeunes adolescents venus en trottinette ou des adultes en voiture. Mardi, une brique est passée à 50 centimètres de sa tête alors qu’elle se trouvait dans son bureau. “Cette situation devient intenable et les collègues commencent à avoir peur sérieusement. Dingue ce vandalisme gratuit qui peut blesser ou tuer carrément. Jamais cru que l’on pourrait craindre pour sa vie dans la Basilique”, déplore-t-elle sur Facebook, en y joignant les photos des dégâts.
“Ces gamins vandales opèrent de jour comme de nuit, nul n’est à l’abri. La sécurité?? Tout ce vandalisme gratuit dépasse largement les possibilités d’intervention de la police. Il faudra bientôt faire appel aux services de sécurité privés”, prolonge-t-elle.
15/03/2022
La basilique de Koekelberg fait l’objet d’actes de vandalisme lourd depuis une quinzaine de jours. La directrice générale Martine Motteux-Abeloos en appelle aux autorités publiques. Elle décrit des actes quotidiens menés, soit par des très jeunes adolescents en trottinette, soit par des adultes en voiture noire “qui jettent des pavés par les vitres de leurs véhicules”. Ce petit jeu de très mauvais aloi dure depuis une quinzaine de jours. “Nous avons ramassé 35 pavés, soit 35 carreaux brisés”, déplore-t-elle.
“La première fois, c’était un pavé dans la porte du concièrge. Le lendemain, on a retrouvé des pavés sur la table à manger du réfectoire utilisé par les collaborateurs. Semaine passée, des briques ont été trouvées dans le local de la fabrique d’église et dans un autre loué au Saint Sépulcre… Ce week-end, une vingtaine de carreaux ont été brisés ! Dont celui de mon bureau. D’habitude, ma petite fille vient parfois jouer au milieu du bureau. Si elle avait été là, elle aurait pu être tuée ! Depuis deux semaines, j’appelle la police quasiment tous les jours pour constater les dégâts.”
(…) Les actes de vandalisme sur et autour de la basilique ne sont pas récents : tags obscènes sur la façade, les rodéos urbains et dérapages contrôlés sur l’esplanade, classée, devant la basilique, deals et consommation de drogue derrière les buissons, taillés depuis par Bruxelles Environnement (en charge de la gestion du site, NDLR). Mais ils se sont largement intensifiés ces deux dernières semaines. “Hier encore, ils ont vidé leurs extincteurs du chantier juste à côté (le matériel de chantier du tunnel Annie Cordy est stocké sur le parking de la basilique, NDLR) sur les conteneurs du chantier…”
(…)
Note, c'est un avant gout du vivre ensemble
Immigration : 71% des Français inquiets pour le pays, 57% pour eux-mêmes
Les Français ont une opinion extrêmement nuancée, voire paradoxale, en matière d’immigration, sujet sur lequel les polémiques sont nombreuses depuis le début de la campagne présidentielle. C’est le principal enseignement d’un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions*, publié jeudi 17 mars. D’une part, 72% des personnes interrogées considèrent que “l’immigration n’est pas la principale cause de tous les problèmes ou presque en France”, avec de fortes variations selon le candidat préféré des personnes interrogées. De La France insoumise (LFI) à La République en marche (LREM), cette proportion est d’environ 90%, contre 45% pour les sympathisants du Rassemblement national (RN) et 22% pour ceux de Reconquête !, le parti d’Eric Zemmour.
Par ailleurs, selon cette enquête, plus de la moitié des Français (54%) sont favorables au maintien du regroupement familial instauré en 1976, alors que les deux candidats d’extrême droite veulent le supprimer et que Valérie Pécresse (LR) souhaite le durcir.
(…) France TV
Belgique : un réfugié afghan jugé pour avoir violé une ado de 16 ans, puis l’avoir séquestrée afin qu’elle se fasse violer par un autre homme. “Pendant son incarcération, il a appris à respecter les femmes”, assure son avocat
Belgique – Une peine de prison de 6 ans. C’est ce que le procureur général d’Anvers exige contre Ramesz H. La raison ? En 2017, l’Afghan a violé une jeune fille de 16 ans de Rijkevorsel. L’homme avait le même âge au moment des faits. Un changement de décret au Parlement flamand était nécessaire pour le juger comme un adulte.
(…) La victime X. et l’auteur Ramesz H. ne sont plus les mineurs qu’ils étaient au moment des faits, qui remontent au 2 avril 2017. (…)
(…) Ramesz H. a insisté pour avoir des rapports sexuels, ce que la jeune fille a refusé à plusieurs reprises. Mais quand elle a voulu s’enfuir, la porte d’entrée s’est avérée être verrouillée. Ramesz H. a arraché les vêtements de la jeune fille et l’a violée. Puis il est parti et a laissé X. avec son ami de 19 ans. Ce dernier a violé X. à son tour. En rentrant chez elle, la jeune fille a informé la police. La même nuit, elle a été soumise à un examen médical.
“Ce n’est que pendant son emprisonnement que Ramesz a appris à respecter les femmes”
(…) Mardi après-midi, le procès a finalement eu lieu. L’avocat Brecht Horsten a décrit le long chemin que son client Ramesz H. a parcouru depuis les faits. Le garçon était arrivé en Belgique à l’âge de quinze ans en provenance d’Afghanistan, où il avait été élevé par des parents stricts. Il n’avait jamais eu de contact avec les filles, et encore moins d’éducation sexuelle. L’avocat Brecht Horsten : “Tout à coup, à Anvers, il est exposé à notre société occidentale avec l’alcool, la drogue et les filles. Mon client n’avait aucune idée de la façon de gérer cela. Ce n’est que pendant son incarcération à De Hutten qu’il a appris à respecter les femmes.”
(…) Maître Christian Clément, qui assiste la victime X. et ses parents, a mis en garde les juges sur le menteur convaincant qu’est en réalité Ramesz H.
Entre 1979 et 2021, au moins 48.035 attentats islamistes ont eu lieu dans le monde, provoquant la mort d’au moins 210.138 personnes, selon la Fondapol
Les attentats islamistes dans le monde 1979-2021 (lien vers l’étude complète)
La période située entre l’invasion de l’Afghanistan par l’Armée rouge en 1979 et la prise de Kaboul par les talibans, le 15 août 2021, correspond à une montée en puissance du terrorisme islamiste. Se multipliant, les attentats ont frappé partout dans le monde, atteignant jusqu’au coeur des pays occidentaux – New York, Madrid, Londres, Paris, Moscou… –, exacerbant les sentiments de peur, de méfiance et de suspicion à l’égard des musulmans, et même un sentiment antimusulman. Dans les démocraties, le terrorisme islamiste favorise à la fois le rejet de l’islam et les demandes d’autoritarisme.
(…)
La masse d’informations recueillies éclaire d’un jour nouveau le phénomène de la violence islamiste. Elle permet de mieux la décrire, de mieux la comprendre, de mieux la documenter. Ainsi, malgré toutes les difficultés de cette tâche, nous montrons qu’entre 1979 et mai 2021 au moins 48.035 attentats islamistes ont eu lieu dans le monde. Ils ont provoqué la mort d’au moins 210.138 personnes. En moyenne, un attentat islamiste a causé la mort de près de 4,4 personnes. Nous identifions et quantifions les modes opératoires et les cibles. Les explosifs sont le type d’arme le plus utilisé (43,9%), tandis que les militaires sont la cible principale (31,7%), devant les civils (25,0%) et les forces de police (18,3%). La vision du phénomène se précise, l’image devient plus nette.
L’Afghanistan a été le pays le plus touché par le terrorisme islamiste, devant l’Iraq et la Somalie. Au sein de l’Union européenne, la France a été le pays le plus frappé, avec au moins 82 attentats islamistes et 332 morts. Nous montrons également que la majorité des attentats islamistes (89,5%) touchent des pays musulmans et que les victimes sont principalement des musulmans, dans les mêmes proportions.
L’information réunie est inédite. Nous espérons que son contenu et son utilisation contribueront à la connaissance et à la qualité du débat comme de la décision publique.
Canet-en-Roussillon (66) : Sandrine, 15 ans, harcelée, lynchée et menacée d’égorgement dans son collège. “Ma fille s’est fait tabasser à terre, j’ai envie d’exploser, j’implore la justice d’agir”, alerte son père
En quelques jours, elle serait devenue le souffre-douleur de deux collégiennes de Canet. Sandrine, 15 ans, scolarisée dans le même établissement de la Côte radieuse, a été victime d’un déchaînement de violences, “de haine” dénonce son père, survenu le mercredi 9 mars dernier à la sortie des cours. L’agression a même été diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis, la jeune fille est menacée de mort. Ses parents ont déposé plainte.
L’œil droit au beurre noir, des coups de ceinture et de sac sur tout le corps, Sandrine (prénom d’emprunt) est sous le choc. Scolarisée au collège de la Côte radieuse de Canet-en-Rousillon, la jeune élève de troisième aurait été brutalement agressée mercredi 9 mars dernier, à la sortie des cours. “Ma fille a été victime d’une attaque en règle organisée depuis le lundi par deux adolescentes du même établissement”, dénonce furieux Mike D. Il en veut pour preuve les bruits qui couraient depuis le début de la semaine et arrivent aux oreilles de Sandrine le jour J, deux heures avant les faits.
(…) Furibond, le père passe les grilles de l’établissement et demande à être reçu par la principale “qui non seulement accepte de me rencontrer, mais convoque Sandrine et doit nous raccompagner pour notre sécurité jusqu’à mon camion.” (…)
“Elle était en études où elle a été menacée, prévenue qu’elle serait attendue à la sortie et fracassée, massacrée”, poursuit-il. Effrayée, l’ado en aurait aussitôt parlé à la surveillante qui intervient pour calmer le jeu. À la sonnerie de midi, l’adulte sort d’ailleurs la première afin de vérifier que tout va bien. Or, elle aurait aperçu un attroupement, se serait approchée et l’aurait dispersé. Pensant que la voie est libre, elle laisse partir Sandrine. Or, “une fille qui se cachait derrière des copains a surgi devant ma petite, une autre l’a rejointe et, à plusieurs, elles ont roué Sandrine de coups. Quelqu’un a filmé le passage à tabac et l’a envoyé sur snapchat”, tempête Mike D.
Le soir même, des messages pleuvent sur le compte snapchat de Sandrine. “Fait (sic) revenir l’histoire une seule fois, j’te ramène les cousins du mav (Moulin-à-Vent) et du chando (Champ-de-Mars) et c’est pas que de la ceinture et du sol que tu vas manger”, revendique par texto une des agresseuses présumées. Un autre SMS la menace de mort. “On va t’égorger”. Le ton est aussi ahurissant, sidérant que le motif est futile. “Ces filles prennent la mienne pour leur souffre-douleur pour une affaire de garçon. Elles sont jalouses de Sandrine qui a d’excellentes notes et qui est copine avec cet adolescent qui plaît aux autres. Sandrine a obtenu 19,25 sur 20 à son brevet blanc”, s’adoucit Mike D. Il se dit halluciné par “l’impitoyable comportement” des attaquantes. Et la disproportion d’une affaire plus digne du bac à sable que de ces extrêmes violences scolaires.
(…) Pour Mike D. c’en est trop. “Ma fille ne veut plus aller en classe, elle panique de peur qu’elles la tuent et moi je suis un papa à bout à cause de ce déchaînement de haine contre ma petite”, s’émeut-il, inquiet des terribles migraines de Sandrine depuis l’agression.
(…) “Mon enfant s’est fait tabasser à terre, j’ai envie d’exploser, j’implore la justice d’agir, la police municipale de surveiller cet établissement qui tourne mal, devient dangereux entre le deal, les attouchements, les vols, les rackets et j’en passe. Même la directrice adjointe m’a dit qu’elle craignait que cette histoire se termine en bain de sang“, s’emporte le parent.
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