Caroline Loeb, Eve Angeli, Enzo Enzo et Ana Ka dénoncent le caractère «politique» et polémique de l’événement lorrain auquel elles devaient participer avec Drôles de Dames, le 3 septembre à Hayange (Moselle). De son côté, le maire FN de la ville dénonce la «malhonnêteté» du producteur du spectacle.

«J’ai dénoncé le contrat en soulignant qu’il est scandaleux d’instrumentaliser les gens comme ça», a dit à l’AFP Olivier Kaefer, le producteur du spectacle «Drôles de dames», réunissant Caroline Loeb, Eve Angeli, Enzo Enzo et Ana Ka. Selon M. Kaefer, les quatre chanteuses pensaient depuis plusieurs semaines participer à une «fête automnale». Mais c’est seulement le 17 août que la mairie FN de Hayange, dirigée par Fabien Engelmann, a évoqué une «fête du cochon» et qu’elle a dévoilé l’affiche de la manifestation, sous-titrée «nos traditions d’abord», le 21 août dernier.
«Nous avions accepté d’aller à Hayange tout en sachant que c’était une ville FN, car nous chantons pour tout le monde, sans faire de politique. Mais la mairie s’est bien gardée de nous dire qu’il s’agissait d’une fête du cochon, avec une connotation anti-musulmane clairement ciblée, surtout au moment de l’Aïd-el-Kébir [qui a lieu le 1er septembre] », a dit M. Kaefer.
«Le maire n’a pas le droit de demander à des gens qui n’ont rien à voir avec tout ça d’être partenaires de ses idées nauséabondes. C’est dégueulasse, ça me fait vomir», a-t-il ajouté.
De son côté, le maire FN de Hayange a dénoncé la «malhonnêteté» du producteur du spectacle qui, selon lui, connaissait depuis longtemps l’intitulé exact de la manifestation. «Aujourd’hui le mot « cochon » est devenu un gros mot, c’est ça qui est gênant. Dès qu’on veut essayer de défendre le folklore et les traditions françaises, ça pose un problème», a-t-il déploré, assurant que «cette fête n’est pas politisée: il n’y aura ni logo, ni banderole FN». «Les personnes qui ne veulent pas manger de cochon peuvent manger autre chose. Moi-même, je suis végétarien», a-t-il ajouté.
Le Figaro
Médias polonais : «Macron tente désespérement d’enrayer sa chute de popularité en s’attaquant aux Polonais»
France-Pologne : Varsovie ne décolère pas contre les propos d’Emmanuel Macron
Voir aussi :
– Emmanuel Macron déclenche une violente crise diplomatique avec la Pologne (25/08/17)
– Quand la Première ministre polonaise se moque de la faible popularité de François Hollande (11/03/17)

En Pologne, la tension ne retombe pas après les propos tenus par Emmanuel Macron en Bulgarie hier, vendredi 25 août. Le président français a déclaré publiquement que la Pologne se met elle-même en marge de l’Europe sur de nombreuses questions et qu’elle n’est en rien ce qui définit le cap de l’Europe, ni celle d’aujourd’hui, ni celle de demain. Après la réponse toute aussi sèche de la Première ministre Beata Szydlo, le chef de la diplomatie polonaise convoque en urgence le chargé d’affaires français à Varsovie. Et toute l’affaire fait beaucoup de bruit dans la presse polonaise.
«Qu’est-il arrivé à la France pour qu’elle élise un président aussi follement irresponsable», s’interroge le site internet politique wPolityce.pl. Son rédacteur en chef estime que «depuis la Seconde Guerre mondiale, personne n’a parlé de la Pologne en termes aussi négligents et méprisants». Selon lui, dire que la Pologne ne définit en rien ni l’Europe d’aujourd’hui, ni celle de demain, et lui interdire de penser par elle-même, cela rappelle les propos du pacte germano-soviétique de 1939.
Pour la Gazeta Wyborcza, principal journal d’opposition du pays, Emmanuel Macron a «présenté la facture» au gouvernement polonais pour tous les abus commis depuis son arrivée au pouvoir. Le journal estime que le président français «a définitivement brisé l’unité du groupe de Visegrad en négociant un accord avec la République tchèque et la Slovaquie sur les travailleurs détachés dans le dos de la Pologne.»
Alors que les critiques d’Emmanuel Macron font l’ouverture de tous les journaux télévisés nationaux, la télévision publique polonaise, relais de la réthorique gouvernementale, ne les a même pas mentionnées dans ses titres. Pour TVP, Emmanuel Macron tente désespéremment d’enrayer sa chute de popularité en France en s’attaquant aux travailleurs polonais.
RFI
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