L’héritier officiel est le prince Mohammed Ben Nayef, ministre de l’Intérieur reconnu pour son expérience dans la lutte contre le terrorisme. Le vice-héritier n’est autre qu’un des fils du roi, le prince Mohammed ben Salmane, ministre de la défense, président du Conseil des affaires économiques et de développement qui a autorité sur le ministère de l’Economie. Ce jeune prince âgé d’à peine une trentaine d’années est l’homme qui a convaincu son père de lancer son pays dans la guerre au Yémen pour en chasser les rebelles al-Houthis appuyés par des fidèles de l’ancien président Abdallah Saleh, jugés trop proches de Téhéran. En conséquence, il est le responsable de la situation sur le terrain, or cette dernière n’est pas bonne. Les forces saoudiennes et alliées piétinent malgré les bombardements massifs auxquelles elles se livrent.
(..) De plus, une intervention au sol en Syrie pour "combattre Daech" est envisagée en coopération avec la Turquie. Une trentaine de chasseurs bombardiers auraient été dépêchés le 13 février sur la base turque où stationnent déjà des appareils américains qui bombardent régulièrement le Groupe Etat Islamique (GEI) en Syrie.
Les Turcs ont de leur côté commencé à bombarder à l’artillerie lourde des positions reconquises par le YPG, les Unités de protections populaires, le bras armé du Parti de l’union démocratique (PYD), qui ont reconquis des villages et une base aérienne dans le "corridor d’Azaz" situé à l’est du canton d’Afrin, une région à majorité kurde. On apprenait ensuite que l’artillerie turque engageait également des cibles, vraisemblablement gouvernementales syriennes, sur les hauteurs nord de Lattaquié reprises de haute lutte sur les rebelles il y a quelques jours.
Il est vrai que les régions visées par l’armée turque sont peuplées pour partie de Turkmènes considérés comme des "frères" par Ankara. Toutefois, la suite de cette "aventure militaire" est incertaine car elle risque de provoquer une véritable guerre régionale dont personne ne peut prédire la suite. Il semble que le président turc envisage d’envahir une "zone tampon" profonde d’une trentaine de kilomètres qui s’étendrait d’Afrin à l’ouest à l’Euphrate à l’est. L’objectif annoncé est de lutter contre Daech, ce qui n’est pas totalement faux puisque la zone de Jarabulus située à l'ouest de l’Euphrate est aux mains de ce mouvement. La Turquie en a les moyens militaires, la 2ème Armée étant sur le pied de guerre à la frontière turco-syrienne (ce qui fait de 15 000 à 20 000 hommes, des centaines de chars de bataille et de transports de troupes blindés appuyés par de l’artillerie lourde et l’aviation).
Si les Saoudiens décident de participer à cette action terrestre, ils dépêcheront vraisemblablement des forces spéciales pour faire "figuration", les effectifs plus lourds étant déjà occupés au Yémen et le long de la frontière irakienne.
Si les Saoudiens décident de participer à cette action terrestre, ils dépêcheront vraisemblablement des forces spéciales pour faire "figuration", les effectifs plus lourds étant déjà occupés au Yémen et le long de la frontière irakienne.
Les positions de matamore de Mohammed ben Salmane commencent à irriter de nombreux autres princes saoudiens. Il y en a 400 de "sang royal" qui peuvent prétendre à la succession du roi Salmane bin Abdulaziz s’il venait à disparaître. Certains estiment que le prince Salmane peut conduire l’Arabie saoudite, donc ses dirigeants, dans un chaos incontrôlable En particulier le prince Mutaib bin Abdullah bin Abdulaziz al Saoud, le tout-puissant ministre de la Garde Nationale qui ne dépend pas du ministère de la Défense, qui rongerait actuellement son frein. Il pourrait très bien faire alliance avec le prince Mohammed Ben Nayef pour "calmer" le jeune ambitieux. En effet, ces deux princes tiennent les forces intérieures qui peuvent aisément mettre en échec l’armée régulière – si celle-ci décide de s’opposer à un putsch, ce qui est loin d’être évident.
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Syrie : un message du vicaire apostolique d’Alep
Le dimanche 14 février, le blogue italien Ora pro Siria a reçu à 17 h 50 un courriel de Mgr Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep en Syrie
Chers amis : Pax et Bonum.
Je vous écris d’Alep où nous nous trouvons, depuis quelques jours, sous des bombardements continuels qui frappent les civils, et qui ont causé des morts, des blessés et des destructions. Rien qu’au cours de la nuit dernière [13-14 février], nous avons compté dans nos quartiers 4 morts, des dizaines de blessés, sans compter les maisons et les appartements endommagés !
Ces bombardements sont causés par des groupes qu’on appelle « opposition modérée », et comme tels défendus, protégés et armés. Mais en réalité ils ne sont pas, au nom près, différents des autres djihadistes.
Il semble qu’ils aient obtenu le feu vert pour intensifier leurs bombardements sur les civils. Veulent-ils, par la force, faire échouer les négociations de paix ? Ou bien faire intervenir des forces régionales pour empêcher l’armée régulière de progresser et de libérer la région du terrorisme et des djihadistes ?
Nous lançons un appel pour qu’il soit mis fin à ces attentats et pour encourager les différentes parties à s’asseoir autour de la table des négociations afin que les Syriens résolvent entre eux et dans le dialogue leurs problèmes.
Que le Seigneur nous accorde la paix.
Merci et salutations.
+ Georges Abou Khazen, vicaire apostolique d’Alep
Source : Ora pro Siria, 14 février
Via http://www.christianophobie.fr
MSF: qui a donc bombardé l'hôpital en Syrie?

Un hôpital soutenu par Médecins sans frontières bombardé en Syrie, à qui la faute? La plupart des médias s'acharnent à blâmer la Russie, mais de quelles preuves disposent-ils?
La certitude, c'est qu'il y avait des témoins et qu'ils ont vu des avions, confie Françoise Bouchet-Saulnier, directrice juridique de MSF, dans un entretien accordé à Sputnik.
"On travaille sur une présomption d'attaque aérienne, et pour renverser cette présomption, il faut que ceux qui étaient en l'air, c'est-à-dire l'armée syrienne et l'armée russe, soient elles-mêmes volontaires pour dire concrètement quels étaient leurs avions et qu'est-ce qu'ils ont fait", explique Mme Bouchet-Saulnier.
"Quatre frappes successives sur une structure, ce n'est pas une erreur ou un dommage collatéral, c'est bien une frappe ciblée", poursuit-elle.
Dans l'attaque d'aujourd'hui, il ne s'agit pas d'une petite clinique, mais d'un vrai hôpital censé assurer les soins à la population lors des combats. Vu qu'il était connu et portait même le drapeau MSF, cette frappe ressemble bien à un crime de guerre, rajoute la directrice juridique de MSF.
L'ambassadeur de Syrie à Moscou Riad Haddad est plus catégorique en ce sens, accusant fermement l'aviation américaine d'avoir détruit l'hôpital dans la province syrienne d'Idlib.
"C'étaient les forces aériennes américaines qui ont détruit l'hôpital. L'aviation russe n'a rien à voir avec cela, ce qui est confirmé par des renseignements reçus", a déclaré M. Haddad.
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Riyad pourrait fournir des armes "plus efficaces" à l'opposition syrienne
L'Arabie saoudite pourrait commencer à livrer des armes plus efficaces à l'opposition syrienne dite modérée.
D'après le conseiller du ministre saoudien de la Défense Ahmed Assiri contacté par l'agence Sputnik, Riyad et les autres pays qui soutiennent les opposants en Syrie leur apportent de l'aide via un centre de contrôle unique se trouvant en Arabie saoudite.
"Si la décision est prise de modifier le caractère des armes fournies (aux anti-Assad, ndlr), nous en discuterons avec les pays qui apportent leur soutien à l'opposition syrienne modérée", a fait savoir M.Assiri.
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Les djihadistes de l'État islamique ont utilisé du gaz moutarde
D'après les résultats d'une enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, une trentaine de Peshmergas ont bien été touchés par ce gaz toxique dans des combats près d'Erbil l'été dernier.
C'est désormais avéré. Les djihadistes du groupe Etat islamique ont utilisé du gaz moutarde l'été dernier en Irak lors de combats contre les forces kurdes, a déclaré lundi un diplomate en citant les conclusions d'une enquête menée par l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques). En octobre dernier, les autorités du Kurdistan autonome irakien avaient accusé l'EI d'avoir tiré en août des obus de mortier contenant du gaz moutarde sur des positions de combattants kurdes. La trentaine de peshmergas exposés à ces tirs au sud-ouest d'Erbil avaient subi des analyses de sang. Une source au sein de l'OIAC a confirmé que les tests en laboratoire s'étaient révélés positifs au gaz moutarde, après que les combattants kurdes furent tombés malades sur le champ de bataille en août dernier.L'OIAC n'identifiera pas les utilisateurs de l'agent chimique. «Le rôle de l'OIAC n'est pas d'établir les responsabilités, c'est une organisation technique et pas politique», rapelle un diplomate.
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