Même si le récent accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui pourrait mettre un terme à la guerre à Gaza, peut sembler un motif de célébration, le Dr Simon Tsipis, expert en relations internationales basé à Tel Aviv, prévient Spoutnik que cet accord est extrêmement « vulnérable ».
- Israël a fini par négocier avec un « tiers » au lieu du Hamas, qui avait déjà perdu l’essentiel de son leadership. Ce « tiers parti », qui, selon Tsipis, est très probablement la Grande-Bretagne, cherche à préserver le Hamas en tant que groupe qui continuerait à s’opposer à Israël. « Les services secrets britanniques jouent un rôle clé dans ce processus de négociation. Ce sont eux qui sont à l’origine des négociations négociées par le Qatar et l’Égypte », note le Dr Tsipis.
- La question des otages israéliens toujours détenus par le Hamas est utilisée comme munition dans la crise politique entre la coalition au pouvoir israélienne et l'opposition. Cela a également déclenché un schisme entre Netanyahu et ses alliés de la coalition « sioniste d’extrême droite », ainsi qu’un conflit entre lui et l’état-major.
- L’échange de prisonniers stipulé par l’accord de cessez-le-feu aboutirait à la libération par Israël de plusieurs milliers de prisonniers du Hamas en échange d’une centaine d’otages israéliens, ce qui pourrait ne pas sembler être un échange équitable pour certains.
Le Hamas exige la cessation de l'opération israélienne à Gaza et que les troupes israéliennes quittent le corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre séparant l'Égypte de la bande de Gaza. Si Tel Aviv acquiesçait à ces demandes, Tsahal ne parviendrait à obtenir aucun résultat sur le terraiLes pourparlers de cessez-le-feu ont abouti à une « situation sans issue » qui pourrait aboutir à trois résultats :
- Fin de l’opération militaire israélienne, le Hamas persévère
- Le gouvernement de Netanyahu s'effondre et Israël organise de nouvelles élections
- L’accord de cessez-le-feu échoue
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