Après la décision prise par Gabriel Attal d'interdire le port de l'abaya et du qamis à l'école, les réactions des opposants n'ont pas tardé. Sur les réseaux sociaux et à quelques jours de la rentrée, des adolescentes affichent ainsi déjà leur volonté de ne pas se plier à la règle.

Elles comptent tenir tête au ministre de l'Education nationale. Depuis l'annonce par Gabriel Attal d'interdire l'abaya et le qamis dans les établissements scolaires, les réactions ne cessent de se multiplier.

Chez les opposants à cette décision, et à quelques jours de la rentrée, une forme de riposte s'organise. Les réseaux sociaux sont ainsi inondés d'appels exhortant les jeunes à ne pas se plier à cette règle. Certains des messages, sur TikTok notamment, étant adressés à Gabriel Attal lui-même.

«Venez à la rentrée, on met toutes des abayas», écrit par exemple une jeune femme. «Vous aimez mon outfit (ma tenue, en français) je pense que le ministre de l’Education va l’adorer», abonde une autre. Entre autres arguments, certaines d'entre elles mettent également en avant une forme de «solidarité féminine» pour s'opposer à la mesure, convaincues qu'elle ne pourra pas être mise en œuvre efficacement dans les écoles.

Cette fronde sur l'abaya pourrait donc parasiter la rentrée dans certains établissements, alors que, sur le terrain politique, la France insoumise, par la voix de son coordinateur Manuel Bompard, a annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat.

L’interdiction de cette longue robe, principalement portée dans les pays arabes, notamment en Arabie saoudite, ne passe pas non plus auprès de certaines associations communautaires. L'ONG Action Droits des Musulmans (ADM) a aussi de son côté saisi en urgence le Conseil d’Etat. A deux jours de la rentrée scolaire, Emmanuel Macron a déclaré quant à lui que le gouvernement «ne laissera rien passer».

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