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troisiemeguerremondiale.net

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Affirmer que l'Islam est une religion de paix, c'est admettre que la charia et le djihad sont des préceptes humanistes. Ce blog a pour but de démontrer que nous nous dirigeons droits vers une guerre de religion

Publié le par 3guerremondiale
Publié dans : #Les infos les plus cruciales

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Les Infos du 27 juin 2023

 

 

 

Guerre en Ukraine EN DIRECT : Vladimir Poutine remercie les soldats qui ont empêché une « guerre civile »…

 

L’ESSENTIEL

  • Vladimir Poutine s’est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la brève rébellion du groupe paramilitaire Wagner.
  • Dans la journée, Evguéni Prigojine avait lui justifié sa révolte par le fait qu’il voulait sauver son organisation, non s’emparer du pouvoir, et que sa tentative a mis en lumière les « graves problèmes de sécurité » en Russie.
  • Joe Biden a pour sa part assuré que les Occidentaux n’étaient « pas impliqués » dans la mutinerie avortée de Wagner et n’avaient « rien à voir avec ces événements », qualifiés de « problème interne à la Russie ».
Vers une guerre de religion, infos du 27 juin 2023

 

 

14h23 : Pour Orban, le pouvoir de Poutine est « stable » malgré la rébellion de Wagner

Le pouvoir de Vladimir Poutine est «stable» malgré la rébellion avortée du groupe Wagner et le président russe sera «bien sûr» encore aux manettes en 2024, juge mardi le Premier ministre hongrois.

«Je ne vois pas une grande signification à cet événement», la rébellion avortée du groupe Wagner, estime le dirigeant hongrois dans une interview accordée aux quotidiens allemands Bild et Die Welt, ainsi qu'à Politico.«Si cela (la rébellion) a pu se produire, c'est un signe évident de faiblesse. Mais si c'est réglé en 24 heures, c'est un signe de force», veut croire Viktor Orban. «Nous avons des services de renseignements. Ils sont plus fiables que tout» et «ils disent que ce n'est pas important», ajoute le dirigeant nationaliste.

«Vous savez que Poutine est le président de la Russie. Donc si quelqu'un spécule sur le fait qu'il pourrait échouer ou être remplacé, il ne comprend pas le peuple russe et les structures du pouvoir russe», détaille-t-il. «Les structures en Russie sont très stables. Elles sont basées sur l'armée, les services secrets, la police, c'est donc un autre type de pays, c'est un pays orienté vers l'armée», analyse Viktor Orban, pour qui, par rapport à la Hongrie ou l'Allemagne, la Russie, «c'est un autre monde».

 

12h41 : Ni l’armée ni la population n’ont soutenu la rébellion de Wagner, affirme Poutine

Ni l’armée régulière, ni la population russe n’ont soutenu la rébellion armée de Wagner, a affirmé mardi le président russe lors d’un discours prononcé devant les forces de sécurité au Kremlin à Moscou.

« Les personnes qui ont été entraînées dans la rébellion ont vu que l’armée et le peuple n’étaient pas de leur côté », a déclaré Vladimir Poutine, assurant que le travail des forces de l’ordre samedi « a permis d’empêcher l’évolution extrêmement dangereuse de la situation ».

 

12h37 : Poutine remercie les soldats qui ont empêché une « guerre civile »

Le président russe a remercié mardi les militaires qui ont empêché une « guerre civile » lors de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner la semaine dernière, et rendu hommage à des pilotes de l’armée tués par les mutins.

« Avec vos frères d’armes, vous vous êtes opposés à ces troubles dont le résultat aurait inévitablement été le chaos », a dit Vladimir Poutine lors d’une cérémonie devant des militaires à Moscou. « Dans les faits, vous avez empêché une guerre civile », a-t-il ajouté, avant de réclamer une minute de silence pour des pilotes tués par les rebelles en « accomplissant avec honneur leur devoir ».

 

12h35 : Aucun soldat russe en Ukraine n’a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion, assure Poutine

Aucun soldat russe engagé en Ukraine n’a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion armée de Wagner, a assuré mardi Vladimir Poutine lors d’un discours prononcé devant des militaires au Kremlin à Moscou. « Nous n’avons pas eu à retirer les unités de combat de la zone de l'"opération militaire spéciale" », a affirmé le président russe.

 

12h34 : Poutine préside une minute de silence pour des pilotes militaires tués pendant la rébellion

 

12h22 : L’envoyé du pape pour la paix en Ukraine attendu à Moscou mercredi

Le cardinal italien Matteo Zuppi, envoyé du pape François pour la paix en Ukraine, va se rendre mercredi et jeudi à Moscou, a annoncé le Vatican, trois semaines après sa visite à Kiev. « Les 28 et 29 juin 2023, le cardinal Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, accompagné d’un fonctionnaire de la Secrétairerie d’Etat, effectuera une visite à Moscou, en tant qu’envoyé du pape François », a annoncé le Saint-Siège dans un communiqué mardi.

 

12h00 : Poutine ne sort pas affaibli de la rébellion avortée de Wagner, affirme le Kremlin

Le Kremlin a nié mardi que Vladimir Poutine sortait affaibli de la rébellion avortée de Wagner, qui a provoqué la pire crise en Russie depuis l’arrivée au pouvoir du président russe il y a plus de 20 ans.

« Nous ne sommes pas d’accord » avec ces analyses, a répondu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, évoquant « des discussions vides de sens » qui « n’ont rien à voir avec la réalité ». « Ces événements ont démontré à quel point la société se consolide autour du président », a-t-il fait valoir.

 

10h53 : Un jet privé appartenant à Wagner a atterri en Biélorussie

Un jet privé appartenant au groupe Wagner d'Evguéni Prigojin a atterri sur un aérodrome militaire en Biélorussie, alors que le chef de la milice devait commencer à s'exiler de Russie, rapporte The Telegraph. « Un Embraer Legacy 600 immatriculé en Russie a atterri sur l'aérodrome militaire de Machulishchi, près de Minsk, à 7h40, a déclaré le projet biélorusse Hajun, un projet indépendant de surveillance militaire biélorusse. Le jet avait décollé d'un aérodrome de Rostov », précise le quotidien britannique. Il n'y a pas de confirmation que le patron de Wagner se trouve à bord du jet.

 

10h41 : La Russie a procédé à 77 exécutions sommaires de détenus civils en Ukraine, selon l’ONU

Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’ONU a recensé 77 exécutions sommaires de civils détenus arbitrairement par la Russie dans les territoires qu’elle occupe, selon un rapport publié mardi. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a aussi recensé 864 cas de détention arbitraire et souligne que « les forces armées russes, les forces de l’ordre et les autorités pénitentiaires se sont livrées à des actes de torture et de mauvais traitements généralisés à l’encontre de détenus civils ».

 

10h07 : Loukachenko dit avoir ordonné à l’armée biélorusse d’être prête au « combat » pendant la rébellion de Wagner

Le dirigeant biélorusse, principal allié de Vladimir Poutine, a indiqué mardi qu’il avait ordonné à son armée de se tenir « prête au combat » après l’irruption de la rébellion du groupe paramilitaire Wagner en Russie.

« J’ai donné tous les ordres pour que l’armée se tienne pleinement prête au combat », a déclaré Alexandre Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta. Cette mesure montre l’inquiétude suscitée par la rébellion vendredi et samedi de Wagner, dont le chef Evguéni Prigojine doit, selon le Kremlin, se rendre en Biélorussie après avoir accepté de mettre fin au coup de force.

 

06h50 : Les Etats-Unis ont directement contacté Moscou sur la mutinerie avortée

L’ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, a directement contacté les autorités russes ce week-end pour leur assurer que les Etats-Unis n’étaient « pas impliqués » dans la rébellion avortée du groupe Wagner. Des questions de sécurité nucléaire ont également été évoquées, ont indiqué lundi le département d’Etat et la Maison-Blanche. « Nous avons eu une bonne communication directe avec les Russes pendant le week-end », a assuré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

 

HIER

 

21h14 : Poutine remercie les Russes pour leur «patriotisme» lors de la rébellion de Wagner

21h14 : « Je suis reconnaissant au président biélorusse Loukachenko. »

« Ce soutien nous a permis de tenir devant cette épreuve très difficile pour notre nation. »

21h14 : « Je sais que des membres de Wagner sont des vrais patriotes »

« C'est pour cela que [nous avons] essayé d'éviter un bain de sang. Je remercie les soldats et dirigeants de Wagner qui se sont arrêtés. Vous avez la possibilité d'aider la Russie en signant le contrat avec le ministère de la Défense ou de partir pour revoir vos camarades partis en Biélorussie. Ma promesse sera tenue. »

21h13 : Vladimir Poutine a commencé son discours à la télévision

 

 

19h37 : Biden assure que les Occidentaux n’étaient « pas impliqués » dans la rébellion de Wagner en Russie

« Nous n’étions pas impliqués. Nous n’avons rien à voir avec ces événements », a souligné le président américain ce lundi en faisant référence en particulier à l’Otan, avant d’ajouter : « Il s’agissait d’un problème interne à la Russie. » Il a assuré que les Américains et leurs alliés ne voulaient « donner aucun prétexte (au président russe Vladimir) Poutine pour accuser les Occidentaux et pour accuser l’Otan ».

Il est « important » que les Occidentaux restent « complètement coordonnés », a-t-il d’ailleurs dit, rappelant qu’il s’était entretenu samedi avec plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, et indiquant qu’il comptait leur parler à nouveau lundi.

 

17h03 : L’objectif de la révolte était de sauver Wagner, pas de renverser le pouvoir russe, dit Prigojine qui sort du silence

Le chef de Wagner a affirmé lundi dans un premier message audio après la fin de sa rébellion que son but n’était pas de renverser le pouvoir russe mais de sauver son groupe paramilitaire menacé d’être absorbé par l’armée.

« Le but de la marche était de ne pas permettre la destruction du groupe Wagner », a dit Evguéni Prigojine dans un message de 11 minutes, assurant que l’objectif n’était « pas de renverser le pouvoir dans le pays ».

DIRECT

 

LIRE AUSSI : Selon Evgueni Prigojine, l’objectif de la révolte était de sauver Wagner, pas de renverser Poutine

LIRE AUSSI CET ARTICLE DE 2018 ; Wagner contre Patriot : Se battre pour le contrôle mercenaire

 

 

 

Guerre en Ukraine : Pendant la rébellion de Wagner, les Occidentaux ont fait pression sur Zelensky afin qu'il n'en profite pas pour frapper la Russie

 

  • Les autorités ukrainiennes ont été pressées de ne pas tirer profit de la situation en Russie.
    Les autorités ukrainiennes ont été pressées de ne pas tirer profit de la situation en Russie. Présidence de l'Ukraine

Les alliés de l'Ukraine ont fait pression sur le pays pour qu'il ne s'en prenne pas à des cibles en territoire russe.

"Les Ukrainiens ont été mis en garde par leurs alliés de ne pas profiter de la situation" lors de la rébellion de Wagner contre l'état-major de l'armée russe, assure un responsable occidental cité ce mardi par CNN.

Selon ce dernier, le message adressé à Volodymyr Zelensky était clair : "Exploitez les opportunités sur le territoire ukrainien mais ne vous laissez pas entraîner dans les affaires intérieures russes et ne frappez pas les ressources militaires offensives à l'intérieur de la Russie". 

Il s'agissait que l'Ukraine et ses alliés n'apparaissent pas comme aidant Evguéni Prigojiine, le chef de la milice rebelle.

"Affaire interne russe"

Les autorités ukrainiennes, a-t-il dit, ont été informées qu' "il s'agit d'une affaire interne russe", répétant la position officielle des leaders américains et européens sur le sujet.

"Vous ne voulez tout simplement pas alimenter le récit russe selon lequel c'était une initiative de notre part", a-t-il prévenu. "C'est ce que les Russes ont toujours voulu : prouver que nous menaçons leur souveraineté."

Source

 

 

Prigojine, chasseur ou proie ?

 

L’épisode haut en couleurs et en émotions de la rébellion réelle ou supposée d’Evgueni Prigojine, le propriétaire de Wagner, la milice russe qui s’est illustrée à Bakhmout, s’est terminé brutalement hier, samedi 24 juin 2023, vers 20 heures, par l’annonce du retrait de ses troupes «pour éviter un bain de sang». Elles étaient arrivées à 200 km de Moscou, après avoir abattu plusieurs aéronefs et tués leurs pilotes selon Erwan Castel : «@Rybar évoque lui-aussi les morts et, comme Operline, il regrette la perte d’autant d’aéronefs : depuis la contre-offensive ennemie, aucun aéronef n’avait été perdu par l’armée russe ! Surtout un QG volant Il-22. On parle de 15 soldats russes morts».

Toute l’opération est si mystérieuse et troublante du début jusqu’à la fin, que les conjonctures et les hypothèses vont bon train, maintenant qu’elle s’est terminée aussi brutalement qu’elle a commencé et sans trop d’effusion de sang.

Une Maskirovka ?

Dans le camp de l’Occident collectif, on se console de l’échec du putsch en parlant de l’humiliation et de la faiblesse de Poutine, et de la guerre civile qui fait rage en Russie. Bref toutes les sornettes habituelles ! Dans le camp de la majorité mondiale, la théorie la plus répandue, il me semble, est celle que défend Larry Johnson, le grand analyste étasunien, ex-agent de la CIA, dans un article intitulé «La Russie remporte l’oscar du meilleur coup d’État, Prigojine remporte le prix du meilleur acteur» : «Et si le «coup d’État» de Prigojine était de la Maskirovka ? … Je pense qu’il s’agit d’une mise en scène du Kremlin. Poutine et ses chefs des renseignements savaient ce que l’Occident essayait de fomenter en Russie et se rendaient compte que l’Ukraine et l’OTAN étaient sous le choc de l’échec leur contre-offensive et des pertes massives en hommes et en matériel qu’elle a entraînées. Pourquoi ne pas utiliser la tentative de coup d’État comme une bonne couverture pour le déplacement massif de troupes tout au long de la ligne entre Moscou et Rostov sur le Don ?»

Ou bien pour séparer les fidèles des traîtres, la fameuse cinquième colonne ?

Ou bien pour se débarrasser de Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense, et de Valeri Guerassimov, le commandant des forces armées russes ? Les deux hommes sont des dinosaures pratiquement intouchables et leur départ était apparemment la seule demande de Prigojine. Simplicius, the thinker note que «Choïgu était détesté» parce qu’il n’avait jamais servi dans les forces armées, qu’on le jugeait incompétent, qu’on le soupçonnait de népotisme et de corruption et que sa fille menait une vie scandaleuse.

Un vrai putsch ?

En suivant le déroulement de la rébellion, je ne pouvais pas me sortir de la tête que Prigojine avait été retourné et qu’on assistait à un putsch pour renverser Poutine. On sait que c’est le rêve de l’US-EU-OTAN. Les arguments mensongers de Prigojine étaient exactement les mêmes que ceux de l’Occident, depuis l’interprétation du déclenchement de la guerre en Ukraine, à la lutte contre la corruption, en passant par la propagande des experts atlantistes des plateaux TV. Et j’étais étonnée qu’aucun des analystes que je consultais ne reprenait cette hypothèse parmi toutes celles qu’ils avançaient, jusqu’à ce matin ou j’ai découvert avec soulagement l’article de Simplicius the thinker «Fin du siège de Prigozhin – Analyse post-mortem» qui disait :

«À un moment donné, il m’a semblé de plus en plus que le coup d’éclat de Prigojine était en fait un véritable coup d’État occidental visant à renverser Poutine».

Selon lui, Prigojine était en lien avec des oligarques libéraux qui voulaient mettre fin à l’opération spéciale. Prigojine l’avait d’ailleurs lui-même demandé avec véhémence durant les derniers jours de la capture de Bakhmout. De plus, il y a des preuves que l’opération était très bien planifiée, notamment «des textos montrant que Wagner essayait en fait de corrompre les forces d’opérations spéciales russes non seulement pour qu’elles rejoignent leur rébellion, mais aussi pour qu’elles livrent des informations secrètes sur le ministère de la défense russe».

Donc, pour Simplicius, «Toute cette mise en scène était en fait un coup d’État financé par des oligarques, peut-être soutenu par l’Occident, et destiné à renverser Poutine. Choïgou et Guerassimov n’étaient qu’une couverture pour convaincre les troupes de Wagner de marcher sur le Kremlin. Choïgou est une cible commode, car les troupes ne l’aiment pas. Tout ce que Priggy avait à faire, c’était de dire à ses troupes : nous allons éliminer Choïgou et laisser les rênes à Poutine.

Voyez-vous, une fois les troupes arrivées au Kremlin, il aurait placé quelques milliers d’entre elles en cordon autour du Kremlin. Ensuite, une avant-garde beaucoup plus réduite de ses révolutionnaires les plus dignes de confiance, les plus irréductibles et les plus fanatiques -mitry Utkin les a sûrement sous ses ordres- serait entrée au Kremlin avec Prigojine sous prétexte d’«aller arrêter Choïgu».

 Et peu après les soldats de Wagner auraient vu Prigojine apparaître sur le balcon du Kremlin avec la couronne sur la tête, pour les saluer en tant que nouveau dirigeant de la Russie. Car c’était l’idée depuis le début».

Un article du Washington Post publié le 24 juin au soir, après que le putsch de Prigojine a échoué, et intitulé «Des espions américains ont appris à la mi-juin que Prigojine préparait une action armée en Russie» semble confirmer cette thèse. D’après le journal étasunien, les Américains savaient que Prigojine mijotait quelque chose et ils croient que Poutine en avait aussi été averti au moins 24 heures avant.

Les Américains pensent peut-être ajouter au désordre et à la supposée faiblesse de Poutine avec cette révélation, mais je ne vais pas m’y attarder car il m’est venu une explication que je n’ai trouvée nulle part.

Et si Poutine avait piégé Prigojine ?

Du fait de son comportement de plus en plus erratique, exigeant et provocateur, Prigogine était devenu plus un inconvénient qu’un avantage pour la Russie. Ses colères, ses critiques acerbes, ses récriminations incessantes, souvent exagérées sinon carrément mensongères, ses chantages, étaient devenus un fardeau pour le Kremlin. Il fallait s’en débarrasser mais ce n’était pas facile car ses succès sur le champ de bataille, où les mercenaires de Wagner ont fait preuve d’une bravoure exceptionnelle, l’avaient rendu très populaire en Russie. Il fallait trouver un moyen de mettre gravement et irrémédiablement Prigojine dans son tort. Comme il avait de toute évidence pris la grosse tête, il n’a pas dû être très difficile de lui faire croire qu’il était soutenu par énormément de monde en Russie et que s’il montait sur Moscou, il serait accueilli à bras ouverts au Kremlin par tous ceux qui détestaient Choïgou et trouvaient Poutine trop mou.

Poutine, ou plutôt ses services secrets, mais Poutine est un agent secret, ont piégé Prigojine. Cela explique pourquoi Prigogine était si sûr de lui et pourquoi, ni l’armée, ni les administrateurs des régions n’ont bougé pendant les deux jours (les obstacles que lui et ses mercenaires ont rencontrés ont été le fruit d’initiatives personnelles). Cela explique le discours tout à la fois très dur et vague de Poutine (il parle de trahison sans donner de nom). Cela explique que Prigojine se soit retrouvé seul et qu’il ait dû accepter de négocier avec Loukachenko, le président de Biélorussie envoyé par Poutine, et accepter des conditions qu’on ne connaîtra peut-être jamais. Mais, comme dit Simplicius : «Cette histoire n’est pas encore terminée. Pour autant que nous le sachions, le ministère de la défense, le FSB et d’autres organismes russes attendent leur heure et pourraient encore l’arrêter, voire le liquider».

Le facteur psychologique

L’autre jour, j’écoutais une interview de Emmanuel Todd par Olivier Berruyer intitulée «La fin de l’Europe». Il déplore que les «élites» européennes abandonnent de manière brutale et soudaine leur pouvoir à une puissance étrangère, en l’occurrence les États-Unis, et que cet abandon entraîne le déclin accéléré de l’Europe. Et quand Berruyer lui demande pourquoi elles se comportent de la sorte, il répond que cela ressort du domaine psychiatrique… Ce n’est pas la corruption, la lâcheté, la bêtise, la paresse, non, c’est un problème psychiatrique… Comment un homme intelligent, rationnel et honnête comme Emmanuel Todd peut-il tomber aussi bas dans l’analyse ? me suis-je demandé à mon tour… Eh bien, c’est sans doute justement parce qu’il est intelligent, rationnel et honnête qu’il croit qu’il faut être fou pour trahir son peuple comme nos dirigeants nous trahissent !

C’est un peu la même impression que me font les analystes qui soutiennent la thèse de la Maskirovka orchestrée par Prigojine et Poutine. C’est la thèse qui s’accorde le mieux avec leur vision de Poutine, maître des horloges, leur vision de Prigojine, maître de la communication et leur vision de la Russie, spécialiste de la Maskirovka. Si c’est une mise en scène orchestrée avec la complicité de Prigojine, c’est normal que Prigojine soit entré en Russie comme dans du beurre et cela ne remet pas en cause la compétence de poutine. Oui, mais pourquoi Prigojine aurait-il accepté de se prêter à un jeu dont il sort, lui, affaibli, humilié et banni ?

À mon avis, donc, il y a bien eu Maskirovka, mais Prigojine n’en a pas été l’acteur mais la cible. Poutine était à la manœuvre. Il s’est débarrassé de l’encombrant Prigojine et il va maintenant en profiter pour se débarrasser des tout aussi encombrants Choïgou et Guerassimov et de pas mal d’encombrants généraux d’opérette ; il va aussi alléger l’encombrante bureaucratie militaire et mettre le pays en économie de guerre.

Comme Fidel Castro, à qui il vient d’ériger une statue à Moscou, Poutine n’est jamais là où on l’attend, et c’est ce qui fait sa force.

Je laisse la conclusion au grand poète Fyodor Tyutchev :

«Qui pourrait comprendre la Russie ?
Elle ne répond à aucun critère :
Son âme est d’un genre particulier,
Que seule la foi peut sonder».

 

LIRE AUSSI: La mutinerie de Prigojine était-elle une opération des services de renseignement occidentaux déjouée par les espions russes ?

 

Note :  "Les arguments mensongers de Prigojine étaient exactement les mêmes que ceux de l’Occident, depuis l’interprétation du déclenchement de la guerre en Ukraine, à la lutte contre la corruption, en passant par la propagande des experts atlantistes des plateaux TV."  c'est ce qui ma le plus interpelé dans les discours de d’Evgueni Prigojine; il mentait, et avait le même discourt que les journalistes occidentaux, c'est (en autre) une des raisons que je n'ai postées ces messages, j'avais l'impression  que c'étaient des vidéos truquées par IA. J'avais du mal à croire ce que je voyais, c'était incompréhensif, surtout que le Kremlin ne réagissait pas à ces accusations

Je poste un Twist ci-dessous, d'une Ukrainienne (consultante chez LCI) que j'avais vu juste le 23, mais que je n'avais pas posté sur mon blog, vu l'actualité très chargés, en plus de mon incompréhension de ce Twist

Maintenant, à savoir, si tout cela n'est pas un coup monté (voir Maskirovka) par Poutine, enfin de déplacer ces hommes en Biélorussie. Pour, ensuite, ouvrir une nouvelle offensive à partir de la Biélorussie vers Kiev. Vu certaines nouvelles, (ci-dessous  "des unités du Wagner  en Biélorussie"  - si cette information est vraie bien sûr)

 

 

Que faire des miliciens de Wagner ? Poutine propose de rejoindre l'armée ou de partir en Biélorussie

 

 

Poutine: le groupe Wagner a été entièrement financé par l'État

 

 

Vers une guerre de religion, infos du 27 juin 2023

Pendant sa rencontre au Kremlin avec des hauts gradés de la Défense russe après la mutinerie armée, Vladimir Poutine a tenu à souligner que le groupe Wagner était "entièrement financé par l'Etat". Celui-ci lui a versé plus de 86 milliards de roubles pour les salaires et les primes.

Le financement du groupe paramilitaire Wagner provenait du ministère de la Défense, et du Budget d’État, a fait savoir Vladimir Poutine en recevant au Kremlin des hauts gradés de la Défense russe.

"Je veux faire remarquer et je veux que tout le monde le sache: le groupe Wagner a été entièrement financé par l'État", a déclaré Vladimir Poutine.

En chiffres, l'Etat a versé plus de 86 milliards de roubles (plus d'un milliard de dollars) pour les salaires et les primes des militaires de Wagner.

Et d'ajouter que l'entreprise Concorde, propriétaire du groupe, a touché sur un an 80 milliards de roubles (environ 930 millions de dollars) des fonds étatiques. Ce, en échange de produits alimentaires et de services de restauration à l'armée, a précisé le chef de l'Etat russe.

Courage et héroïsme

Dans le même temps, le Président a tenu à souligner que les combattants et les commandants de ce groupe ont toujours été traités "avec un grand respect".

"Parce qu'ils ont vraiment fait preuve de courage et d'héroïsme. Nos soldats, les officiers de l'armée russe, les volontaires, ont travaillé dans des conditions de combat avec non moins de dévouement. Ils ont également fait preuve d'héroïsme et d'abnégation", a-t-il résumé.

Sputnik

 

 

Lavrov annonce la poursuite de l’activité de Wagner en Afrique

 

Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que la tentative de rébellion ratée ne créera pas de difficultés dans les relations de Moscou avec les pays africains.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé lundi, que le groupe paramilitaire «Wagner» poursuivra son activité dans certains pays africains, malgré la rébellion menée, vendredi soir, par le chef du groupe, Evgueni Prigojine​​​​​​​.

Dans une interview accordée à Russia Today TV, Lavrov a déclaré que les forces de Wagner continueront d’opérer en République centrafricaine et au Mali.

Il a expliqué que les agents de Wagner travaillent dans ces pays en tant que «fournisseurs de formation», notant que l’échec de la tentative de rébellion ne créera pas de difficultés dans les relations de la Fédération de Russie avec ses amis, faisant référence aux pays africains.

Le groupe Wagner est actif dans les pays africains qui souffrent de problèmes et de crises, tout en bénéficiant d’une abondance de ressources stratégiques telles que l’or, l’uranium, le pétrole et les diamants.

Dans ce même contexte, Lavrov a indiqué que les préparatifs en cours pour le deuxième Sommet russo-africain avançaient bien et qu’il devra se tenir fin juillet prochain, à Saint-Pétersbourg.

Il est à noter que le premier Sommet russo-africain s’est tenu en octobre 2019, dans la ville de Sotchi.

Evgueni Prigojine, fondateur de la société de sécurité privée Wagner, a accusé l’armée russe d’avoir lancé une attaque contre ses forces et a menacé de riposter.

Samedi matin, il a annoncé que ses forces étaient entrées dans la ville de Rostov-sur-le-Don sur la frontière ukrainienne, avant de se diriger vers Voronej, puis vers Lipetsk, à environ 510 km de la capitale, Moscou.

Lors d’une allocution télévisée, Poutine a qualifié la rébellion de Wagner contre les autorités russes de «trahison de la patrie».

Dans la soirée, Prigojine a annoncé le retrait de ses combattants vers leurs camps pour éviter un bain de sang russe, grâce à la médiation du président biélorusse, Alexandre Loukachenko.

source : Agence Anadolu

 

 

Missiles hypersoniques : La France réalise un premier test avec succès

Les planeurs hypersoniques (HGV, Hypersonic Glide Vehicle) sont des véhicules de rentrée atmosphérique lancés par un missile balistique mais utilisant leur portance et leur manœuvrabilité pour réaliser une trajectoire atmosphérique non prévisible (non balistique)

Le Véhicule Manœuvrant eXpérimental (VMaX) a été testé avec succès selon le ministère des Armées.

Dans un communiqué, assez laconique, la Direction générale de l’armement (DGA) explique avoir « procédé le 26 juin 2023 à 22h à un tir d’essai de fusée-sonde à partir du site de Biscarosse de DGA essais de missiles. Cette fusée emportait le démonstrateur de planeur hypervéloce VMaX. Ce premier démonstrateur contenait de nombreuses innovations technologiques embarquées. Son essai en vol, sur une trajectoire à longue portée très exigeante, constituait un défi technique inédit qui prépare l’avenir de notre feuille de route nationale hypervélocité ».

(…)

Ouest-France

 

 

Refus d’obtempérer : un individu abattu par la police à Nanterre. Le conducteur décédé avait 17 ans et était une figure locale bien connue des services de police et de la justice (MàJ)

 

Note: : risque d'émeute

 

 

Huguette, 96 ans, cambriolée et violée ; le suspect Walid était déjà connu pour agression sexuelle sur une ado de 14 ans : “il considérait que ma fille était une “pute” car elle n’était pas voilée” (Màj : incarcéré, il aurait violé son co-détenu)

14/03/2023

🔴@CNEWS | Viol à Clichy : Huguette, 96 ans, n’est pas la seule victime présumée de Walid E.
Deux ans plus tôt, une jeune fille mineure logeant de la même résidence a porté plainte contre ce délinquant pour viol et violences sur mineur, ainsi que pour harcèlement.
A dérouler 👇

Kellya a 13 ans lorsqu’elle rencontre Walid E., qui habite sa résidence à Clichy. Nous sommes en 2020. Kellya est une jeune fille un peu à l’écart des autres ados, qui souffre d’un TDAH. Elle tombe rapidement sous l’influence de ce jeune homme, un peu + vieux (il a 17/18 ans).

Walid E. de son côté (à droite sur la 📸) est connu du voisinage & de la police pour ces méfaits. Il profite de son ascendant sur cette jeune adolescente influençable pour la faire boire, fumer du cannabis et, selon la mère de Kellya, pour en faire une sorte d’esclave sexuelle

Le 18novembre 2020, Kellya est interpellée après une rixe et emmenée au commissariat, où sa mère vient la récupérer. Dans la foulée, sa fille se confie pour la 1er fois: elle explique avoir été battue & violée plusieurs fois par Walid E., notamment dans le parking de la résidence

🗣️« Il l’a notamment frappé parce qu’elle refusait de lui donner ma carte bancaire, raconte Laetitia, la mère de Kellya, à @CNEWS. Comme je suis juive, il pensait que j’étais riche. C’est un cas typique des préjugés qui sévissent chez certains jeunes de banlieue »

🗣️ Elle ajoute: « De la même manière, il considérait que ma fille était une “pute”, sans doute parce qu’elle n’était pas voilée »

Une plainte est déposée par la mère de Kellya en novembre. Conséquence de cette plainte, le 7 décembre 2020, Walid E. est conduit au commissariat pour être auditionné par la police. Le jeune homme, qui est alors impliqué dans plusieurs affaires et qui est incarcéré, est donc extrait de sa cellule. Mais, chose exceptionnelle, il saute par la fenêtre du 1er étage du commissariat durant son interrogatoire et parvient à s’évader.

L’incident est minutieusement relaté par le site @Actu17 dans un article daté du 4 février 2021. Dans cet article, on apprend que Walid E. est aussi le coauteur d’un cambriolage commis en juillet 2020, en forçant une porte coulissante : comme chez Huguette

https://actu.fr/ile-de-france/clichy_92024/hauts-de-seine-sorti-de-prison-pour-etre-interroge-l-agresseur-saute-par-la-fenetre-du-commissariat_39200860.html

On apprend aussi que le même Walid E. est le co-auteur du violent racket d’un jeune homme de 19 ans, le 12 septembre 2020, traité par ses complices et lui de « petit Français », puis menacé de mort (lui et sa famille) en cas de plainte auprès de la police.

Walid E. est interpellé 4 jours après ce racket, le 16 septembre 2020, puis condamné le 18 septembre à 12 mois de prison dont 6 mois de sursis pour vol avec circonstances aggravantes, indique @Actu17 dans ce même article.

Juste après cette condamnation, le 7 décembre 2020, il s’échappe du commissariat où il est auditionné pour l’agression de Kellya (il se justifiera en disant qu’il voulait suicider) et regagne le domicile de ses parents, à Clichy, où il est finalement interpellé par la police.

En février 2021, la mère de Kellya apprend par un courrier que le parquet a pris la décision de classer sa plainte sans suite, faute d’éléments suffisants.
7 mois plus tard, lors du retour de grandes vacances, Kellya consomme une grande quantité d’alcool, de cannabis, et sombre.

Elle est hospitalisée dans un état grave (📸 ci-dessous).
Un rapport médical, que @CNEWS a pu consulter, indique que cet incident intervient « dans un contexte de syndrome post traumatique (agression sexuelle), compliqué d’un épisode dépressif caractérisé ».

Pour sa mère, pas de doute: c’est la conséquence du calvaire infligé par Walid E.
La mère de Kellya indique en payer elle-même les conséquences, puisqu’elle aurait été plusieurs fois menacée par Walid E. et son frère, qui loge lui aussi chez ses parents dans la résidence.

En aout 2021, la mère de Kellya dépose plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d’instruction contre Walid E. et son frère. Une information judiciaire est alors ouverte.
🗣️ «Mais depuis il ne se passe rien» déplore son avocate, Me Pauline Rougier

Il faut attendre décembre2022, soit + d’un an, pour qu’une expertise psychiatrique soit diligentée. Celle-ci révèle qu’une grande partie des troubles de la personnalité de Kellya (dépression, toxicomanie) «s’inscrivent plus dans les conséquences de la maltraitance qu’elle décrit»

Le 7 janvier dernier, seulement, Jenny est auditionnée dans le cadre de cette information judiciaire. Mais pas Walid E. qui, lui, est dans la nature, et s’introduit chez sa voisine de 96 ans, dans la nuit du 6 mars, pour y commettre les sévices (vol et viol) dont il est suspecté.

Alors forcément, lorsque la mère de Kellya a vu passer cette information sur @CNEWS, la semaine dernière, et lu le nom de Walid E., elle a fait le lien avec sa fille. Voilà un an qu’elle-même a effectué des démarches auprès de son bailleur pour fuir le voisinage de Walid E.

Aujourd’hui, la mère de Kellya espère que le calvaire d’Huguette permettra à la justice de prendre (enfin) conscience du danger que représente Walid E.
Elle aimerait qu’il soit enfin jugé pour ce qu’il a fait subir à sa fille.
Son témoignage sur @CNEWS


13/03/2023

Mi-février, une nonagénaire a été violée et volée dans son appartement à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). L’auteur présumé des faits était pourtant connu des services de police. Il avait déjà sévi dans le même immeuble en 2020 où sa victime était âgée de 14 ans. Sa mère a accepté de témoigner pour CNEWS.


Son calvaire a duré plus de deux heures. Dans la nuit du 13 au 14 février, un homme s’est introduit au domicile d’une femme âgée de 96 ans à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Avant de repartir avec ses objets de valeurs, son agresseur l’a également violée. Or, l’individu était déjà connu des services de police pour des actes de délinquance sexuelle sur mineur, commis dans ce même immeuble.

[…]

CNews

 

 

 

Catholicisme : François propose une réforme majeure de la gouvernance de l’Eglise en renversant les rôles des laïcs et des clercs, la première place doit revenir aux « pauvres et aux migrants »

Rarement l’Église catholique ne s’est remise en cause à ce point. L’Instrumentum Laboris, le «document de travail» du prochain synode des évêques «pour une Église synodale», programmé à Rome en deux sessions (octobre 2023 et octobre 2024), entend inverser totalement la hiérarchie habituelle de la prise de décision ecclésiale au profit des laïcs. Il propose une nouvelle méthode collective de prise de décisions, normée, qui présiderait à toutes les décisions. Publié ce mardi par le Vatican, ce document de travail demande également à ce que l’Église réfléchisse à l’ordination sacerdotale d’hommes mariés et à l’ordination diaconale de femmes. Quant aux évêques, ils devraient être régulièrement évalués dans leur charge et contredits si nécessaire, dans leur gouvernement. Le synode espère enfin que des groupements d’églises locales de grandes régions du monde puissent peser autant que Rome dans les grandes décisions. (…) La consultation a été dépouillée à l’échelon national puis continental et transmise à Rome pour que soit élaboré ce document de travail d’une cinquantaine de pages. Mais seul le pape, à l’aube de l’année 2025, aura le pouvoir d’adopter ou non ces idées qui sont encore à l’état de questions ouvertes. Ce programme, reconnaît le texte, n’ira pas sans «tensions». Le mot est d’ailleurs cité dix-neuf fois quand celui de «Jésus» apparaît à dix reprises.

(…)

Première place est donnée aux «pauvres»: «dans une Église synodale, les pauvres, au sens de ceux qui vivent dans la pauvreté et l’exclusion sociale, occupent une place centrale». Puis vient «le soin de la maison commune», la terre, qui subit le «changement climatique». Apparaissent ensuite les «migrants» avec qui «les fidèles catholiques» doivent «cheminer». Des catholiques qui doivent travailler à la «promotion des pauvres» en «prêtant voix à leurs causes» pour «dénoncer les situations d’injustice et de discrimination sans complicité avec ceux qui en sont responsables». De même, les paroisses doivent «vraiment accueillir tout le monde». Dont «les personnes divorcées et remariées, les personnes polygames ou les personnes LGBTQ+», des situations mises sur le même plan dans le document du Vatican. Place doit être également donnée aux «victimes» qui ont été «blessées par des membres de l’Église».

(…)

Enfin, cette révolution managériale annoncée a sa méthode: pour la première fois, ce Document de Travail décrit le nouveau processus collectif de décision que le synode voudrait voir pratiquer et être enseigné «dès le séminaire» pour être sûr que les prêtres et évêques n’adoptent plus de position dominante, pour cultiver une attitude de «service» des fidèles. Au cœur de ce nouveau système, cette méthode est dénommée «la conversation dans l’Esprit».
Un schéma explicatif est même publié pour expliquer ces trois temps après un «temps de prière»: «Prendre la parole et écouter attentivement la contribution des autres», puis «faire place à l’autre et à l’Autre» et dire ce qui a «résonné le plus» ou «suscité le plus de résistance». Enfin, «construire ensemble» en «reconnaissant les intuitions et les convergences» et en «identifiant les discordances et les obstacles» mais en «laissant émerger les voix prophétiques» car il est important que «chacun se sente représenté par le résultat du travail». Le texte précise: «Il ne s’agit pas de réagir ou de contrer ce qui a été entendu mais d’exprimer ce qui a touché ou interpellé au cours de l’écoute».
Selon le document, «les effets de l’écoute produit dans l’espace intérieur de chacun sont le langage avec lequel l’Esprit Saint fait résonner sa propre voix». Cette méthode devrait être appliquée à tous les niveaux dans l’Église par la création d’une fonction «d’animateur des processus de discernement en commun».

Le Figaro

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