L’Union européenne a banni la majeure partie des importations de pétrole russe avec un embargo dans les six mois, dans son 6e paquet de sanctions contre Moscou afin de tarir le financement de la guerre contre l’Ukraine, après des négociations ardues en raison de la pression de la Hongrie. Elle élargit aussi sa liste noire à une soixantaine de personnalités dont l’ex-gymnaste russe Alina Kabaeva, selon les sanctions publiées vendredi au Journal officiel de l’UE. Visée pour son rôle dans « la propagande » du Kremlin, des médias lui prêtent une relation avec le président russe Vladimir Poutine que ce dernier a démentie.
« Les sanctions contre la Russie ont entraîné plus de gravité, nous n’avons plus accès aux céréales venant de Russie, mais surtout aux engrais », a relevé le président sénégalais.
« Cela crée vraiment de sérieuses menaces sur la sécurité alimentaire du continent », a-t-il souligné.
Le président russe Vladimir Poutine donnera vendredi à son homologue sénégalais Macky Sall, lors d’une rencontre à Sotchi, « une explication complète de sa vision concernant les céréales » bloquées dans les ports ukrainiens, a indiqué le Kremlin. « Le président donnera une explication complète de sa vision de la situation concernant les céréales ukrainiennes », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il « expliquera à nos invités, nos amis africains la situation de facto, l’état réel des choses. Il expliquera une fois de plus ce qui se passe là-bas, qui a miné les ports, ce qui est nécessaire pour que le grain parte, que personne ne bloque ces ports », a-t-il ajouté.
Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine, est en Russie sur fond de craintes de crise alimentaire mondiale du fait de l’offensive russe en Ukraine, qui a conduit à une flambée des cours des céréales et des huiles, dont les prix ont dépassé ceux des printemps arabes de 2011 et des émeutes de la faim de 2008. L’ONU craint « un ouragan de famines », essentiellement dans des pays africains qui importaient plus de la moitié de leur blé d’Ukraine ou de Russie.
Le Kremlin a estimé vendredi avoir rempli « certains » de ses objectifs après 100 jours d’offensive contre l’Ukraine, jugeant que de « nombreuses localités » avaient été « libérées », permettant aux populations un retour à « une vie pacifique ». « Ce travail va se poursuivre, jusqu’à ce que tous les objectifs de l’opération militaire spéciale soient remplis », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
L’état de santé du président russe alimente les rumeurs depuis de nombreuses semaines. Jusqu’à présent, les fuites venaient surtout de tabloïds britanniques et d’ex-espions pas forcément très fiables. Mais selon un rapport interagences du renseignement américain, Vladimir Poutine aurait été traité pour un « cancer avancé » en avril, affirment au magazine américain Newsweek trois sources qui ont participé à ce rapport. Attention, elles précisent que la meilleure source au Kremlin du renseignement américain s’est tarie depuis le début de la guerre. La qualité de ces informations est donc à prendre avec des pincettes. Ce qui est sûr, c’est que Poutine est de plus en plus isolé : une des sources parle d’un « iceberg couvert dans le brouillard ».
Selon le renseignement américain, cet affaiblissement de Poutine le rend plus erratique, mais fait paradoxalement baisser le risque d’un conflit nucléaire. En clair, la chaîne de commandement ne serait plus prête à suivre aveuglément le président russe, et la succession qui pourrait s’ouvrir aiguise les appétits : Vladimir Poutine aurait même été visé par une tentative d’assassinat en mars – les sources de Newsweek ne précisent pas si c’était un complot interne ou pas.
« Tout le monde sent que sa fin est proche », estime l’un des responsables, mais un autre avertit qu’il ne faut pas tomber dans le « wishful thinking » (prendre ses rêves pour la réalité), comme les Etats-Unis ont pu le faire avec Saddam Hussein ou Oussama Ben Laden.
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a 20h : Moscou espère qu’Ankara « s’abstiendra » d’une offensive en Syrie
La Russie espère que la Turquie « s’abstiendra » de lancer une offensive dans le nord de la Syrie, a déclaré jeudi la porte-parole de la diplomatie russe, en référence aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan contre les combattants kurdes.
« Nous espérons qu’Ankara s’abstiendra d’actions qui pourraient conduire à une détérioration dangereuse de la situation déjà difficile en Syrie », a déclaré Maria Zakharova dans un communiqué.
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La nouvelle ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink, a promis jeudi que les Etats-Unis aideraient l’Ukraine à « résister à l’agression russe », s’exprimant pour la première fois de la capitale ukrainienne après la réouverture de l’ambassade mi-mai. Elle s’exprimait après avoir été reçue par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à qui elle a remis ses lettres de créance en tant qu’ambassadrice.
Citant les priorités de Washington pour l’Ukraine, elle a évoqué une aide pour « résister » à l’invasion déclenchée par Moscou le 24 février, ainsi que pour « garantir une Europe pacifique et stable » et « montrer clairement que la force ne fait pas le droit ». Elle a aussi promis une aide humanitaire des Etats-Unis à l’Ukraine et de veiller à ce que « le monde entier demande des comptes à la Russie pour les atrocités et les crimes de guerre » qui lui sont imputés par les autorités ukrainiennes.
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18h23 : Zelensky accueille la nouvelle ambassadrice américaine à Kiev, Bridget Brink
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