11/05/2022
Ahmed Nasser Al-Raisi, président d’Interpol, est soupçonné de “complicité de torture”. Une information judiciaire a été ouverte il y a quelques semaines.
Une information judiciaire a été ouverte fin mars à Paris pour “complicité de torture” après la plainte de deux Britanniques visant le président émirati d’Interpol, Ahmed Nasser Al-Raisi, selon des sources proches du dossier.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé avoir confié à un juge d’instruction parisien une enquête après une plainte avec constitution de partie civile évoquant des “tortures” et “détentions arbitraires” en 2018 et 2019.
Nasser Al-Raisi se serait rendu complice en qualité de haut responsable policier des Émirats arabes unis. Ce type de plainte permet en France d’obtenir la désignation quasi automatique d’un juge d’instruction, statutairement indépendant.
Dans un communiqué, les deux Britanniques indiquent qu’ils vont “apporter mercredi les preuves de la torture” dont ils accusent Nasser Al-Raisi lors d’une audition “sur demande sur juge d’instruction” du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris.
Le premier plaignant, Matthew Hedges, est doctorant à l’université de Durham en Angleterre. Lors d’une conférence de presse à Lyon en octobre, il avait raconté les accusations d’espionnage dont il avait fait l’objet lors d’un voyage d’études aux Émirats arabes Unis (EAU), suite auxquelles il disait avoir été détenu et torturé entre mai et novembre 2018 et “forcé à de faux aveux”. Condamné à la perpétuité en novembre 2018, il avait été gracié moins d’une semaine plus tard, sous pression internationale.
(…) BFMTV
26/03/2022
Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête contre l’Emirati désigné en novembre dernier à la tête de la prestigieuse organisation policière, en raison du traitement infligé à l’un des principaux opposants dans son pays d’origine, incarcéré depuis 2017.
Ahmed Nasser Al-Raissi, parvenu à la présidence d’Interpol en novembre sous les critiques d’ONG, est désormais visé par une enquête à Paris pour «torture» et «actes de barbaries» après une plainte d’une ONG dénonçant le traitement de l’un des principaux opposants émiratis, incarcéré depuis 2017.
C’est le parquet national antiterroriste (Pnat) qui a ouvert cette enquête préliminaire, confiée aux gendarme de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH). Cette enquête fait suite à une plainte déposée en janvier par l’ONG Gulf Centre for Human rights (GCHR), qui accuse Al-Raisi d’être, par ses fonctions d’inspecteur général au ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis depuis 2015, l’un des responsables de tortures visant l’opposant Ahmed Mansoor.
(…) Libération
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