Attaque mortelle à une station de métro de Villeurbanne : non-lieu requis pour irresponsabilité pénale
Le parquet général a requis un non-lieu pour irresponsabilité pénale et une hospitalisation sous contrainte pour l’auteur de la sanglante attaque perpétrée dans une station de métro de Villeurbanne le 31 août 2019, qui avait fait un mort. « Le diagnostic de schizophrénie est partagé par tous les experts, tout comme celui de sa dangerosité. Nous sommes là pour dire le droit », a requis Olivier Nagabbo, lors de l’audience de la chambre de l’instruction de Lyon vendredi. Le délibéré sera rendu le 29 mars.
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« J’ai vu quelqu’un passer devant moi, j’ai vu son visage différemment », a-t-il brièvement déclaré à l’audience, en référence à la première agression dans laquelle Timothy a été tué d’un coup dans le dos. « Je m’excuse, je n’ai pas fait exprès de le tuer », a ajouté l’accusé, qui a tenu des propos décousus, relayés par un traducteur. Le fait d’avoir dissimulé ses armes dans un manteau en se rendant à la gare routière a permis au juge de retenir la préméditation.
Plusieurs experts sont venus expliquer leur diagnostic de « schizophrénie avec délire de persécution ». « Il a un comportement imprévisible et dangereux », a résumé le psychiatre Jean Canterino, excluant la possibilité d’une quelconque simulation pour tenter d’échapper à sa responsabilité. Un seul médecin a conclu à la simple « altération » de son discernement, estimant que le fait d’avoir fumé du cannabis avait contribué à « l’émergence de sa maladie ».
29/09/2021
Attaque au couteau de Villeurbanne : le procureur demande un non-lieu pour irresponsabilité pénale
Le réquisitoire définitif du parquet a suivi l’avis de trois experts qui ont diagnostiqué l’abolition du discernement de Sultan N., auteur d’une agression en 2019.
Le cannabis doit-il abolir l’irresponsabilité pénale ? Le parquet de Lyon a répondu par la négative, en rendant son réquisitoire dans l’affaire de l’attaque au couteau perpétrée le 31 août 2019 à la station de métro Laurent-Bonnevay, à Villeurbanne (métropole de Lyon).
Dans son réquisitoire daté du 24 août et transmis aux avocats au début de septembre, le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet, a estimé qu’un non-lieu pour irresponsabilité pénale devait s’appliquer à Sultan N., auteur de l’agression qui a provoqué la mort d’un jeune homme et grièvement blessé huit personnes. Le magistrat a suivi l’avis de trois experts, diagnostiquant des troubles mentaux suffisamment prononcés pour avoir aboli le discernement de ce migrant d’origine afghane, qui a frappé des passants en sortant d’un bus, parce qu’il avait « entendu des voix » dans les écouteurs de son téléphone.
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L’article dans son intégralité sur Le Monde
06/03/2021
L’abolition du discernement a été constatée par la collégiale d’experts qui ont examiné Sultan Mohamed Niazi. L’homme avait tué un étudiant et blessé huit personnes à coups de couteau à la gare routière Laurent-Bonnevay fin août 2019.
La perspective d’un procès aux assises s’éloigne donc pour les victimes de Sultan Mohamed Niazi qui avait été mis en examen pour assassinat et tentatives d’assassinat. Le premier expert psychiatre avait diagnostiqué chez cet homme d’une trentaine d’années, schizophrène paranoïaque, une altération du discernement ce qui signifiait qu’il pouvait être jugé.
Or la deuxième expertise avait délivré une conclusion complètement différente. Il fallait donc une troisième expertise pour départager tout le monde.
(…) Sultan Mohamed Niazi est un malade mental qui ne peut être considéré comme responsable de ses actes.
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