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Le 16 octobre 2019
Syrie : la Turquie poursuit son offensive malgré la pression internationale
Erdogan : la Turquie ne « déclarera jamais de cessez-le-feu » sans avoir atteint ses objectifs
Le président turc a précisé que l’entrée de l’armée syrienne dans Manbij ne représentait pas un développement « très négatif » pour son pays tant que la région est vidée de combattants kurdes syriens. Et à ajouter : « Pourquoi ? Parce que c’est leur territoire. »
« Nous ne sommes pas préoccupés par les sanctions »
M. Erdogan a réitéré son refus de consentir aux demandes des dirigeants américains. « Ils nous disent de “déclarer un cessez-le-feu”. Nous ne pourrons jamais déclarer un cessez-le-feu » tant que la Turquie n’aura pas chassé « l’organisation terroriste » de la frontière, a-t-il déclaré à des journalistes dans l’avion qui le ramenait d’Azerbaïdjan. « Ils exercent des pressions sur nous pour que nous arrêtions l’opération. Nous avons un objectif clair. Nous ne sommes pas préoccupés par les sanctions », a encore dit M. Erdogan.
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Syrie : l’armée syrienne entre dans une base militaire américaine abandonnée
Tahhan: «Nous assistons à la victoire finale d’Assad et ses alliés contre la France et ses alliés»
La pression s’intensifie sur la Turquie concernant l’offensive lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie. Donald Trump souhaite la fin de l’opération et a pris des sanctions contre des responsables turcs. La Turquie ne lâche rien. Pour quelles conséquences diplomatiques? Quid de la France? Bassam Tahhan nous livre son analyse.
«Les États-Unis veulent que la Turquie mette fin à l’invasion, mette en œuvre un cessez-le-feu immédiat et commence à négocier avec les forces kurdes en Syrie.»
Le vice-président américain Mike Pence durcit le ton. À l’instar de son Président Donald Trump qui a annoncé le 14 octobre une série de sanctions visant la Turquie. Ankara a lancé le 9 octobre l’opération Source de Paix en investissant le nord-est de la Syrie. De violents affrontements font depuis rage entre forces turques et la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe relié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par Ankara.
L’offensive est largement condamnée par l’Occident, Europe et États-Unis en tête. C’est pourtant l’annonce du retrait des troupes américaines qui aidaient les Kurdes qui l’a permise. Depuis, les Kurdes n’ont eu d’autre choix que de demander le soutien de l’Armée arabe syrienne de Bachar el-Assad.
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Au moins trois Françaises qui étaient détenues par les Kurdes en Syrie ont été « récupérées » par des membres de l'organisation Etat islamique à a faveur de l'intervention militaire turque dans le pays, selon des informations de proches transmises à leur avocate mardi.
« On vien de ce rentre compte qe c dawla [l’EI] ki nous a récupérer (sic) », a envoyé l’une de ces femmes à des proches, selon un message vu par l’AFP. Une proche a également rapporté que les hommes qui avaient pris en charge les Françaises leur auraient dit : « Nous sommes vos frères de l’Etat islamique, on va vous mettre dans le désert en sécurité ». « Vous faites partie de l’Etat islamique vous restez là », auraient-ils ajouté.
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Pourquoi l'offensive turque en Syrie paralyse autant les Etats-Unis que la Russie
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Parce qu'entre les Kurdes et les Turcs, les Etats-Unis ont vite fait leur choix
Interrogé lundi sur les réactions de soldats américains sur le terrain qui avaient exprimé leur honte d'abandonner leurs alliés kurdes, le secrétaire américain à l'armée de terre, Ryan McCarthy, a répondu qu'il fallait "expliquer à nos soldats la complexité de la situation". Quand deux partenaires des Etats-Unis ont des intérêts divergents, "il faut prendre le temps d'expliquer la différence entre les [relations entre] soldats et les choix que nous devons faire au niveau national", a-t-il ajouté. Il a ainsi reconnu implicitement ce que plusieurs responsables militaires américains disent depuis longtemps en privé : entre la Turquie, pays membre de l'Otan qui abrite des bases américaines stratégiques, et la minorité kurde syrienne, qui a profité de ses victoires militaires contre le groupe Etat islamique (EI) pour prendre le contrôle d'une partie du territoire syrien, les Etats-Unis n'ont jamais vraiment eu le choix.
"Trump a décidé que la Turquie était beaucoup plus importante que les Kurdes", explique Joshua Landis, expert de la Syrie à l'université de l'Oklahoma.
Et Recep Tayyip "Erdogan a compris que le moment venu, les Etats-Unis n'allaient pas déclarer la guerre à la Turquie pour les Kurdes".
Parce que la Russie est coincée entre son allié turc et sa volonté d'éviter le retour de l'EI
Du côté de Moscou, les choses ne sont pas plus simples. Le jour de l'offensive turque, la Russie est restée discrète. Vladimir Poutine a seulement "appelé ses partenaires turcs à bien réfléchir à la situation afin d'éviter de porter atteinte aux efforts communs visant à résoudre la crise syrienne". On a connu des déclarations bien plus fortes de la part de l'homme fort du Kremlin. "La Russie est prise entre son alliance avec la Turquie et sa préoccupation d'éviter le retour des combattants caucasiens de l'Etat islamique", explique à franceinfo Cyrille Bret, haut fonctionnaire, spécialiste des affaires stratégiques et relations internationales.
De fait, Vladimir Poutine a pris la parole sur cet épineux dossier en évoquant la potentielle résurgence du groupe Etat islamique. Des milliers de combattants de l'EI détenus par les Kurdes risquent en effet de recouvrer la liberté. "C'est une menace réelle pour nous, pour vous, [car] où vont-ils aller et comment ?" a prévenu le président russe lors d'un sommet d'ex-pays soviétiques à Achkhabad, au Turkménistan.
L'une des seules actions entreprises par la Russie a été de bloquer, vendredi, un projet américain de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU demandant à la Turquie d'arrêter son offensive militaire. Tout sauf une surprise pour Cyrille Bret. "C'est classique : la ligne russe, c'est 'pas d'ingérence'. La souveraineté, c'est le principe cardinal en matière de relations internationales pour les Russes", rappelle le spécialiste.
Néanmoins, mardi 15 octobre, Moscou a durci le ton. L'envoyé spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexander Lavrentiev, a déclaré que l'opération militaire turque était "inacceptable" et qu'il n'y avait eu aucun accord préalable entre Moscou et Ankara. Interrogé par l'agence de presse russe Interfax en marge d'un déplacement à Abu Dhabi, il a aussi confirmé que Moscou avait servi de médiateur entre le gouvernement syrien et les Kurdes. La Russie, a-t-il ajouté, n'autorisera pas d'affrontement entre les forces turques et syriennes.
Parce que les Etats-Unis et la Russie n'agiront pas frontalement contre Erdogan
En définitive, il apparaît clairement que les Etats-Unis et la Russie ne s'engageront jamais militairement contre le président Erdogan. La récente alliance entre les Kurdes et Bachar Al-Assad changera-t-elle la donne pour la Russie, grande alliée du chef d'Etat syrien ? "C'est un facteur d'incertitude supplémentaire car la Russie se retrouve prise entre deux alliés, mais ce n'est pas demain que des soldats de Poutine vont aller sur le terrain aux côtés de Bachar Al-Assad pour contrer la Turquie", tranche Cyrille Bret.
Donald Trump, lui, a été très clair. Le président américain a prévenu lundi que les Etats-Unis ne "s'engageraient pas dans une autre guerre entre des gens qui se combattent depuis deux cents ans". "Les gens pensent-ils vraiment que nous devrions entrer en guerre contre la Turquie, qui est membre de l'Otan ? Les guerres sans fin vont s'arrêter !" s'est-il agacé.
L'alliance militaire avec la Turquie ne paraît donc pas menacée. Selon le centre de recherche American Security Project, les Etats-Unis entreposent 50 bombes nucléaires sur la principale base américaine de Turquie, à Incirlik, dans le sud du pays. Cette base aérienne que Washington utilise depuis la guerre froide, et qui abrite quelque 2 500 militaires américains, a été fort utile aux opérations contre l'EI et sert de tête de pont aux opérations militaires américaines dans toute la région.
Source
Note : cette guerre turquo-kurdes finira par arranger aussi bien la Syrie que les ruses, puisque les turques ne comptent pas resté sur le terrain que les syriens finiront par reprendre tôt ou tard . De plus des armés kurdes trop importantes dérangent aussi le président Assad
Les risques d’une guerre nucléaire vont croissant, selon un responsable de l’Onu
L’horloge de l'Apocalypse affiche minuit moins deux, ce qui signifie que la situation dans le monde devient dangereuse et que les risques d’une guerre nucléaire sont élevés, a déclaré à Kommersant Izumi Nakamitsu, Secrétaire générale adjointe des Nations unies, qui a relevé un grand manque de dialogue.
La situation dans le monde devient dangereuse et les risques d’une guerre nucléaire sont élevés, ce qui s’explique par de nombreuses raisons, a déclaré dans une interview au journal russe Kommersant Izumi Nakamitsu, Secrétaire générale adjointe et Haute-Représentante pour les affaires de désarmement aux Nations unies. Parmi ces facteurs figurent notamment le manque de dialogue et de confiance entre les pays, ainsi qu’un rapide développement de la science et de technologies nouvelles.
«De nombreux experts du contrôle des armements et organisations analytiques signalent le risque croissant d’une confrontation nucléaire. La célèbre horloge de l'Apocalypse, qui symbolise l'imminence d'un cataclysme planétaire, affiche minuit moins deux. Il semble que la situation soit de nouveau assez dangereuse. Et je vois que les raisons en sont nombreuses», a poursuivi Izumi Nakamitsu.
Elle a déploré notamment la perte de confiance entre les pays, en particulier entre les puissances nucléaires.
«Le manque de dialogue est notoire. Il semble que les grandes puissances et les autres pays commencent à priser les options militaires davantage que la diplomatie, la négociation et le dialogue», a-t-elle poursuivi.
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Faut-il redouter les nouveaux missiles "invincibles" de la Russie ?
Capables d’atteindre des vitesses hypersoniques, les nouvelles armes développées par la Russie seraient « pratiquement » impossibles à abattre. Un avantage stratégique décisif. Et donc, une situation d’infériorité militaire jamais vue pour les États Unis depuis le lancement de Sputnik en 1957. Peut-être les prémices d’une nouvelle course aux armements. Jean St Geneys, auteur de « Torpedo Blues » qui raconte la genèse de ces missiles hypersoniques, nous décrypte la situation.

Test de missiles russes. DR
Dans son discours annuel au parlement russe en février 2019, Vladimir Poutine reprochait aux Américains leur intention de déployer de nouveaux systèmes d’armes, en Europe notamment. Il mettait alors en garde les Occidentaux, et annonçait la livraison prochaine à son armée de « missiles hypersoniques », quasiment invincibles par leur vitesse (Mach 20), et leur aptitude à changer de cap et d’altitude. Ce n’était pas du bluff. 6 mois plus tard, la nouvelle tombait : la Russie sera le premier pays à équiper ses sous-marins de missiles hypersoniques de croisière. Ne pouvant être détectés qu’au dernier moment, donc trop tard. Reviendrait-t-on à une certaine « guerre des étoiles » lancée dans les années 80 par Ronald Reagan mais désormais en faveur de la Russie ?
Les Russes s’en défendent. Au point que Vladimir Poutine a même proposé (avec humour ?), lors du Forum Économique Oriental en septembre, d’en vendre à Donald Trump « et ainsi tout équilibrer d’un coup. Pourquoi dépenser de l’argent (en recherche et développement) alors que nous l’avons déjà dépensé et que nous pouvons en tirer quelque chose sans compromettre notre sécurité, mais dans l’intérêt de créer une situation d’équilibre ? » justifiait le Président russe. Outre les États-Unis, la concurrence de la Chine fait craindre aux grandes puissances comme la Russie la relance d’une course technologique, au vainqueur toujours incertain.
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Revue de projets de missiles hypersoniques
Le missile hypersonique « Zircon » présenté par le chef de l’état russe est annoncé à Mach 8 ou 9, est qualifié de missile de « défense ». Il équiperait notamment des sous-marins nucléaires. Les porte-avions américains deviendraient ainsi totalement vulnérables. Ceci fait déjà l’objet d’un débat aux Etats-Unis : pourquoi investir plus de 10 milliards de dollars dans un outil qui deviendrait une cible indéfendable ?
La Russie annonce aussi des tests réussis d’un missile Kinjal à Mach 10 (qui serait lancé d’un MiG 31) et d’un missile hypersonique « Avangard » à Mach 20, capable de briser tous les systèmes de défense. Cela pourrait se révéler être une avance de plusieurs années sur les systèmes concurrents, garantissant ainsi une certaine sécurité à la Russie. Un autre missile, pourtant subsonique celui-là, inquiète aussi les observateurs occidentaux : le « Bourevestnik ». Indétectable car volant près du sol et a portée quasi illimitée car à propulsion nucléaire. Mais surtout, en situation de « vol perpétuel », donc capable de se diriger sur une cible plus rapidement que tout autre engin similaire tiré depuis une base de lancement

Un sous-marin lanceur de SNLE.
Dans ce domaine, la Chine serait à Mach 6. Elle a présenté son missile balistique « Dongfeng-41» (DF-41) lors des récentes cérémonies du 70ème anniversaire de sa création, qui pourrait (au conditionnel) être en service depuis 2017. Ainsi qu’un drone de surveillance hypersonique, « WZ-8 ». Ce dernier, capable de voler à Mach 6 ou 7, aurait pour tâche de guider des missiles lourds vers les aéronefs américains, même si les satellites chinois étaient mis hors service.
Les États-Unis disent être en retard sur les programmes russes et chinois de l’hypersonique (info ou intox?) mais annoncent qu’ils disposeront de ces armes en 2023. Dans ce domaine, les Américains, quand ils ne sont pas en avance, ne restent jamais très longtemps en arrière. La France annonce un « planeur » hypersonique développé par Arianegroup pour 2021, d’une vitesse de 6000 km/h (la limite « inférieure » de l’hypersonique).
Chacun des pays cités communique sur ses projets mais on peut imaginer que la désinformation est « naturelle » compte tenu des enjeux. Car les problèmes techniques sont nombreux pour la mise au point de tels engins. Ils concernent les matériaux, le combustible, le guidage, etc… mais nous ne sommes plus dans le bluff complet, comme cela pu être le cas dans le passé. A différents stades de maturité, ces projets, pour la plupart, sont déjà réels, même si tous les problèmes de la fiabilité de ces nouvelles armes ne sont pas encore résolus.
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Une tribune signée par 90 personnalités pour dénoncer «l’agression» d'une femme voilée adressée à Macron
À la suite de la polémique enflammée née de la demande de Julien Odoul à une accompagnatrice d’élèves de retirer son voile, 90 personnalités ont signé une tribune adressée au Président français, publiée dans Le Monde, pour lui demander de condamner cet acte et de dénoncer la présence de la haine contre les musulmans.
En plein débat sur le port du voile lors des sorties scolaires, 90 personnalités, dont Omar Sy, Matthieu Kassovitz et Pascal Boniface, ont adressé à Emmanuel Macron une tribune intitulée «Jusqu’où laisserons-nous passer la haine contre les musulmans», publiée ce 15 octobre dans Le Monde.
Dénonciation de l’islamophobie
Le collectif composé de députés, journalistes, chercheurs, réalisateurs et acteurs, dénonce la haine des musulmans présente dans la société française, qui s’est manifestée, selon les signataires, dans cet incident.
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Élisabeth Lévy : "Il faut une reconquête militaire de certains quartiers"
Islam : Macron trouve «irresponsable de faire des amalgames et de stigmatiser»
S’il n’entend pas s’exprimer publiquement pour l’instant, le président de la République a réagi aux débats du moment devant ses proches, selon Le Figaro.
Emmanuel Macron a jugé qu’il était «irresponsable de faire des amalgames et de stigmatiser une partie de la communauté nationale». Dans son viseur se trouvent des responsables politiques de droite et d’extrême droite… Dont l’ex-LR Xavier Bertrand, qui s’est exprimé dans Le JDD pour regretter sa prise de conscience tardive face à l’«islam politique», et pour l’appeler à «changer». Outre les élus, le président a également ciblé ceux qu’il appelle les «commentateurs», qui se sont succédé sur les plateaux et dans les radios.
Emmanuel Macron a enfin rappelé «trois volets essentiels» à ses yeux pour répondre aux défis d’aujourd’hui. D’abord, la lutte contre la radicalisation, pour laquelle il a demandé au ministère de l’Intérieur de «redoubler d’efforts». Ensuite, la lutte contre le communautarisme, qui concerne différents ministère et qui vise à «éviter une forme de séparatisme social». Enfin, la structuration de l’islam de France, «un chantier au long cours déjà engagé» au niveau national et départemental. Mais qui ne devrait finalement pas entraîner de modification de la loi de 1905.
Le Figaro
Note : ce crétin congénital va luter contre la radicalisation en acceptent le voile dans une république dit laïque et en plaçant des musulmans dans tout les ministères !
« Je pense que le voile est le symbole de la laïcité ». François Pupponi, député du Val-d’Oise et ex-maire PS de Sarcelles (95)
Un journaliste de « Quotidien » (TMC) demande à la députée LR Valérie Boyer de s’expliquer sur sa « grosse croix » en zoomant dessus
2 Timothee 4.2-3 .Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires
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