14h20 : L'Iran et la Russie cherchent à contourner les sanctions ensemble
De plus en plus proches depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Iran et la Russie ont signé mercredi un accord pour ouvrir une route commerciale Nord-Sud visant à contourner les voies maritimes traditionnelles et les sanctions internationales. Signe de l'importance donnée à l'événement, la signature de l'accord à Téhéran a été supervisée par les deux présidents, l'Iranien Ebrahim Raissi et le Russe Vladimir Poutine, présent par visioconférence.
Il s'agit d'« une étape stratégique dans la coopération entre la République islamique d'Iran et la Fédération de Russie», s'est félicité le président iranien. En discussion depuis le début des années 2000, cet accord bilatéral porte sur la construction d'une ligne ferroviaire d'une longueur de 164 km dans le nord-est de l'Iran, entre les villes d'Astara, située à la frontière avec l'Azerbaïdjan, sur la mer Caspienne, et Rasht.
De Rasht, les produits russes seront transportés par rail jusqu'aux ports du sud, comme Bandar Abbas ou Chabahar, d'où ils pourront être expédiés vers l'Asie à l'est, la péninsule arabique à l'ouest ou l'Afrique orientale au sud. L'objectif est de mener à bien l'ambitieux projet de corridor Nord-Sud, un réseau de routes maritimes, ferroviaires et terrestres de 7.200 km de long, qui vise à redessiner les circuits de la mondialisation et contrer l'hégémonie occidentale selon ses promoteurs.
13h16 : L’Europe et les pays du G7 lancent un registre des dommages provoqués par la Russie
Les Etats-Unis, le Japon, le Canada et la quasi-totalité des pays européens ont signé mercredi un registre des dommages de guerre provoqués par l’invasion russe en Ukraine, prélude à des demandes de réparations et des poursuites visant Moscou, a annoncé le Conseil de l’Europe réuni en Islande. Lancé mardi à l’occasion d’un sommet de chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation paneuropéenne, ce recensement se veut un premier pas en vue des demandes de réparations adressées à Moscou pour les milliers de victimes et les milliards d’euros de destructions.
Au pointage de mercredi matin, « nous avons environ 40 Etats membres qui ont signé, et tous les pays du G7 sur trois continents », a déclaré la secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, au deuxième jour du sommet. « Nous voulions une justice centrée sur les victimes », a déclaré la dirigeante de l’organisme à vocation juridique, plus connu pour sa Cour européenne des droits de l’homme, en saluant un « premier pas nécessaire et urgent ».
L’initiative, portée par la présidence islandaise de l’organisation, vise à montrer que le dossier de la « justice pour l’Ukraine » avance, quand la perspective d’un possible tribunal spécial pour les crimes de guerre commis lors de l’invasion reste lointaine.
11h32 : La Russie gèle les comptes bancaires de l’ambassade de Finlande, selon Helsinki
Le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a annoncé mercredi que la Russie a gelé les comptes bancaires de son ambassade à Moscou et de son consulat à Saint-Pétersbourg.
« Les comptes des missions finlandaises en Russie sont gelés et ne peuvent être utilisés pour le moment », a affirmé Pekka Haavisto lors d’une conférence de presse, ajoutant que la Finlande était en contact avec les autorités russes.
06h20 : Le chef de Wagner annonce la mort d’un Américain au front
Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, a annoncé mardi la mort d’un volontaire américain engagé aux côtés des troupes de Kiev, dans l’Est de l’Ukraine.
Dans une vidéo relayée par des blogueurs militaires russes, il montre le corps d’un soldat qu’il dit être américain, dans les décombres d’un bâtiment. Dans cette courte vidéo, on le voit déambuler avec ses hommes la nuit et l’on entend des bruits sourds d’explosions autour, sans pouvoir déterminer avec exactitude où la scène se déroule ni quand.
Se tenant debout à côté du corps de ce soldat allongé sur le dos torse nu, une plaie dans le ventre, il dit sur un ton solennel et ironique : « Il est venu à notre rencontre. Citoyen des Etats-Unis d’Amérique ». « Nous le rendrons aux Etats-Unis. On le mettra dans un cercueil (avec) le drapeau américain. Avec du respect, car il n’est pas mort dans un lit de grand-père mais à la guerre », affirme l’homme d’affaires dont le groupe paramilitaire est en première ligne côté russe dans la bataille sanglante pour Bakhmout.
Commenter cet article