La confrontation Etats-Unis-Iran entre dans une nouvelle et dangereuse phase
Washington a désormais quasiment épuisé toutes les « options diplomatiques » et imposé ce qui correspond à un blocus économique de l’Iran – ce qui en soi est un acte de guerre. La prochaine étape est l’option militaire.
Le 09 juillet 2012
La confrontation avec l’Iran, menée par les Etats-Unis, au sujet des programmes nucléaires a atteint un nouveau et dangereux stade suite au blocage de pourparlers internationaux et à l’imposition de sanctions supplémentaires destinées à paralyser l’économie iranienne. Le gouvernement Obama a à maintes reprises déclaré que toutes les options, y compris l’option militaire, restaient sur la table si Téhéran ne s’inclinait pas devant les exigences américaines.
En parlant cette semaine au New York Times, des responsables américains ont donné le détail du renforcement militaire déjà en cours dans le golfe Persique sous prétexte de maintenir ouvertes les routes de navigation. Deux porte-avions – l’USS Lincoln et l’USS Enterprise – se trouvent dans la région, ainsi que leurs groupements tactiques associés. La marine américaine a doublé le nombre de dragueurs de mines dans le golfe et l’aviation américaine a renforcé sa présence par des avions furtifs F-22 et des chasseurs bombardiers F-15C.
Le Pentagone a stationné dans le golfe une plate-forme commando en mer, l’USS Ponce. Elle peut être utilisée de diverses manières, entre autre comme base des forces spéciales américaines. Vu que la plateforme est déployée dans les eaux internationales, les troupes américaines seraient en mesure de mener des opérations à l’intérieur de l’Iran sans avoir à consulter les gouvernements régionaux pour utiliser leurs bases.
Mon avis : Vous pouvez lire la suite de cet article mais je ne suis pas du tous d'accord avec ce journaliste PRO IRANIEN , lorsqu'il écrit à propos du nucléaire iranien " des affirmations américaines infondées " Je précise ici que les USA avaient aussi dénoncé que la Corée du Nord allait possédé l'arme nucléaire et que maintenant que l'on sait que ce pays, possède vraiment la bombe il n’y a plus aucun journaliste pour le démentir , pareil pour la bombe du Pakistan !
Certains journalistes sont vraiment de mauvaise foi, ce sont les Iraniens qui essayent de perdre du temps par tous les prétextes possibles, ils refusent la visite de leur site nucléaire enterré à 80 mètres de profondeur par l'AIEA
L’Iran capture et réplique un drone furtif américain
Le 5 juillet 2012
Le 4 décembre 2011, l’Iran capture un drone furtif américain, le RQ 170 Sentinel. Le mois dernier, Téhéran affirmait avoir décelé ses secrets technologiques . La production de la réplique est en cours.
Ce drone a été intercepté à 250 kilomètres à l’intérieur des terres iraniennes. Selon les autorités américaines, l’appareil a été victime d’une défaillance technique et non d’un piratage informatique. D’après la presse américaine, il avait décollé d’Afghanistan pour faire une mission de reconnaissance des sites nucléaires iranien pour le compte de la CIA.
Washington sous-estime (encore) son ennemi
L’Iran avait en effet affirmé en avoir pris le contrôle pour le faire atterrir sans encombres dans le désert iranien. Barak Obama avait alors exigé la restitution de l’appareil. En vain puisque le drone était en mission d’espionnage. Une aubaine pour Téhéran.
Les projets de reproduction de cet outil de guerre ultrasophistiqué sont mal accueillis au Etats-Unis. « Les Iraniens fanfaronnent, ils sont sur la défensive en raison des sanctions que nous avons mises en place contre eux », s’est exclamé Joe Lieberman, président la Commission de la Sécurité intérieure au Sénat, interviewé par Fox News. En décembre dernier, le Pentagone était assez embarrassé et a minimisé le problème. Le niveau d’expertise de l’Iran a été largement sous-estimé.
S-300 pour l’Iran : la Russie doit reprendre les livraisons
Le 5 juillet 2012
La Russie doit reprendre la livraison de missiles sol-air S-300 à l’Iran, car cette arme ne tombe pas sous le coup des sanctions décrétées par l’ONU à l’encontre de Téhéran, a déclaré jeudi Igor Korotchenko, directeur du Centre d’analyse du commerce mondial d’armes.
"La Russie doit revenir sur sa décision d’annuler le contrat de livraison de systèmes S-300 à l’Iran et, compte tenu de la nouvelle situation géopolitique dans le monde, relancer les exportations d’armes défensives vers ce pays. Cette démarche n’irait à l’encontre d’aucun document en vigueur de l’ONU", a indiqué M. Korotchenko dans une interview à RIA Novosti.
C’est ainsi qu’il commentait les informations de certains médias selon lesquelles le ministère iranien de la Défense et la compagnie The Aerospace Industries Organisation ont déposé une requête auprès de la Cour internationale d’arbitrage de Genève contre l’exportateur d’armes russe Rosoboronexport pour avoir failli à honorer ses engagements concernant les S-300.
L'Iran et les États-Unis se testent dans le Golfe
Le 3 juillet 2012
Téhéran simule l'attaque d'une base étrangère en tirant des missiles et Washington renforce ses moyens militaires
Un cran supplémentaire a été franchi dans la confrontation entre l'Iran et les grandes puissances. Alors que reprenaient cette semaine à Istanbul, mais à huis clos et sans grand espoir de réussite, les pourparlers sur le programme nucléaire iranien, la République islamique a sorti ses muscles en simulant l'attaque d'une «base militaire ennemie», sans doute américaine, reproduite pour l'occasion dans le désert Dacht-e Kavir.
Baptisées «Grand Prophète 7», les manœuvres, qui doivent se terminer mercredi par des attaques de «drones-bombardiers», ont donné lieu à des tirs de plusieurs dizaines de missiles balistiques. «Avec 100 % de succès» selon Téhéran.
Dans l'esprit des gardiens de la révolution, la garde prétorienne du régime qui contrôle le programme de missiles, il s'agit de prouver «la détermination, la volonté et la capacité du peuple iranien à défendre ses intérêts nationaux». «Grand Prophète 7» prétend également «envoyer un message aux nations aventureuses» qui seraient tentées d'attaquer l'Iran - Israël et les États-Unis en tête, qui n'ont pas exclu de recourir à la force pour régler le problème nucléaire iranien.
Davantage que l'aviation et la marine, c'est son programme de missiles qui fournit à l'Iran la capacité de frapper des objectifs hors de ses frontières. Avec les Sahab-3, d'une portée d'environ 2 000 kilomètres, l'Iran est non seulement capable d'atteindre Israël, mais aussi les bases américaines dans le Golfe et au Moyen-Orient, ainsi que la base militaire française d'Abu Dhabi, aux Émirats Arabes Unis.
Fermer Ormuz
Les missiles tactiques, d'une portée de 300 à 700 kilomètres, peuvent aussi permettre aux Iraniens d'atteindre les bâtiments de la Ve Flotte américaine et la base des États-Unis au Qatar. «Même si les progrès des Iraniens dans les missiles de croisière sont plus incertains, ils ont acquis une certaine autonomie dans les systèmes à moyenne portée, qui fonctionnent très bien», explique Bruno Gruselle, à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).
Dans le domaine tactique, avec «plusieurs dizaines de lanceurs et plusieurs centaines de missiles, l'Iran est capable de frappes plus importantes» encore, poursuit le spécialiste.
Dans le même temps, les États-Unis ont discrètement renforcé leur présence militaire dans le Golfe, selon le New York Times. Un geste qui vise tout à la fois à rassurer Israël sur l'engagement américain, à empêcher une éventuelle fermeture du détroit d'Ormuz et à pouvoir frapper l'Iran en cas de crise majeure. La marine américaine dispose désormais de huit dragueurs de mines. Des avions furtifs et des bombardiers F-15 ont par ailleurs été déployés dans les bases régionales.
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L'Iran simule l'attaque d'une "base étrangère"
Le 3 juillet 2012
L'Iran a tiré une série de missiles balistiques, dont certains capables de frapper Israël, lors d'exercices dans le centre du pays simulant l'attaque d'une "base étrangère" dans la région, ont annoncé mardi 3 juillet les médias.
"Des missiles Shahab 1, 2 et 3, Qiam, Fateh et Tondar ont été tirés dans le cadre des manœuvres 'Grand Prophète 7'", a annoncé la chaîne de télévision en arabe Al Alam.
Le Shahab 3, d'une portée de 2 000 km, est l'un des missiles balistiques de la panoplie iranienne capable d'atteindre Israël ou les bases américaines au Moyen-Orient. Les autres missiles utilisés lors de cet exercice ont des portées variant entre 200 et 750 km.
Ces manœuvres de trois jours, menées par les Gardiens de la révolution, la garde prétorienne du régime, sont destinées à "envoyer un message aux nations aventureuses" qui seraient tentées d'attaquer l'Iran, selon le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces missilières iraniennes.
(..) Les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire dans le Golfe afin d'empêcher toute fermeture du détroit d'Ormuz et de pouvoir frapper l'Iran en cas de crise majeure, rapporte le New York Times mardi. Ce renforcement discret vise à rassurer Israël que Washington prend au sérieux la poursuite du programme nucléaire controversé de Téhéran et à garantir la libre circulation des pétroliers par Ormuz, rapporte le quotidien en citant un haut responsable du Pentagone.
(..)La marine américaine dispose de huit dragueurs de mines, deux fois plus qu'en temps normal, et des avions furtifs F-22 ainsi que des chasseurs bombardiers F-15 ont été déployés sur des bases régionales, en plus des porte-avions et des forces les accompagnant, d'après le NYT.
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