Plus tôt cette année, le président français Emmanuel Macron a déclaré que Paris avait la responsabilité de défendre l’Union européenne. Il a ajouté que les intérêts de la France ont une dimension européenne, ce qui confère à Paris une responsabilité particulière qui touche notamment les capacités de dissuasion française. Cette affirmation, a déclaré Filippot, signifie que Macron a effectivement proposé de partager les armes nucléaires françaises .
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Les Infos du 11 mars 2024
DIRECT. Guerre en Ukraine :
le drapeau de la Suède hissé à l'Otan, Stockholm devient le 32e membre
- L'Ukraine a vivement réagi dimanche aux propos du pape François qui appelait à "avoir le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier". Le Premier ministre Dmytro Kuleba a répondu qu'elle ne se rendra jamais face à la Russie. "Notre drapeau est jaune et bleu. C'est le drapeau pour lequel nous vivons, nous mourrons et triomphons".
- La Russie affirme avoir abattu trois drones ukrainiens sur le nord-ouest de son territoire dimanche après-midi, dont un près de Saint-Pétersbourg, à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière.
- La guerre menée par les Russes a détruit 12 000 km² de forêts en raison des incendies, soit 20 % de la surface forestière de l'Ukraine, selon un rapport du ministère ukrainien de l'Environnement.
12h28.
Le drapeau de la Suède, 32e membre de l'Otan, hissé au siège de l'Alliance
Le drapeau de la Suède, devenue le 32e membre de l'Otan, a été hissé ce lundi au siège de l'Alliance à Bruxelles, épilogue d'un long parcours pour ce pays scandinave qui a décidé de joindre l'organisation après l'invasion russe de l'Ukraine. Lors d'une cérémonie qui s'est déroulée sous la pluie, le drapeau a été hissé - suivant l'ordre alphabétique des pays en anglais - entre celui de l'Espagne et celui de la Turquie. Ironie de l'histoire, Ankara a, pendant plus de 20 mois, retardé la ratification de l'adhésion de la Suède à l'Alliance atlantique.
Adhésion de la Suède : Poutine "a échoué", l'Otan est "plus forte", estime le secrétaire général de l'OTAN
L'adhésion de la Suède à l'Otan est un événement "historique" et démontre que le président russe Vladimir Poutine a "échoué" dans sa tentative d'affaiblir l'Alliance, estime son secrétaire général Jens Stoltenberg. "Lorsque le président Poutine a lancé son invasion (de l'Ukraine) il y a deux ans, il voulait moins d'Otan et plus de contrôle sur ses voisins. Il voulait détruire l'Ukraine comme Etat souverain, mais il a échoué", a-t-il déclaré. "L'Otan est plus grande et plus forte", a-t-il ajouté lors d'un point de presse avec le Premier ministre suédois Ulf Kristersson au siège de l'organisation à Bruxelles.
Le drapeau suédois hissé au siège de l'Otan après deux ans d'attente
Le drapeau de la Suède sera hissé lundi en fin de matinée au siège de l'Otan, épilogue d'un long parcours de deux ans pour ce pays scandinave, devenu officiellement jeudi le 32e membre de l'Alliance. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg accueillera le nouvel ambassadeur suédois, qui représentera son pays au Conseil atlantique, principal organe politique de l'Alliance. Ils assisteront ensuite à l'envoi du drapeau suédois bleu et jaune, qui flottera désormais aux côtés des 31 autres, déployés en vaste cercle devant l'imposant bâtiment de l'Alliance à Bruxelles. La Suède a choisi, après l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février 2022, de renoncer à deux siècles de neutralité et de non alignement militaire, pour rejoindre la principale alliance militaire dans le monde.
Les premiers F-16 ukrainiens devraient être en service en juillet
C'est au mois de juillet que les premiers avions de chasse F-16 ukrainiens devraient entrer en service. 12 pilotes suivent un entraînement depuis 10 mois au Danemark, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Les pilotes devraient être basés sur la base aérienne de Fetesti en Roumanie. Six avions F-16 seront à la disposition des pilotes ukrainiens. Le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et la Belgique ont promis de livrer 45 avions F-16 à l'Ukraine.
Guerre en Ukraine: Les soldats de l'OTAN sont "déjà présents" sur le terrain, "l'aveu" d'un ministre qui remercie les pays "qui ont pris ce risque"
Le ministre polonais des Affaires étrangètes dévoile "un secret de polichinelle".
Le 26 février dernier, à l'issue d'une réunion à Paris des dirigeants de 20 pays européens, Emmanuel Macron, indiquait ne pas exclure la possibilité d'envoyer des troupe au sol en Ukraine. Dans les heures et les jours suivants, la plupart des pays occidentaux, en Europe mais les États-Unis également, rejetaient cette possibilité. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, déclarait que l'alliance n'avait pas de tels projets.
"Des soldats de l'OTAN sont déjà présents en Ukraine" lance, comme un pavé dans la mare, le ministre polonais des Affaires étrangères, cité par le média russe indépendant Meduza. "Et je voudrais remercier les ambassadeurs des pays qui ont pris ce risque" ajoute-t-il lors d'un débat organisé le 8 mars par la Diète (assemblée nationale polonaise) à l'occasion du 25e anniversaire de l’entrée de la Pologne dans l’Alliance atlantique. "Ces pays savent qui ils sont, mais je ne les nommerai pas."
"Que Poutine ait peur de nous, et non que nous ayons peur de Poutine"
La présence de soldats de l'OTAN en Ukraine n'est pas "quelque chose d'inimaginable", ajoute Radoslaw Sikorskiet. Il approuve également l'initiative d'Emmanuel Macron sur l'envoi de troupes en Ukraine. "Il s'agit que Poutine ait peur de nous, et non que nous ayons peur de Poutine", a ajouté Sikorsky.
"Cela ne sert à rien de le nier davantage", abonde pour sa part représentante du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, aux Izvestia (média officiel russe), commentant les "aveux" du ministre polonais.
"C'est un secret de polichinelle", régait le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie (équivalent du Sénat), Konstantin Kosachev. "Ces informations proviennent de différentes sources. Malheureusement, cela ne signifie qu'une chose : l'OTAN s'enfonce de plus en plus dans ce conflit et chaque fois, comme on dit, elle dépasse les limites les unes après les autres."
Note : cela fait bien longtemps que les russes affirme que des soldats occidentaux sont en Ukraine
Ce qu’a dit le Kremlin au sujet de Paris cherchant une coalition pour envoyer des troupes en Ukraine
"L'expansion de cette discussion et l'activité persistante de Paris dans la tentative de former une coalition de pays se déclarant hypothétiquement prêts à envoyer un certain contingent, n'est bien sûr rien de plus qu'une ligne directe pour intensifier les tensions. C’est une ligne dangereuse, très dangereuse", a déclaré le porte-parole du Kremlin.
Autres points clés d’un discours du porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov:
- Les services de renseignement russes disposent depuis longtemps d'informations sur la présence en Ukraine de personnes associées à l'Otan;
- Le Pape s'est prononcé en faveur des négociations, en parlant du "drapeau blanc" de l'Ukraine;
- Kiev, avec le soutien de l'Occident, nie catégoriquement la possibilité de négociations avec la Russie;
- L'intention de Kiev et de l'Occident d'infliger une défaite stratégique à la Russie est une grave erreur, comme le prouvent les événements sur le champ de bataille;
- Les déclarations selon lesquelles la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires en Ukraine en 2022 ne sont que du bavardage;
- Le Kremlin considère les accusations de la Présidente moldave Maia Sandu selon lesquelles la Russie aurait recours au chantage "énergétique" comme infondées et injustifiées;
- Les déclarations selon lesquelles la Russie aurait pu utiliser des armes nucléaires en Ukraine en 2022 ne sont que du bavardage "indigne de tout commentaire".
Le parapluie nucléaire de l’UE va encourager les États membres à utiliser les armes nucléaires françaises, prévient un politicien
MOSCOU (Sputnik) - L'idée d'un parapluie nucléaire européen pourrait conduire d'autres pays à utiliser le potentiel nucléaire de la France, même si la France n'est pas menacée, a déclaré le chef du parti français des Patriotes et candidat aux élections européennes, Florian Philippot. RIA Novosti.
"Ces déclarations de Macron sont extrêmement graves. C'est ce qui devrait être la première garantie de la souveraineté nationale, l'arme nucléaire, dont vous avez besoin au cas où vos intérêts vitaux seraient en danger, c'est ça la doctrine nucléaire, la même pour tous les nucléaires. Et ce qu’il dit signifie que si demain la Pologne est en guerre contre la Russie, elle peut utiliser des armes nucléaires alors que nous ne sommes pas en danger, nous ne sommes pas en guerre. Et si demain l’Ukraine fait partie de l’UE, nous pourrions potentiellement laisser L'Ukraine l'utilise, c'est complètement insensé", a déclaré l'homme politique.
De telles déclarations indiquent que le président français n'est pas guidé par l'intérêt national du pays, a-t-il ajouté.
"Derrière cela se cache également la pression de l'Allemagne pour obtenir nos armes nucléaires. Ils sont depuis longtemps disposés à investir financièrement dans nos armes nucléaires en échange d'un contrôle commun de celles-ci. C'est là que l'exigence que la France adresse à l'Allemagne ou à l'UE de prendre toute sa place. parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. Cela va de pair", a déclaré Philippot.
En février, la vice-présidente du Parlement européen, Katarina Barley, a déclaré dans une interview au journal Tagesspiegel que la création d'un parapluie nucléaire propre à l'UE pour remplacer le parapluie américain pourrait devenir un sujet de discussion au niveau européen. Dans le même temps, le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, s'est prononcé en faveur d'une plus grande coopération avec la France et le Royaume-Uni en matière de dissuasion nucléaire.
Guerre en Ukraine: Grâce à Trump "la guerre prendra fin", se réjouit Viktor Orban puisqu'il "ne donnera pas un seul centime" à Zelensky
Le Premier ministre hongrois a rencontré Donald Trump vendredi en Floride.
L'ancien président américain Donald Trump, en lice pour un nouveau mandat, ne donnera pas d'argent pour aider l'Ukraine à lutter contre la Russie s'il est élu en novembre, assure le Premier ministre hongrois Viktor Orban après une rencontre entre les deux hommes.
Viktor Orban, qui soutient la candidature de Donald Trump à l'élection présidentielle, a rencontré l'ancien locataire de la Maison blanche vendredi en Floride.
"Il ne donnera pas un centime à la guerre entre l'Ukraine et la Russie et, par conséquent, la guerre prendra fin", a déclaré le Premier ministre d'extrême droite hongrois dans une interview à la chaîne de télévision publique ukrainienne M1 en fin de journée.
"Les Européens sont incapables de financer cette guerre par leurs propres moyens"
"Il est évident que l'Ukraine ne peut pas tenir debout toute seule". "Si les Américains ne donnent pas d'argent et d'armes, ainsi que les Européens, cette guerre sera terminée. Et si les Américains ne donnent pas d'argent, les Européens sont incapables de financer cette guerre par leurs propres moyens, et alors la guerre prendra fin".
L’administration du président démocrate Joe Biden, tout comme les dirigeants de l’UE et les principaux États membres, est "pro-guerre " a-t-il déclaré, ajoutant que '"Donald Trump est pour la paix, la Hongrie est pour la paix. C'est la principale différence", rapporte le média russe indépendant Meduza.
Silence russe
Un communiqué diffusé par l'équipe de Donald Trump ne mentionne pas l'Ukraine et précise que les deux hommes ont discuté de questions concernant leurs deux pays, notamment la sécurité de leurs frontières respectives. L'ancien président et candidat républicain à la présidentielle de novembre prochain a toutefois qualifié M. Orban de dirigeant "leader exceptionnel".
Viktor Orban a toujours refusé d'envoyer des armes à Kyiv depuis le début de l'invasion russe en février 2022, la Hongrie ayant conservé des liens économiques étroits avec Moscou.
Interrogé lundi sur les déclarations de Viktor Orban concernant la position de Donald Trump sur l'Ukraine, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué "n'avoir rien à dire"
EN DIRECT - Guerre Israël-Hamas :
pas de trêve en vue à Gaza alors que débute le ramadan
- Les espoirs d'une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien se sont dissipés, alors que commence lundi le mois de jeûne musulman du ramadan.
- Suivez les dernières informations en direct.
20:26
DES GELS DE VISAS DES HUMANITAIRES ?
Déjà confrontés aux inspections drastiques de leurs chargements et aux difficultés d'accès dans la bande de Gaza bombardée, les humanitaires internationaux font face à un autre obstacle: le gel de facto de leurs visas par les autorités israéliennes. Ces dernières ont cessé d'accorder de nouveaux visas ou de renouveler les anciens pour les expatriés employés par les ONG internationales, affirment trois hauts responsables humanitaires et l'Association des agences de développement international (AIDA), un organisme représentant plus de 80 organisations.
A la date du 7 mars, les visas de 57 travailleurs humanitaires ont expiré et 42 autres "vont expirer dans les prochaines semaines", selon Faris Arouri, directeur de l'AIDA, dont les membres travaillent dans les territoires palestiniens. "Nous estimons que cela fait partie du blocage à plus grande échelle par Israël des opérations d'aide humanitaire en Cisjordanie et à Gaza", accuse-t-il.
ERDOGAN "SE TIENT FERMEMENT" DERRIÈRE LES DIRIGEANTS DU HAMAS
Au lendemain de sa rencontre avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé samedi lors d'un discours à Istanbul qu'il "se tient fermement" derrière le Hamas. "Personne ne peut nous amener à qualifier le Hamas d'organisation terroriste. La Turquie est le pays qui parle de tout ouvertement avec les dirigeants du Hamas et qui se tient fermement derrière eux", a-t-il dit.
LE HEZBOLLAH LIBANAIS LANCE DES ROQUETTES SUR ISRAËL
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé dimanche avoir lancé des dizaines de roquettes sur une localité du nord d'Israël après des frappes la veille ayant fait cinq morts, dont trois membres du parti.
Le mouvement allié du Hamas a dit avoir lancé dans la matinée "des dizaines de roquettes de type katyoucha" sur le mochav (village agricole) de Meron, à huit kilomètres de la frontière. Meron abrite une importante base militaire de contrôle aérien que le parti pro-iranien a pris pour cible à plusieurs reprises depuis le début de l'année.
RAFAH : BIDEN ÉVOQUE "UNE LIGNE ROUGE"
Joe Biden a été interrogé sur l'existence d'une "ligne rouge" qu'Israël ne devrait selon lui pas franchir dans son offensive, et le journaliste lui a demandé en particulier si une offensive israélienne massive à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, en serait une.
"C'est une ligne rouge", dit le démocrate de 81 ans, qui ajoute aussitôt : "Je n'abandonnerai jamais Israël. Défendre Israël reste d'une extrême importance. Il n'y a pas de ligne rouge où je veux arrêter totalement les livraisons d'armes" et les Israéliens ne seraient alors plus "protégés par le Dôme de fer". Joe Biden ajoute toutefois, dans la foulée: "Il y a des lignes rouges... Ce n'est pas possible que 30.000 Palestiniens de plus meurent."
POUR BIDEN, NETANYAHU "FAIT PLUS DE MAL QUE DE BIEN À ISRAËL"
Joe Biden a estimé samedi que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu "faisait plus de mal que de bien à Israël" par sa conduite de la guerre à Gaza.
"Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut, il faut, il faut qu'il fasse plus attention aux vies innocentes perdues à cause des actions entreprises", a réclamé le président américain dans un entretien avec la chaîne MSNBC, en ajoutant: "A mon avis, il fait plus de mal que de bien à Israël".
Guerre Israël-Hamas : l'armée israélienne pourrait avoir tué le numéro deux du Hamas, Marouane Issa, des vérifications sont en cours
L'armée israélienne mène des vérifications pour déterminer si Marouane Issa, considéré comme le numéro deux de la branche armée du Hamas palestinien, a été tué dans une frappe aérienne sur Gaza, rapporte ce lundi 11 mars, le journal israélien Haaretz.
L'armée israélienne n'a pas confirmé dans l'immédiat le contenu de cet article. D'après Haaretz, un site à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, a été bombardé, ce samedi 9 mars, sur la base de renseignements selon lesquels Marouane Issa se trouvait sur place.
Le Hamas n'avait pas fait dans l'immédiat de commentaire sur l'article de Haaretz. Marouane Issa figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Israël, aux côtés de Mohammed Deïf, commandant militaire du Hamas, et du chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, Yahya Sinouar - les trois hommes étant soupçonnés d'avoir planifié l'attaque du 7 octobre dans le sud d'Israël.
Le décès de Marouane Issa, s'il était confirmé, pourrait compliquer davantage les efforts pour conclure un cessez-le-feu dans la bande de Gaza où Israël mène depuis l'attaque une offensive contre le Hamas qui a tué plus de 31.000 Palestiniens selon les autorités gazaouies.
« Londres est devenue une no-go zone pour les juifs », alerte un conseiller spécial du gouvernement britannique en une du journal The Daily Telegraph
Près de 200.000 personnes ont de nouveau marché samedi dans les rues de Londres pour demander un cessez-le-feu à Gaza. Partis de Hyde Park Corner, dans le centre de la capitale, les manifestants ont répondu à l’appel du groupe “Palestine Solidarity Campaign”. Dans le cortège et sous une marée de drapeaux palestiniens, certains ont chanté le slogan “Free, free Palestine” et ont dénoncé les plus de 30.000 morts causés par les frappes israéliennes, selon les autorités du mouvement islamiste Hamas.
Une manifestation pro-palestinienne qui dérange et qui inquiète aussi les autorités. Depuis le 7 octobre, des milliers de personnes qui défilent chaque week-end pour la Palestine. Si certains mettent en avant la liberté d’expression, d’autres, en revanche, dénoncent un environnement hostile à la communauté juive.
Des “no-go zones” à Londres ?
Dans un climat où l’antisémitisme connaît un regain au Royaume-Uni, la capitale britannique serait même devenue une “no-go zone” le week-end, comme l’affirme Robin Simcox, conseiller du gouvernement britannique en matière de lutte contre l’extrémisme. Il estime que les personnes de confession juive éviteraient de se rendre dans le centre de la capitale britannique le week-end par peur d’actes antisémites.
Plus de 4.000 actes antisémites recensés en 2023
Une idée partagée par une partie de la majorité conservatrice au pouvoir, comme le député Paul Scully. “Dans toutes les manifestations, il y a des éléments perturbateurs, particulièrement en ce moment. Certaines personnes se sentent mal à l’aise, mais on ne parle pas de ce genre de choses. Si on continue de dire que tout est rose, nous n’avancerons pas”, affirme-t-il.
En 2023, ce sont plus de 4.000 actes antisémites qui ont été commis au Royaume-Uni, en hausse de 147 % par rapport à l’année 2022.
Portugal : le centre droit refuse de gouverner avec Chega (patriotes anti-immigration) et se retrouve dans l’incapacité de former une majorité stable (MàJ)
11/03/24
Luis Montenegro, de l’Alliance démocratique, ne sera pas en mesure de former une majorité stable à lui seul, mais il a réaffirmé son refus de diriger le pays avec le soutien du parti populiste Chega, qui a réalisé une nouvelle percée électorale.
10/03/24
Le leader parlementaire de Chega, Pedro Pinto, a déclaré que les projections récemment révélées à la télévision, qui annoncent la victoire de l’Alliance démocratique (NDR : parti de centre droit) et un grand renforcement de son parti, constituent « une nuit historique ».
“C’est un tournant pour Portugal, avec une victoire de la droite et un grand résultat pour Chega”, a déclaré Pedro Pinto, prédisant que ces élections législatives donneront lieu à “un grand groupe parlementaire ». Sur les 12 députés actuels, le parti dirigé par André Ventura pourrait tripler, voire quadrupler le nombre d’élus, si l’on en croit diverses projections.
Victorieux face aux dizaines de partisans et de militants qui ont commencé à arriver dans la chambre de l’hôtel de Lisbonne où se déroulait la soirée électorale de Chega, Pedro Pinto a déclaré que son parti « est celui qui monte le plus » et qu’il a apporté une contribution décisive à la défaite du PS, au pouvoir depuis 2015.
“Nous sommes satisfaits, nous en voudrons plus, mais une chose que nous avons déjà obtenue : que la gauche ne gagne pas au Portugal”, a déclaré Pedro Pinto, réservant toute déclaration sur les conséquences qu’auront les résultats des élections législatives sur la stratégie à mener pour son parti.
Réserve opérationnelle de la Police nationale: de nombreux admis connus des services pour des faits graves. Les policiers alertent, la hiérarchie rend le sujet tabou
À cinq mois des Jeux olympiques, la réserve de la Police nationale (PN), en partie prévue pour combler le manque d’effectifs lors de la sécurisation de l’événement, accueille des personnels aux profils parfois troublants. Les conditions de recrutement, trop peu exigeantes pour certains, séduisent. D’après nos informations, près de 26 000 postulants ont intégré ou sont en train d’intégrer la réserve de la PN. Problème : certains de ces admis sont connus de la justice pour escroqueries, vols, trafic de stupéfiants, violence en bande organisée, refus d’obtempérer ou encore – un comble – outrages envers personnes dépositaires de l’autorité publique…
[…]« Honnêtement, la situation est catastrophique ! » Paul* est lieutenant dans une compagnie de sécurité et d’intervention (CSI) en région parisienne. Il a vu quelques-uns de ces profils arriver dans son commissariat. « Qui sont ces types ? Pourquoi sont-ils là ? Des collègues ont regardé leurs dossiers : il y en a un qui a une triple mention au TAJ ! » Si elle inquiète, cette situation est particulièrement taboue au sein des forces de l’ordre. Pour ce délégué syndical à la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP), qui a préféré garder l’anonymat : « La hiérarchie est au courant mais ne tolère aucune prise de parole sur ce sujet ! Dans ma zone, des gars ont voulu regarder les dossiers de nouveaux réservistes, ils ont immédiatement été convoqués par l’IGPN ! »
[…]Gérald Darmanin a reconnu les tentatives d’intrusion de six individus fichés S, mais aussi de 25 personnes assujetties à une OQTF
[…]« On fait entrer le loup dans la bergerie » […] « Rien n’a été fait pour les former convenablement ! Deux semaines de formation et on leur met une arme entre les mains. Je crains le pire pour les années à venir ! » […]
Jean Viard, sociologue proche du pouvoir, juge le nombre de mosquées insuffisant en France. Il suggère de construire une grande mosquée dans chaque capitale de région, qui serait un monument important et symbolique au cœur de ces villes
Il y a entre cinq et six millions de Français musulmans. À peu près trois quarts d’entre eux déclarent faire le ramadan. La Grande Mosquée de Paris va annoncer le début de cette période très importante dans la religion musulmane, dans les prochaines heures.
franceinfo : Aujourd’hui, donc, plusieurs millions de Français, vont entamer un mois de jeûne ?
Jean Viard : Absolument. Il faut dire que c’est de plus en plus pratiqué, chez nous, mais pas que chez nous, en Algérie aussi, etc. Il y a le ramadan dans la culture musulmane, prend de plus en plus d’importance, il y a aussi des pressions pour que ce soit appliqué. Ce qu’il faut dire aussi, c’est que ce n’est pas uniquement religieux. Il y a des gens qui ne croient pas, mais qui considèrent ça comme un geste culturel.
Il y a le culturel et le religieux qui se mélangent et je dirais que les gens de culture musulmane non croyants, qui existent comme chez les catholiques, les juifs ou les protestants, effectivement, peuvent le faire aussi de plus en plus, pour montrer leur appartenance à la culture, pour valoriser la communauté. Peut-être aussi parce que comme ils se sentent extrêmement agressés dans notre société, on a tendance à se rapprocher du plus faible et de l’opprimé.
Après, il faut dire une chose, en France, il y a 2 600 lieux de culte musulman, ce qui est peu par rapport à l’importance, surtout que ce sont des lieux de culte, beaucoup plus que des mosquées. Pour vous donner un ordre de grandeur, en France, il y a 42 000 églises, 300 synagogues, et à peu près 600 temples protestants. Mais les musulmans pratiquent davantage, il y a plus de mosquées – on vient d’en inaugurer une très belle à Strasbourg – donc il y en a plus qu’avant, mais il y a encore peu d’endroits où la mosquée est un monument de la ville.
On tolère qu’il y ait la religion musulmane, donc il y a des salles de prières, on est un peu sorti de l’époque des caves, où c’était vraiment caché, mais ce ne sont pas encore des monuments urbains. Donc on voit bien que c’est plutôt une culture en expansion, mais on ne lui a pas donné pour l’instant sa place symbolique.
Ça fait longtemps que je plaide pour qu’il y ait une grande mosquée par région, sur une grande place, avec un centre culturel, avec un centre de formation des imams. Il faut accepter que c’est une grande religion européenne, qui pénètre en Europe, et c’est une grande religion qui pénètre avec les enfants de la colonie, qui sont venus en France après les décolonisations, ou avant, et petit à petit, pour l’instant, je pense qu’il faut affirmer le droit de toute religion à exister. Moi, je ne suis pas religieux personnellement, mais je pense que c’est une question de respect des gens, de leur culture, de leur façon de vivre.
Et pour vous, cela passe notamment par des mosquées qui auraient pignon sur rue ?
Et qui seraient comme des églises, parce que je pense que l’espace public doit s’organiser autour des différentes pratiques sociales. La religion est une des pratiques sociales. Il y a 52% des Français qui disent ne plus croire à aucune religion. Donc l’absence de croyance religieuse est devenue majoritaire. Mais n’empêche qu’il y en a qui croient toujours. C’est très bien pour eux.
Prenons un exemple tout simple, où se trouve la plus grande mosquée de Provence, elle est à Carpentras. Mais où est-ce qu’il y a plus de musulmans ? À Marseille. Est-ce qu’il ne serait pas logique que dans une ville où presque un habitant sur quatre est religieux, musulman, il y ait une très belle mosquée sur une grande place avec le nom donné à l’émir qui défendait les Algériens pendant la conquête de l’Algérie. Et donc effectivement, est-ce que ça ne fait pas partie de l’intégration, que d’intégrer le respect pour la culture de l’autre ?
Et que faire du débat que ferait jaillir un tel projet d’une mosquée en centre-ville ? Crispation dans la société, il faut en passer par là pour le dépasser ?
Il faut se dire qu’on est entré dans le temps, où ces cultures se mélangent. Et donc, on ne peut pas le cacher, parce que ça a un effet tout à fait négatif. Les Français sont de plus en plus accueillants à l’idée que la diversité est une richesse. Mais ce qu’on entend dans l’espace public, c’est un discours extrêmement négatif.
Moi, je crois qu’il faut affirmer effectivement contre les racistes, contre ceux qui refusent l’islam d’Europe et de France, qu’effectivement c’est devenu une des grandes croyances de chez nous, et que cette grande croyance, elle permet à des gens d’avoir du lien, d’avoir de la fraternité, y compris qu’il faut la contrôler, il faut que les imams effectivement parlent français, c’est tout à fait logique ce qu’on est en train de faire. Je ne suis pas pour que toutes les rues soient ouvertes à tout le monde partout, mais je pense que c’est plutôt en ouvrant la société qu’on va détendre les tensions qui sont en train de monter, et qui favorisent certains extrémismes.
Meurtre de Thomas à Crépol (26) : 11 suspects interpellés, dont plusieurs dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, lors d’un nouveau coup de filet (MàJ)
11/03/24
Selon les informations de France Bleu, les gendarmes ont multiplié ce lundi 11 mars dans la matinée les nouvelles arrestations dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du jeune Thomas à Crépol, survenu lors d’une fête dans la Drôme le 18 novembre dernier.
Selon nos confrères, une dizaine d’interpellations auraient eu lieu dans le secteur de Romans-sur-Isère, à l’occasion d’un nouveau coup de filet. Ils précisent que le parquet de la Drôme ne souhaite pas communiquer davantage.
Neuf personnes âgées de 16 à 22 ans sont déjà mises en examen dans ce dossier. Six sont en détention provisoire. L’auteur du coup de couteau mortel n’a toutefois pas encore été identifié, précise Le Parisien.
Lyon : des explosifs et un livret de littérature salafiste découverts chez un couple, connu des services de police, lors d’une opération de déminage
Le RAID et les démineurs sont intervenus ce dimanche matin, peu après 6h dans un appartement du 8e arrondissement de Lyon. Lors de la perquisition, les enquêteurs ont retrouvé au moins un kilo de TATP, un explosif artisanal très instable, ainsi que de la littérature salafiste. Un homme et une femme ont été placés en garde à vue.
Selon les informations d’Europe 1, un homme et une femme ont été interpellés et placés en garde à vue à Lyon. La femme est soupçonnée d’avoir préparé des explosifs en vue de les proposer à la vente via les réseaux sociaux, notamment Snapchat. Le RAID et les démineurs sont intervenus ce dimanche matin, peu après 6h dans un appartement du 8e arrondissement de la capitale des gaules.
Littérature salafiste
Lors de la perquisition, au moins un kilo de TATP, un explosif artisanal très instable, a été retrouvé et immédiatement détruit par les démineurs en raison de sa dangerosité. Deux téléphones portables, une fausse carte d’identité et un livret de littérature salafiste ont par ailleurs été saisis.
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