05/01/2024
11/12/2023
MàJ : suite à nos révélations la Commission ouvre une enquête
(…)
En 2017 déjà, le gouvernement fédéral avait indiqué, en réponse à une question de Volker Beck, alors député des Verts, qu’Islamic Relief Deutschland avait été en 2015 le principal sponsor de la réunion annuelle de “l’organisation la plus importante et la plus centrale des partisans des Frères musulmans en Allemagne”, ainsi que le sponsor d’autres événements de ce spectre.
Fin novembre de cette année, le politicien de l’intérieur de la CDU Christoph de Vries a finalement demandé quel montant de fonds fédéraux l’association avait reçu depuis 2022 – et a reçu une réponse claire du ministère des Affaires étrangères : “Islamic Relief Deutschland n’a pas reçu de fonds fédéraux au sens de la question posée”.
Mais indirectement, des fonds fédéraux ont bien été versés à l’association controversée.
(…)
De tous les États membres, c’est l’Allemagne qui apporte la contribution nationale la plus élevée au budget de l’UE et qui est le plus grand contributeur net de l’UE.
Le projet fonctionne par l’intermédiaire de l’Institut fédéral pour la formation professionnelle, un établissement de droit public financé par le budget fédéral et placé sous la surveillance juridique du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche.
Le projet devrait profiter au travail de la ligne d’assistance spirituelle musulmane Mutes, qui se trouve sous la responsabilité exclusive d’Islamic Relief. En collaboration avec des institutions protestantes et catholiques, leurs lignes d’assistance téléphonique doivent également être renforcées. Le directeur général de Mutes est Mohammad Imran Sagir. Sagir est un membre fondateur de l’association berlinoise Inssan, dont il a été membre du conseil d’administration de 2007 à 2012. Dans le rapport de la protection de la constitution berlinoise pour l’année 2008, Inssan est également associée aux partisans des Frères musulmans dans le domaine des “islamistes légalistes”.
(…)
La présidente de la commission du contrôle budgétaire du Parlement européen, Monika Hohlmeier (CSU), a déclaré au WELT : “Sous le couvert de l’inclusion et de la lutte contre la discrimination, on encourage ici les pires ennemis de la démocratie. Cela doit cesser immédiatement“. La Commission européenne doit enfin “introduire une comparaison numérique avec les organisations dangereuses”, a poursuivi Hohlmeier. “Nous critiquerons à nouveau vivement cette affaire dans le cadre de la décharge budgétaire et demanderons à la Commission de prendre enfin les mesures appropriées“.
Une porte-parole de la Commission européenne a fait savoir que celle-ci était légalement tenue, dans le cadre des règles financières en vigueur, de “s’assurer que les bénéficiaires qui utilisent des fonds de l’UE ne soutiennent pas, directement ou indirectement, le terrorisme”. La Commission y attache “la plus grande importance”. “Après avoir été informés du problème, nous avons demandé à l’Agence nationale pour l’éducation en Europe de l’Institut fédéral pour la formation professionnelle d’enquêter sur les allégations“, a ajouté la porte-parole. Une porte-parole de l‘Institut fédéral de la formation professionnelle a déclaré que l’Agence nationale pour l’éducation en Europe de l’Institut fédéral de la formation professionnelle allait “enquêter sur les informations“.
Les accusations portées contre Islamic Relief Deutschland ne sont toutefois pas nouvelles et peuvent être trouvées par une simple recherche sur Internet, par exemple dans l’article Wikipedia de l’association. La Commission européenne a déjà été confrontée à ces accusations en 2021. (…)
Die Welt
Commenter cet article