La RPDC a accusé mardi 26 septembre les États-Unis de faire de 2023 une «année extrêmement dangereuse», affirmant que leurs actions visent à provoquer une guerre nucléaire. Elle dénonce les dirigeants américains et sud-coréens pour leurs «remarques hystériques de confrontation» qui, selon elle, font monter la tension dans la région.
Kim Song, l’ambassadeur de RPDC à l’ONU, a déclaré que Washington tentait de créer «la version asiatique de l’OTAN», l’alliance militaire qui comprend les pays européens, les États-Unis et le Canada.
Les «agissements irréfléchis» des États-Unis seraient en partie responsables de la situation. Les actions «imprudentes» et «l’hystérie continue des États-Unis et de leurs alliés en termes de confrontation nucléaire […] conduisent la péninsule coréenne vers une situation militaire au bord d’une guerre nucléaire», a ainsi affirmé Kim Song.
«Les États-Unis passent désormais à l’étape pratique consistant à concrétiser leur sinistre intention de provoquer une guerre nucléaire», a déclaré Kim. La tentative des États-Unis de créer une «OTAN asiatique» introduit effectivement une «nouvelle structure de guerre froide en Asie du Nord-Est».
«Pyongyang n’a pas d’autre choix que de développer des méthodes défensives pour se protéger, a-t-il estimé. La RPDC doit accélérer de toute urgence le renforcement de ses capacités d’autodéfense afin de se défendre de manière imprenable. Plus les actions militaires imprudentes et les provocations des forces hostiles s’intensifient, menaçant la souveraineté et les intérêts de sécurité de notre État, plus nos efforts pour renforcer les capacités de défense nationale augmenteront en proportion directe.»
La Corée du Sud a déployé mardi 26 septembre des milliers de soldats et une panoplie d’armes capables d’attaquer la RPDC depuis la capitale Séoul, dans le cadre de sa plus grande cérémonie de la Journée des forces armées depuis 2013.
Le président sud-coréen s’est engagé à construire une armée plus forte pour contrecarrer toute provocation nord-coréenne.
À la fin de la cérémonie à Séoul, le président sud-coréen Yoon Suk-Yeol a déclaré : «Après avoir regardé le défilé passionnant d’aujourd’hui, je pense que le peuple vous fera confiance. Je vous soutiendrai toujours aux côtés du peuple.»
La Corée du Sud a organisé mardi 26 septembre à Séoul son premier grand défilé militaire depuis dix ans avec une participation américaine inédite, une démonstration de force au moment où les tensions avec son voisin du Nord sont à leur comble. Quelque 4 000 soldats ont participé à cette parade en plein cœur de Séoul. Ont également été déployés des avions d’attaque, des tanks, des drones et des missiles lors de ce défilé.
Environ 300 soldats des 28 500 soldats américains basés dans le pays ont également défilé dans le centre de la capitale avec leurs camarades sud-coréens, a indiqué le ministère sud-coréen de la Défense.
Pyongyang a prévu de lancer un satellite de surveillance militaire le mois prochain après deux tentatives infructueuses en mai et août. Il a également organisé une cérémonie de lancement d’un nouveau sous-marin «d’attaque nucléaire tactique» au début du mois.
La RPDC a annoncé que ses actions intervenaient en réponse aux tensions créées par les États-Unis et la Corée du Sud. Séoul et Washington ont récemment annoncé avoir conclu un accord pour accroître la coopération en matière de défense et faire face aux provocations de la Corée du Nord.
Les États-Unis et les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont imposé plusieurs séries de sanctions contre la RPDC depuis son premier essai nucléaire en 2006. Malgré ces sanctions, Pyongyang a mis l’accent sur le renforcement de sa capacité militaire pour faire face à la menace de la présence des forces américaines dans la région.
source : Press TV
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