La Russie a affirmé mardi avoir « écrasé » le groupe ayant attaqué la veille depuis l’Ukraine la région russe de Belgorod, la plus grave incursion en territoire russe depuis le début de l’offensive de Moscou contre son voisin ukrainien.
« Lors de l’opération antiterroriste, à l’aide de frappes de l’aviation et de l’artillerie et l’action des unités de défense des frontières du district militaire de l’Ouest, les formations nationalistes (ukrainiennes) ont été bloquées et écrasées », a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
La Pologne a commencé à entraîner des pilotes ukrainiens sur des avions de combat américains F16 et plusieurs pays de l’Union européenne sont prêts à fournir des appareils à l’Ukraine, a annoncé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
« Je suis heureux qu’enfin la formation des pilotes pour les F16 ait commencé dans plusieurs pays, en Pologne par exemple. Elle prendra du temps, mais le plus tôt sera le mieux », a-t-il annoncé au début d’une réunion des ministres de la Défense de l’Union européenne à Bruxelles consacrée au soutien militaire à l’Ukraine.
11h58 : « Profonde préoccupation » du Kremlin du fait de l’incursion armée dans la région de Belgorod
Le Kremlin a exprimé mardi sa « profonde préoccupation » au deuxième jour de l’incursion d’un groupe armée en territoire russe depuis l’Ukraine, et a appelé à « plus d’efforts » pour contrer ces attaques qui se multiplient et gagnent en ampleur.
« Ce qui est arrivé hier suscite une profonde préoccupation et démontre une fois encore que les combattants ukrainiens poursuivent leurs activités contre notre pays. Cela nécessite de notre part plus d’efforts, ces efforts continuent d’être fournis et l’opération militaire spéciale (en Ukraine) se poursuit pour que cela n’arrive plus », a dit à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
07h58 : Plusieurs attaques de drones dans la région de Belgorod, après une incursion armée
Plusieurs attaques de drones ont visé dans la nuit de lundi à mardi des maisons et un bâtiment administratif dans la région russe de Belgorod, cible d’une incursion de combattants armés venant d’Ukraine, ont indiqué les autorités locales.
Ces attaques, qui ont eu lieu à Graïvoron, chef-lieu du district du même nom, et dans le village de Borissovka, n’ont pas fait de victimes, ni de blessés, a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov.
07h44 : Des combattants venus d’Ukraine font une incursion armée en Russie
La région russe de Belgorod a été la cible lundi d’une incursion de combattants armés venant d’Ukraine, qui a forcé la Russie à décréter un régime « antiterroriste » et à évacuer les civils pour tenter de repousser cette nouvelle attaque sur son sol.
Si d’autres attaques ont eu lieu ces dernières semaines dans cette région frontalière, c’est la première à avoir pris une telle ampleur, avec plusieurs villages touchés par des obus. Cette offensive illustre aussi la perméabilité des défenses russes.
06h35 : Le Premier ministre russe à Shanghai pour notamment rencontrer Xi Jinping
Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine est ce mardi à Shanghai pour assister à un forum économique, dans le cadre d’une visite de deux jours au cours de laquelle il rencontrera demain le président chinois Xi Jinping.
Il doit participer à un forum d’affaires Russie-Chine et visiter un institut de recherche sur la pétrochimie, selon le Kremlin, et également mener des discussions avec « des représentants des cercles d’affaires russes » en Chine.
La Chine est devenue l’an dernier le premier client de la Russie dans le secteur énergétique, permettant à Moscou, sous le coup de sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine, de ne pas voir s’effondrer ses exportations de gaz.
06h25 : « Légion Liberté pour la Russie » revendique l’attaque de Belgorod
Qui est derrière l’attaque dans la région russe de Belgorod faite par des combattants armés venant d’Ukraine ? L’opération a pour l’instant été revendiquée sur une chaîne Telegram qui se présente comme appartenant à la « Légion Liberté pour la Russie », un groupe de Russes combattant côté ukrainien, qui avait déjà assuré être à l’origine d’autres attaques dans la même région.
« Le temps est venu de mettre fin à la dictature du Kremlin », a déclaré dans une vidéo diffusée par cette chaîne un homme qui avait été présenté à l’AFP en décembre comme « Caesar », porte-parole du groupe, identifié par des médias comme un ex-néonazi russe passé côté ukrainien en 2014. Selon la chaîne, le groupe a « complètement libéré » le village de Kozinka et a attaqué une deuxième localité, le chef-lieu de Gaïvoron. Ces affirmations n’étaient pas vérifiables de source indépendante.
Vladimir Poutine a été informé de la situation, a déclaré son porte-parole Dmitri Peskov, qui a estimé qu’il s’agissait d’une tentative de Kiev de « détourner l’attention » de la chute de Bakhmout. L’Ukraine a pour sa part démenti, comme elle le fait à chaque fois, toute implication dans des actions en territoire russe.
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