L’Agence de l’Union Européenne pour l’asile (AUEA) a annoncé ce mercredi 22 février que 966.000 demandes d’asiles avaient été enregistrées pour l’année 2022, un record depuis 2016. Ces demandes, principalement déposées par des Syriens et des Afghans, sont en hausse de plus de 50% par rapport à 2021. Un chiffre qui pourrait encore augmenter avec les années. L’augmentation est due «en partie à la levée des restrictions liées à la pandémie de Covid-19», mais aussi aux situations de conflit et d’insécurité alimentaire dans le monde, note l’agence.
Ces demandes d’asile viennent s’ajouter aux 4 millions d’Ukrainiens qui ont fui la guerre et bénéficient dans l’UE d’un statut particulier temporaire depuis mars 2022, a précisé l’AUEA dans un communiqué. Pas moins de 28.000 Ukrainiens ont néanmoins déposé une demande d’asile. Environ 17.000 Russes ont fait de même.
Pour les années 2015 et 2016, lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandeurs d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). Concernant les mineurs non accompagnés, les demandes d’asile présentées se sont élevées à 43.000 en 2022, soit le plus grand nombre depuis 2015.
Dans l’ensemble, les Syriens (132.000) et les Afghans (129.000) restent de loin les premiers demandeurs de protection, suivis des Turcs (55.000).
Les Vénézuéliens (51.000 demandes) et les Colombiens (43.000), qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’espace européen, ont déposé trois fois plus de demandes qu’en 2021. Viennent ensuite les Pakistanais (37.000), les Bangladais (34.000), les Géorgiens (29.000).
Quelque 40% des décisions rendues en première instance en 2022 étaient positives, accordant au requérant un statut de réfugié ou de protection subsidiaire, le «taux de reconnaissance» le plus élevé depuis cinq ans.
Ce taux est particulièrement haut pour les Syriens (94%), les Bélarusses (88%), les Ukrainiens (86%), les Erythréens et les Yéménites (84% chacun), et les Maliens (70%). En revanche il est très bas pour les ressortissants d’Inde, de Moldavie, de Macédoine du Nord et du Vietnam (1%), de Tunisie et de Bosnie-Herzégovine (2%), du Venezuela, de Serbie et du Népal (3%).
cnews
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