Des groupes privés militaires français opèrent en Eurasie, selon Lavrov.
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Les Infos du 23 au 24 janvier 2023
Guerre en Ukraine : Poutine toujours plus paranoïaque... Le chef du Kremlin fait installer des systèmes de défense aérienne Pantsir près de sa résidence personnelle
Que redoute tant le président russe ?
Un système anti-aérien Pantsir aurait été installé à quelques kilomètres de la résidence officielle du président russe Vladimir Poutine dans la ville de Valdaï, dans la région russe de Novgorod, selon le média indépendant russe Agentstvo.
Selon les habitants du coin, qui ont fourni au journal une photo du système, il a été installé "il y a quelques semaines". Ils ont également ajouté que ce dernier est "en alerte de combat" et qu'au moins "trois soldats sont stationnés en permanence" pour le protéger.
Le système de défense aérienne serait apparu près de la résidence peu de temps après que des drones ukrainiens ont attaqué des aérodromes militaires russes près de Ryazan et à Engels, dans la région de Saratov, loin de la ligne de front.
Poutine craint-il une frappe de drones ukrainiens ?
Selon Agentstvo, ces systèmes de défense aérienne sont érigés pour protéger Poutine et sa famille d'une éventuelle frappe ukrainienne.
La résidence de Poutine à Valdaï est généralement utilisée par le chef du Kremlin, sa famille et ses amis à des fins de loisirs. Poutine l'utilise également pour recevoir des invités prestigieux. Il n'y a pas d'infrastructures critiques, d'installations stratégiques, de grandes entreprises ou de grandes concentrations d'équipements et de personnel militaires dans la région.
De puissants groupes privés militaires français opèrent en Eurasie, selon Lavrov
De puissants groupes privés militaires français opèrent en Eurasie, affirme le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Selon mes informations, de puissants groupes militaires français privés opèrent dans ce vaste espace eurasien", a déclaré le chef de la diplomatie russe en visite en Eswatini.
Cette déclaration survient sur fond des allégations de la part des pays occidentaux, selon lesquels des sociétés militaires privées russes opèrent dans un nombre de pays africains avec l’aval du Kremlin.
En novembre 2021, Paris a averti Moscou que le déploiement de mercenaires russes dans la bande sahélo-saharienne serait "inacceptable".
L’État russe "n’a aucun lien" avec les groupes militaires privés opérant, en particulier, au Mali, a réagi en février 2022 Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse conjointe avec Emmanuel Macron.
"Ils négocient là-bas, leurs autorités locales les invitent au niveau de l'Etat, ils les remercient pour le travail accompli. L'Etat russe n'a rien à voir là-dedans", a ajouté le chef du Kremlin.
Quant à la Centrafrique, des formateurs russes y ont été envoyés depuis 2018, avec une notification au Conseil de sécurité de l’Onu. En août 2022, les autorités centrafricaines ont averti qu’elles voulaient augmenter ces effectifs de 3.000 personnes, portant ainsi leur nombre total à plus de 4.000.
Guerre en Ukraine EN DIRECT : Berlin annonce examiner en urgence la demande polonaise sur les chars Leopard…
L’ESSENTIEL
- La Pologne a prévenu lundi qu’elle était prête à se passer de l’aval de Berlin, indécis sur la question, pour livrer des chars Leopard de fabrication allemande à l’Ukraine, où les forces russes continuent de revendiquer de petites avancées sur le terrain.
- L’Union européenne a annoncé qu’elle accordait 500 millions d’euros supplémentaires pour fournir des armements à Kiev et allouait 45 millions d’euros pour la formation des militaires ukrainiens sur le territoire de l’UE.
- Signe des tensions croissantes avec Moscou, deux des trois pays baltes, l’Estonie et la Lettonie, ont chacune annoncé leur décision d’expulser l’ambassadeur de Russie sur leur sol, emboîtant le pas à la Lituanie qui avait fait de même l’année dernière.
13h51 : Berlin va examiner la demande polonaise « avec l’urgence requise »
Le gouvernement allemand va examiner en urgence la demande d’autorisation de la Pologne de transférer 14 chars lourds Leopard 2 à l’Ukraine afin de l’aider à repousser l’invasion russe, a indiqué mardi un de ses porte-parole.
« La demande nous est parvenue (…) Nous allons traiter la demande avec l’urgence requise conformément à la procédure prévue », a-t-il précisé.
13h37 : La Pologne espère « une réponse rapide » de Berlin sur les chars Leopard
La Pologne espère « une réponse rapide » de la part de l’Allemagne pour pouvoir livrer des chars Leopard à l’Ukraine, a déclaré mardi le Premier ministre polonais, quelques heures après l’annonce de l’envoi par Varsovie d’une demande en ce sens.
« J’espère que cette réponse des Allemands viendra rapidement cette fois, parce que les Allemands tardent, tergiversent, agissent d’une manière difficile à comprendre », a dit Mateusz Morawiecki à la presse.
LIRE AUSSI: Guerre en Ukraine : pourquoi l'Allemagne a-t-elle un droit de regard sur les chars d'assaut de la Pologne ?
13h02 : Le parfum de la corruption
Ces limogeages et démissions en cascade interviennent après des révélations de presse faisant état de prix gonflés dans un contrat d’approvisionnement alimentaire de l’armée ukrainienne, premier scandale de corruption à éclater depuis le début de la guerre au sein du ministère de la Défense.
Le président Volodymyr Zelensky avait annoncé lundi soir une série de « décisions relatives au personnel » face à ce scandale.
Les affaires de corruption étaient monnaie courante avant l’invasion russe de l’Ukraine. Ce scandale intervient alors que Kiev réclame à ses alliés occidentaux, dont le soutien militaire et financier est crucial, l’envoi de centaines de tanks pour faire face à Moscou.
12h38 : La Finlande entrouvre la porte à une adhésion à l’Otan sans la Suède
La Finlande a pour la première fois entrouvert la porte mardi à une adhésion à l’Otan sans la Suède, désormais dans l’impasse pour décrocher le feu vert de la Turquie après une série de manifestations antiturques à Stockholm où un coran a été brûlé. Une adhésion conjointe des deux pays nordiques reste « la première option » mais « nous devons évidemment évaluer la situation, si quelque chose s’est produit qui fait qu’à long terme la Suède ne peut plus avancer », a affirmé le chef de la diplomatie finlandaise Pekka Haavisto à la télévision publique Yle, jugeant toutefois qu’il est « trop tôt pour prendre une position ».
L’autodafé d’un coran par l’extrémiste de droite anti-islam Rasmus Paludan lors d’une manifestation - autorisée par la police - samedi près de l’ambassade de Turquie à Stockholm a suscité de vives protestations d’Ankara et de plusieurs capitales du monde musulman. Stockholm a déploré un acte « profondément irrespectueux » et exprimé sa « sympathie » aux musulmans en soulignant que la Constitution suédoise empêchait d’interdire ce type d’agissements, mais sans calmer la colère.
12h23 : Cinq gouverneurs et quatre vice-ministres démis de leurs fonctions
Cinq gouverneurs régionaux et quatre vice-ministres ont été démis de leurs fonctions en Ukraine, a annoncé le gouvernement mardi après un scandale de corruption présumé dans l’armée, en pleine invasion russe du pays.
Selon Taras Melnytchouk, représentant du gouvernement auprès du Parlement, les gouverneurs des régions de Dnipropetrovsk (centre), Zaporojie (sud), Soumy (nord), Kherson (sud) et de la capitale Kiev vont quitter leurs postes. Le vice-ministre de la Défense, celui de la Politique sociale et deux vice-ministres du Développement territorial ont été limogés.
11h04 : Des livraisons de chars allemands à l’Ukraine n’augureraient « rien de bon », avertit le Kremlin
Des livraisons à Kiev de chars de fabrication allemande Leopoard n’augureraient « rien de bon », a prévenu mardi le Kremlin, au moment où la pression s’accroît sur Berlin pour autoriser l’envoi de ces blindés en Ukraine.
« De telles livraisons n’apporteront rien de bon à la relation » russo-allemande, a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, jugeant que cela « laisserait une trace indélébile ».
10h50 : Varsovie a officiellement adressé à Berlin sa demande de livrer des chars Leopard à l’Ukraine
Le ministre polonais de la Défense a annoncé mardi avoir demandé à l’Allemagne son accord pour pouvoir envoyer des chars Leopard à l’Ukraine.
« L’Allemagne a déjà reçu notre demande d’accepter le transfert de chars Leopard 2 à l’Ukraine », a déclaré Mariusz Blaszczak sur Twitter, lançant également un appel à Berlin de se joindre « à la coalition de pays soutenant l’Ukraine avec des chars Leopard 2 ».
10h39 : L’Allemagne aidera Kiev à « gagner » la guerre, promet le ministre de la Défense
L’Allemagne soutiendra l’Ukraine afin qu’elle « gagne » la guerre contre la Russie, malgré l’absence à ce stade de décision sur l’épineuse question des livraisons de chars d’assaut Leopard à l’Ukraine, a déclaré mardi le ministre de la Défense allemand. « Nous soutenons l’Ukraine pour qu’elle ne perde pas, pour qu’elle gagne cette guerre contre la Russie », a indiqué Boris Pistorius dans un entretien à la télévision allemande ZDF.
« L’Allemagne fait pour cela plus que n’importe quel allié, à l’exception des Etats-Unis », s’est-il défendu. Le gouvernement allemand est sous pression croissante d’autoriser ses alliés de l’Otan à livrer à l’Ukraine des chars lourds Leopard, de fabrication allemande, réclamés par Kiev pour combattre l’armée russe. « Je comprends les inquiétudes et les craintes des amis ukrainiens. L’Allemagne a une responsabilité et un rôle particulier », a admis Boris Pistorius.
Mais « nous devons réfléchir soigneusement à ce que nous pouvons faire », a-t-il estimé, répétant que Berlin ne souhaitait pas faire « cavalier seul ». Varsovie a accru la pression en annonçant avoir transmis une demande officielle à Berlin, tout en assurant qu’elle était prête à se passer de l’aval de son voisin toujours indécis.
10h00 : Il n’y a « aucune indication » montrant que la Russie a changé ses « objectifs » en Ukraine, d’après l’Otan
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a estimé ce mardi qu’il n’y avait « aucune indication » montrant que la Russie avait « changé ses objectifs » dans sa guerre contre l’Ukraine, lors d’une visite à Berlin.
09h29 : Série de démissions en Ukraine après un scandale de corruption
Plusieurs hauts responsables ukrainiens ont annoncé mardi leur démission après des révélations de la presse sur des achats présumés de provision pour l’armée à des prix gonflés, ont fait savoir les autorités en pleine invasion russe.
Parmi les responsables qui ont démissionné figurent le vice-ministre de la Défense Viatcheslav Chapovalov, qui était en charge de l’appui logistique des forces armées, le chef adjoint de l’administration présidentielle Kyrylo Tymochenko et le procureur général adjoint Oleksiï Simonenko.
07h03 : La Pologne est prête à envoyer 14 Leopard à Kiev
« Nous allons demander un tel accord (à Berlin) mais c’est une question secondaire », a réagi lundi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. « Même si nous n’obtenons pas leur accord (des Allemands), nous donnerons nos chars à l’Ukraine dans le cadre d’une petite coalition », y compris « si l’Allemagne n’en fait pas partie ».
La Pologne, prête à envoyer 14 Leopard à Kiev, est en discussions avec une quinzaine d’Etats à ce sujet, de nombreuses armées européennes possédant de tels blindés, susceptibles d’avoir un impact significatif pour les Ukrainiens face au rouleau-compresseur des troupes russes.
L’Italie et la France finalisent l’envoi d’une batterie Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre en Ukraine
Outre les chars de combat « modernes », les capacités de défense aérienne figurent en haut de liste des besoins prioritaires de l’Ukraine, afin de renforcer la protection de ses infrastructures sensibles contre les missiles et les drones kamikazes russes. D’où ses demandes auprès de ses partenaires occidentaux.
Déjà, Kiev a obtenu des blindés anti-aériens Gepard ainsi que des systèmes CROTALE, ASPIDE, HAWK, IRIS-T SLM et NASAMS. Récemment, les États-Unis ont promis de lui livrer une batterie de défense aérienne Patriot, de même que l’Allemagne. Et les Pays-Bas ont fait savoir qu’ils s’associeraient à ces deux pays, en fournissant, a priori, certains composants de ce système.
Cela étant, en novembre, l’Italie laissa entendre qu’elle était prête à se séparer de l’un des ces cinq systèmes Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T] actuellement mis en oeuvre par le 4e régiment d’artillerie anti-aérienne « Peschiera » de l’Esercito Italiano. Étant que, en France, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] en possède huit exemplaires, une coopération entre Paris et Rome fut rapidement avancée pour faire avancer ce projet. Et cela d’autant plus que les moyens des deux pays en matière de défense aérienne sont… comptés.
Guerre en Ukraine : le redoutable navire russe Gorchkov équipé des missiles hypersoniques Zircon va effectuer de nouvelles manœuvres en mer
La frégate Gorchkov est équipée de missiles Zircon capables de voler à une vitesse supérieure à neuf fois à celle du son, avec une portée de plus de 1 000 kilomètres.
Un navire russe équipé de missiles de croisière hypersonique de nouvelle génération prendra part en février à des exercices communs avec les marines chinoise et sud-africaine, a indiqué lundi l'agence de presse officielle russe TASS, confirmant officielle la participation du Gortchkov à ces manœuvres.
Le bâtiment de guerre Gortchkov est équipé de missiles Zircon capables, selon la Russie, de voler à une vitesse supérieure à neuf fois à celle du son, avec une portée de plus de 1.000 kilomètres.
Citant une source non-identifiée au ministère russe de la Défense, l'agence TASS a déclaré que le Gortchkov allait "se rendre au point de soutien logistique à Tartous en Syrie, et prendre ensuite part à des exercices maritimes conjoints avec les marines chinoise et sud-africaine".
A lire aussi : Guerre en Ukraine: A quoi joue encore Poutine en installant des systèmes de défense aérienne sur des immeubles de Moscou?
Des exercices en mer de Norvège en janvier
L'armée sud-africaine avait annoncé jeudi que les manœuvres, prévues du 17 au 27 février près de la ville portuaire de Durban, étaient destinées à "renforcer les relations déjà fleurissantes entre l'Afrique du Sud, la Russie et la Chine".
Il s'agit du deuxième cycle d'exercices conjoints impliquant les trois pays, après celui organisé en 2019.
Le Gortchkov a effectué ce mois-ci des exercices en mer de Norvège à la demande de Vladimir Poutine, une manière pour le président russe d'envoyer aux Occidentaux le signal que Moscou ne ferait pas machine arrière dans la guerre en Ukraine.
Note ; je rajoute cette vidéo qui date de 6 jours. On peut constater l'inconscience des journalistes qui ne prennent pas au sérieux les risques de conflit nucléaires
Moscou inaugure "Poséidon" sa torpille à Tsunamis et propulsion nucléaire
La guerre de Biden et des néoconservateurs contre la Russie mène le monde à l'annihilation, avertit un militant de la paix mondiale
WASHINGTON (Spoutnik) – Le président Joe Biden s'est entouré de néoconservateurs extrémistes et, ensemble, ils mènent une guerre contre la Russie en Ukraine qui mène le monde vers l'anéantissement nucléaire, a déclaré à Sputnik la militante anti-nucléaire et militante pour la paix, le Dr Helen Caldicott.
La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé une aide supplémentaire de 2,6 milliards de dollars pour l'Ukraine, qui comprend des véhicules de combat d'infanterie Bradley et des véhicules blindés de transport de troupes Stryker, entre autres équipements. Selon le groupe de réflexion de la Fondation pour la défense des démocraties (FDD), les États-Unis pourraient gagner jusqu'à 21,7 milliards de dollars de ventes militaires pour le réapprovisionnement des équipements livrés à l'Ukraine par les alliés de l'OTAN.
Plus tôt lundi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que les États-Unis et leurs alliés de l'OTAN menaient non seulement une guerre hybride par procuration contre la Russie en Ukraine, mais, de plus en plus, une véritable guerre pour anéantir la culture et la langue russes.
"Soutenu par et soutenant le complexe militaro-industriel le plus puissant du monde, il [Biden] s'est entouré de néocons morts dans la laine qui nous conduisent sur une trajectoire d'annihilation", a déclaré Caldicott, fondateur du prix Nobel de la paix Médecins pour la responsabilité sociale, a déclaré. "En tant que président, il dirige le monde vers une guerre nucléaire imminente."
Biden avait un besoin urgent de désamorcer la situation extrêmement dangereuse qu'il avait créée et de rencontrer dès que possible le président russe Vladimir Poutine, a déclaré Caldicott.
"Si Biden avait un soupçon de leadership mondial, il mettrait de côté ses conseillers et prendrait la scène mondiale, négocierait avec Poutine comme si sa vie et toute sa vie en dépendaient et mettrait fin à cette obscène impasse militaire", a-t-elle déclaré.
Les politiques de Biden ont déjà rapproché le monde du bord de la thermonucléaire plus qu'à tout moment au cours des 60 dernières années, a averti Caldicott.
La crise ukrainienne a été une catastrophe, où pour la première fois depuis la crise des missiles cubains de 1962, les deux superpuissances nucléaires mondiales s'affrontent militairement, l'une menaçant l'utilisation d'armes nucléaires et l'autre presque certaine de riposter en nature, a-t-elle déclaré.
Biden aurait pu empêcher toute la guerre de conflit actuelle d'éclater s'il avait simplement tenu compte de deux demandes de sécurité de Moscou, dont aucune ne menaçait l'indépendance ou l'intégrité de l'Ukraine de quelque manière que ce soit, mais qui étaient toutes deux essentielles à la sécurité russe, a déclaré Caldicott.
"Avant l'invasion russe, Poutine avait demandé deux choses à Biden : premièrement, ne pas autoriser l'Ukraine à rejoindre l'OTAN. Et deuxièmement, supprimer les missiles offensifs américains déployés dans les nouveaux pays de l'OTAN adjacents à la Russie - assez facile mais contraire à l'agenda néoconservateur". conclut-elle.
L'Ukraine stocke des armes fournies par l'Occident sur les territoires de la centrale nucléaire - Renseignements étrangers russes
MOSCOU (Spoutnik) - Il existe des preuves fiables que l'armée ukrainienne stocke des armes et des munitions fournies par l'Occident sur les territoires des centrales nucléaires, a déclaré lundi le directeur du Service russe de renseignement extérieur (SVR), Sergey Naryshkin.
"Le service de renseignement extérieur reçoit des informations fiables selon lesquelles les forces armées ukrainiennes stockent des armes et des munitions fournies par l'Occident sur les territoires des centrales nucléaires. Cela s'applique aux missiles les plus chers et les plus rares pour les forces armées ukrainiennes pour le HIMARS MLRS et étrangers systèmes de défense aérienne, ainsi que des munitions d'artillerie de gros calibre », a déclaré Naryshkin, cité par le SVR.
Le commandement de l'armée ukrainienne cache des munitions et des armes sur le territoire des centrales nucléaires , réalisant que les forces armées russes ne lanceront pas de frappes sur les territoires des centrales nucléaires, craignant une catastrophe nucléaire, a ajouté le responsable.
Les pays occidentaux ont renforcé leur soutien militaire à l'Ukraine après que la Russie y ait lancé une opération militaire spéciale le 24 février 2022. En avril 2022, Moscou a envoyé une note aux États membres de l'OTAN condamnant leur assistance militaire à Kiev après que la Russie a commencé son opération militaire en Ukraine.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a averti que toute livraison d'armes sur le territoire ukrainien serait des "cibles légitimes" pour les forces russes. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que pomper l'Ukraine avec des armes ne contribuait pas au succès des négociations de paix et aurait un effet néfaste sur le conflit.
Le Kremlin commente les nouvelles sanctions de Washington contre le groupe Wagner
Sous le coup des sanctions américaines depuis 2017, le groupe paramilitaire Wagner a été désigné par Washington comme une "organisation criminelle internationale". Pour le Kremlin cette mesure ne change pas grand-chose à la situation.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a commenté la récente décision de Washington de désigner le groupe Wagner comme une "organisation criminelle internationale". Ses soldats progressent actuellement avec succès sur l’axe de Bakhmout dans la zone de l’opération militaire spéciale en Ukraine.
"Je ne pense pas que cela ait une quelconque signification pratique pour notre pays ou, surtout, pour le groupe de sécurité privée Wagner", a-t-il indiqué aux journalistes.
Washington vs. Wagner
Vendredi 20 janvier, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a également accusé le groupe "de vastes atrocités" et "d’abus des droits humains".
Bien que les premières sanctions aient été imposées au groupe Wagner en 2017, cette nouvelle mesure permet à Washington de geler, selon Reuters, tous les avoirs américains de la société et interdit aux Américains de lui fournir des fonds, des biens ou des services.
Le fondateur de Wagner, M.Prigojine, a ironisé sur cette décision en déclarant que Wagner et les Américains étaient ainsi devenus "collègues". Par la suite, il a adressé à M.Kirby une lettre ouverte avec une demande de préciser les crimes qu’il reproche au groupe.
Erdogan: la Suède ne devrait pas compter sur le soutien d’Ankara pour rejoindre l'Otan
Commentant le Coran brûlé à Stockholm, le Président turc a déclaré que son pays ne soutiendrait pas l’entrée de la Suède dans l’Otan.
Après les récentes actions antiturques et antimusulmanes organisées en Suède, les autorités de ce pays ne devraient pas s’attendre à ce que la Turquie appuie leur entrée dans l’Otan, a déclaré ce lundi 22 janvier Recep Tayyip Erdogan.
"Si vous autorisez de telles actions, ne soyez pas offensés, mais vous ne recevrez pas de soutien de notre part sur la question de l'adhésion à l'Otan. Les dirigeants suédois ne devraient pas s'attendre à notre assistance", a indiqué M.Erdogan dans son discours.
Le ministre turc de la Défense a en outre dénoncé ce 23 janvier le refus de la Suède et de la Finlande d’aider la Turquie à lutter contre le terrorisme, tout en attendant qu’elle garantisse leur sécurité.
Helsinki et Stockholm à la porte de l’Otan
La Finlande et la Suède ont remis au secrétaire général de l'Otan une demande d'adhésion à l'Alliance après le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine en 2022. Dans un premier temps, Ankara a bloqué le début de l'examen de ces candidatures. Toutefois, le 29 juin, la Turquie, la Suède et la Finlande ont signé un mémorandum de sécurité trilatéral qui prend en compte toutes les préoccupations d'Ankara. La Turquie a retiré ses objections à l'adhésion des deux pays à l'Alliance.
Au 6 octobre, 28 pays sur 30 ont déjà accepté d’admettre ces pays du Nord dans l'Otan, à l'exception de la Turquie et de la Hongrie.
Le 21 janvier, des activistes suédois ont brûlé un Coran dans le cadre d'une manifestation autorisée par la police, à proximité de l'ambassade de Turquie. De nombreux pays dont la Russie, ainsi que des organisations musulmans ont fermement condamné cet acte.
La visite du ministre suédois de la Défense, Pal Jonson, initialement prévue en Turquie pour le 27 janvier, a été annulée par Ankara.
Le Burkina Faso confirme la fin de l'accord militaire avec la France
Après trois jours de confusion, le gouvernement burkinabè a confirmé, lundi, avoir réclamé le départ des troupes françaises du Burkina Faso dans un délai d'un mois.
Le porte-parole du gouvernement du Burkina Faso a confirmé, lundi 23 janvier, que les autorités de Ouagadougou avaient demandé le départ des troupes françaises basées dans le pays, dans un délai d'un mois.
"Ce que nous dénonçons c'est l'accord qui permet aux forces françaises d'être présentes au Burkina Faso. Il ne s'agit pas de la fin des relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la France", a précisé Jean-Emmanuel Ouedraogo, dans une interview sur la Radio-Télévision du Burkina (RTB).
"Les forces françaises sont basées à Ouagadougou sur la demande du Burkina Faso et de ses autorités. Cette dénonciation est dans l'ordre normal des choses, elle est prévue dans les termes de l'accord militaire", a-t-il poursuivi, indiquant que la dénonciation des accords laissait "un mois à l'autre partie pour accéder à cette requête".
"Nous avons bien reçu la note verbale (du ministère burkinabè) transmise à notre ambassade", a réagi lundi à l'AFP la porte-parole du Quai d'Orsay, Anne-Claire Legendre, dans une déclaration écrite. "Comme l'a dit le président de la République hier, nous attendons que le président de la transition burkinabè (Ibrahim Traoré) clarifie la portée de cette note", a-t-elle ajouté, alors que les derniers échanges bilatéraux officiels ont eu lieu le 10 janvier entre le capitaine Traoré et la secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou.
Mais Paris souhaite que la demande de départ soit confirmée par Ibrahim Traoré lui-même avant d'en prendre acte. Des sources concordantes font état de désaccord au sein du gouvernement burkinabè sur le maintien ou non des troupes françaises. "La France réadapte, en concertation avec ses partenaires, son dispositif au Sahel pour rester aux côtés des pays engagés dans la lutte contre le terrorisme", a par ailleurs rappelé, lundi, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
(..)
Rapprochement avec Moscou
Le 10 janvier, Paris avait dépêché la secrétaire d'État Chrysoula Zacharopoulou pour y rencontrer le président de transition. "La France n'impose rien, elle est disponible pour inventer un avenir ensemble", a-t-elle martelé, assurant ne vouloir "influencer aucun choix, ni aucune décision, personne ne peut dicter ses choix au Burkina".
Depuis son arrivée au pouvoir en septembre à la faveur d'un putsch, le deuxième en huit mois, le capitaine Traoré et son gouvernement ont manifesté leur volonté de diversifier leurs partenariats, notamment en matière de lutte contre le jihadisme, qui mine ce pays depuis 2015.
Parmi les nouveaux partenaires envisagés par Ouagadougou, la question d'un éventuel rapprochement avec la Russie est régulièrement évoquée. "La Russie est un choix de raison dans cette dynamique", et "nous pensons que notre partenariat doit se renforcer", a souligné la semaine dernière le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tembela, à l'issue d'une entrevue avec l'ambassadeur de Russie, Alexey Saltykov. Début décembre, il avait fait une visite discrète à Moscou.
La France a rapatrié 15 femmes et 32 enfants des camps de prisonniers djihadistes en Syrie, cette opération est la 1ère de 2023, confirmant la rupture déjà entamée en 2022 de Paris avec la politique du « cas par cas »
Cette opération de rapatriement collectif, la première de l’année 2023, confirme la rupture déjà entamée en 2022 de Paris avec la politique du « cas par cas ».
La France a rapatrié, mardi 24 janvier, quinze femmes et trente-deux enfants qui étaient détenus dans des camps de prisonniers djihadistes dans le nord-est de la Syrie, a annoncé le ministère des affaires étrangères.
« Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social », a précisé le Quai d’Orsay dans un communiqué. « Les adultes ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », a-t-il ajouté.
Cette opération de rapatriement collectif, la première de l’année 2023, confirme la rupture déjà entamée en 2022 de Paris avec la politique du « cas par cas », qui lui a valu d’être condamnée par des instances internationales et blâmées par des organismes consultatifs français.
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