INFO RMC. La victime avait été hospitalisée après un malaise à la sortie d’un bar parisien. Inconsciente sur son lit d’hôpital, elle a été violée par un homme qui l’aurait repérée avant son admission. Elle porte plainte contre l’hôpital Cochin.
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L’enquête révèle que le suspect aurait repéré Isabelle dès son malaise devant le bar. D’après des témoins, cet homme “rôdait “autour de la jeune femme à terre en la regardant avec insistance, comme “un mort de faim”, témoignera devant les policiers le patron de l’établissement qui avait demandé à l’un de ses agents de sécurité d’éloigner cet homme.
Or, une heure plus tard, c’est au même endroit que le suspect simule un coma éthylique, “du cinéma”, selon un témoin. Rappelés sur place, les pompiers le prennent en charge et le conduisent également à l’hôpital Cochin. Prétextant être incapable de marcher, il est emmené en fauteuil roulant par une infirmière jusqu’à une chambre dans le même couloir qu’Isabelle.
Dès l’infirmière partie, le suspect quitte sa chambre et va de box en box avant d’être intercepté par une soignante qui le raccompagne à sa chambre. Mais quelques minutes plus tard, il sort à nouveau et rejoint le box où se trouvait la victime, comme le prouvent les enregistrements des caméras de surveillance de l’hôpital. Un comportement qui laisse supposer aux enquêteurs un geste prémédité de cet homme.
UN CLANDESTIN VISÉ PAR DEUX OQTF
Placé en garde à vue, le suspect a nié les accusations de viol. Il est tout de même mis en examen et placé en détention provisoire. Les tests pratiqués sur lui en garde à vue ont révélé qu’il n’était pas sous l’emprise de l’alcool mais qu’il était positif au cannabis et à la cocaïne. Jamais condamné par la justice, cet homme sans papiers affirme être Jordanien et avoir 22 ans.
Il est déjà connu de la police sous treize identités différentes après avoir été arrêté plusieurs fois pour vols, recel, usage de drogue, selon les informations recueillies par RMC. Il a également été suspecté de viol sur mineure en Seine-et-Marne en 2020 mais l’affaire a finalement été classée sans suite, a indiqué à RMC le procureur de Meaux.
Arrivé en France illégalement en 2019 selon ses déclarations, ce jeune homme a déjà fait l’objet deux ordonnances de quitter le territoire français (OQTF), dont la dernière remonte au mois de juillet dernier. Ces deux OQTF ont été délivrées sous des identités différentes, ce qui explique sans doute pourquoi elles n’ont débouché sur l’expulsion du suspect. Interrogée par RMC sur ce point, la Préfecture de police de Paris n’a pas répondu.
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RMC
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