Ayant tiré un missile balistique qui a survolé le Japon, la Corée du Nord semble protester ainsi contre le renforcement de la présence militaire américaine dans cette région, a estimé auprès de Sputnik un expert de Séoul.
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Les Infos du 4 octobre 2022
Un missile balistique nord-coréen survole le Japon, une première depuis 2017 • FRANCE 24
Le Japon a appelé certains de ses résidents à se mettre à l'abri, mardi, après le tir d'un missile nord-coréen vers l'Est qui a survolé son territoire. Une première depuis 2017 constituant une nette escalade dans la campagne intensive d'essais d'armement menée par Pyongyang.
Tir d’un missile balistique: Pyongyang s’oppose aux USA dans la région, selon un expert
Le fait que la Corée du Nord ait tiré un missile balistique au-dessus du Japon pour la première fois en cinq ans est une expression de son mécontentement face à la présence militaire accrue américaine dans la région, indique à Sputnik un universitaire sud-coréen. Pyongyang pourrait prochainement procéder à d’autres tests de missiles.
"C’est une expression du mécontentement et une démonstration de menace à l’encontre des armements américains stratégiques qui sont déployés sur la péninsule coréenne", a déclaré Kim Dong-yup, le professeur adjoint de l’Université d’Études nord-coréennes.
Il a rappelé que la plupart de ces équipements et forces stratégiques sont déplacés en Corée du Sud depuis Guam, une île située dans le Pacifique représentant un territoire non incorporé des États-Unis.
En plus de cela, fin septembre, l’USS Ronald Reagan s’est amarrée au port de la ville de Pusan pour participer à des manœuvres conjointes avec la Corée du Sud. Comme Pyongyang a réagi à ces démarches par une série de tirs de missiles de petite portée, ce nouveau test est susceptible de s’y inscrire, poursuit-il.
Pour l’heure, le type de missile tiré n’est pas officiellement confirmé mais l’expert suggère qu’il s’agit d’une version modernisée de Hwasong-12. Il a déjà été lancé plusieurs fois par le passé.
Si tel était le cas, ce tir marquerait un nouveau record de distance, Tokyo l'estimant à environ 4.500 km. Il a volé à une altitude de 970 km, à une vitesse proche de Mach 17, survolant le Japon en direction de l'est.
"Prochainement, la Corée du Nord pourrait tester un missile mer-sol balistique stratégique de type Pukkuksong-3 depuis un sous-marin et un missile balistique intercontinental à une distance réelle", a avancé Kim Dong-yup. Selon lui, Pyongyang et Washington "jouent" à la course aux armements pour s’intimider l’un l’autre.
À la question de savoir si la Défense antiaérienne américaine est capable d’abattre un tel missile, le professeur s’est dit incertain:
"Il y a divers types des systèmes de défense antiaérienne. Ceux qui se trouvent sur le territoire continental des États-Unis visent les missiles à la fin du vol à une vitesse de plus de Mach 20. Théoriquement, ils ne surveillent même pas les missiles depuis leur lancement mais ont simplement la mission d’abattre les cibles qui s’approchent de leur territoire. Mais c’est de la théorie. On ignore s’ils [ces systèmes] peuvent assurer la défense sur le terrain".
Le dernier tir de missile par Pyongyang au-dessus du Japon remonte à 2017. Tokyo a maintenant activé son système d'alerte pour demander aux habitants de certaines zones de se mettre à l'abri.
Ukraine : l'armée russe à la peine dans le Donbass
Près de 800 militaires, des Grad, 5 entrepôts: ce que l’Ukraine a perdu en 24h
"La Défense russe a fait état de près de 800 militaires ukrainiens neutralisés en ces dernières 24 heures. Trois lance-roquettes multiples ukrainiens Grad, un radar du système d'arme sol-air S-300 et trois drones ont aussi été abattus, et 15 projectiles de HIMARS interceptés.
Près de 800 militaires ukrainiens ont été tués ou blessés en ces dernières 24 heures, rapporte la Défense russe dans son bilan actualisé de l’opération militaire en Ukraine.
Il s'agit de 260 combattants de la direction d’Artiomovsk, de 140 près de la ville de Koupiansk, d’une centaine près de Krasny Liman, d’une autre centaine aux abords de Donetsk et d’une soixantaine près de Kherson.
Toutes les attaques des forces de Kiev sur l’axe de Nikolaïev et d’Andreïevka ont été repoussées. Entre-temps, les troupes ennemies ont réussi à forcer la ligne de défense russe, à l’aide d’unités de chars supérieures dans la direction de Zolotaya Balka et Alexandrovka, a noté le ministère.
Armements détruits
Quant aux équipements, trois systèmes de lance-roquettes multiples Grad ont été détruits, ainsi qu’un radar du système d'arme sol-air S-300, cinq entrepôts de munitions et trois drones. De plus, 15 projectiles de HIMARS ont été interceptés.
Les forces aériennes et d’artillerie russes ont frappé 47 détachements ukrainiens d’artillerie et d’équipements militaires dans 146 districts.
Bilan total
Depuis le début de l’opération militaire en Ukraine, l’armée russe a abattu 310 avions, 155 hélicoptères, 2.137 drones, détruit 378 systèmes de défense antiaérienne, 5.292 chars et autres véhicules blindés, 860 véhicules de lance-roquettes multiples, 3.444 équipements d’artillerie de terrain et de mortiers, ainsi que 6.189 unités de véhicules militaires.
Guerre en Ukraine : malgré les succès, "les pertes sont lourdes", confie un soldat ukrainien de retour du front
En permission après une blessure au combat, Marian, alias "Super Mario", raconte à franceinfo son expérience de soldat. Il se réjouit des avancées de son armée, mais appelle son commandement à être "plus sérieux et plus professionnel".
Marian a 29 ans, mais il a gardé les traits d'un visage adolescent. Avec sa casquette militaire sur la tête, il donne d'ailleurs rendez-vous près des balançoires d'un jardin d'enfants de Lviv. Marian est un soldat ukrainien, il est en permission de "réhabilitation" : il a été blessé il y a un mois près de Kherson et il boite encore un peu.
Il raconte qu'un éclat de roquette lui a traversé la cuisse, alors ces dernières semaines, il a enchaîné les passages dans les hôpitaux militaires, deux fois à Mykolaïv, une fois près d'Odessa et un dernier à Lviv. Son constat est sévère, "les hôpitaux sont débordés", dit-il.
Je vois tout le monde se réjouir de la contre-offensive, mais les pertes sont lourdes. Il faut que notre commandement soit plus sérieux, plus professionnel.
Marian est sergent dans l'infanterie motorisée. Les dernières victoires dans le Donbass et la reprise de plusieurs villes dans l'Est motivent évidemment les troupes. "Je voudrais leur dire 'bravo les gars !'", mais il nuance aussitôt les avancées de cette contre-offensive : "A quel prix ?"
L'horreur du front ne quitte pas son esprit
Ce que Marian a vécu sur le front depuis le mois de juillet lui fait vraiment peur, il raconte "les morts partout" : "Parfois, on voit traîner par terre un bras, un pied, un crâne", décrit-il. Il poursuit en expliquant qu'il n'y a plus beaucoup de gars dans son unité. Trop d'entre eux "sont morts", blessés comme lui, ou portés disparus. Alors, il rêve d'une armée ukrainienne plus efficace, avec moins de pertes humaines et dans le même temps, plus d'ambition.
L’Ukraine, c’est notre terre ! Moi personnellement, je veux aller jusqu’à reprendre la Crimée
Note : "jusqu’à reprendre la Crimée" ! La Russie n’acceptera jamais de perdre la Crimée
Regardez ces cartes, la Crimée et l'est de l'Ukraine était déjà Russe en 1783 (les russes l'avait reprise aux ottomans)
L’OTAN en sueur : la Russie mobilise le Belgorod, équipé des « torpilles de l’Apocalypse »
Sous-marin le plus long de l’océan, le Belgorod, livré à la marine russe début juillet, serait actuellement immergé dans les eaux arctiques
L’Otan craint que la prochaine mission du Belgorod, long de 184 m pour 18 m de largeur et 9 de hauteur, soit de tester les surpuissantes torpilles Poseidon, également connues sous le nom de « torpilles de l’Apocalypse ». Ces dernières mesureraient 24 m de long, 2,5 m de diamètre pour un poids d’environ 100 tonnes.
Dotées d’une propulsion nucléaire et pouvant être armées d’une tête atomique, elles auraient une portée de près de 10.000 kilomètres, rapporte L’Express. Équipées d’une charge nucléaire, les torpilles Poseidon seraient capables de frapper près des côtes pour provoquer un « tsunami radioactif ».
La torpille Poseidon avait été présentée en 2018 par la Russie, qui a agité par la voix de Vladimir Poutine la menace nucléaire la semaine dernière, comme « le moyen d’assurer sa suprématie militaire ». « C’est un type d’arme complètement nouveau qui obligera les marines occidentales à modifier leur planification et à développer de nouvelles contre-mesures », a souligné l’expert HI Sutton dans La Reppubblica
L'Otan préoccupée par un sous-marin russe porteur de drones nucléaires?
Les services de renseignement de l'Otan ont détecté les mouvements du sous-marin Belgorod dans le nord de la Russie, ce qui pourrait signifier des tests du drone nucléaire Poséidon, selon La Repubblica. La Russie avait déjà précisé qu’elle admettait l’utilisation de ce type d’armes en cas d'agression.
L’Otan s’alarme des manœuvres russes en Arctique: les services de renseignement de l’Alliance affirment avoir récemmentdétecté les mouvements du sous-marin nucléaire polyvalent russe K-329 Belgorod, dans la mer de Kara au nord de Sibérie, a appris La Repubblica.
Ce sous-marin est destiné à transporter des drones submersibles Poséidon capables de porter des armes conventionnelles et nucléaires à une grande profondeur et à une grande vitesse.
"Il échappe aux radars américains. Il est capable de générer une onde radioactive qui peut anéantir des métropoles comme New York ou Los Angeles ", alarme le quotidien.
Selon La Repubblica, les satellites infrarouges dont disposent les États-Unis ne voient pas ce qui se passe dans les profondeurs de la mer. Poséidon est conçu pour émettre peu de chaleur et se déplacer silencieusement.
Drone puissant
Le sous-marin Belgorod a été conçu sur la base du projet remanié des sous-marins de classe 949A Anteï (Oscar II, selon le code Otan). Ses caractéristiques techniques sont tenues secrètes.
Vladimir Poutine a, pour la première fois, annoncé que la Russie développait des drones sous-marins porteurs d’armes nucléaires en mars 2018, lors de son message annuel au parlement. Selon lui, ces engins peuvent frapper des groupes aéronavals, des fortifications côtières et des infrastructures.
Baptisé par les médias occidentaux "arme du Jugement dernier", le Poséidon est capable de se déplacer à une vitesse de près de 110 nœuds, soit plus de 200 km/h, grâce à un coussin d'air qui l'enveloppe pendant sa progression. En outre, il est capable de manœuvrer, changeant de direction et de profondeur.
Dissuasion nucléaire
Les scénarios dans lesquels Moscou pourrait théoriquement utiliser des armes nucléaires sont énumérés dans la doctrine militaire russe. Elle admet l’utilisation de ce type d’armes en cas d'agression contre la Russie ou ses alliés avec l'utilisation d'armes de destruction massive, ou d'agression avec l'utilisation d'armes conventionnelles, lorsque l'existence de l'État est menacée.
Moscou ne menace personne avec des armes nucléaires, mais met en garde contre le risque d'ingérence occidentale dans l’opération militaire spéciale en Ukraine, a récemment réitéré Sergueï Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
Guerre en Ukraine EN DIRECT : Plus de 200.000 personnes mobilisées dans l’armée russe en deux semaines…
L’ESSENTIEL
- Les forces ukrainiennes conservent l’initiative et poursuivent leur avancée dans l’est de l’Ukraine, tout en maintenant la pression sur l’armée russe dans la région de Kherson, au sud.
- La capture dimanche par les Ukrainiens de la ville de Lyman, un important nœud ferroviaire, pose un grave problème aux forces russes, sur la défensive et obligées d’établir une nouvelle ligne de front. L’armée russe a dû se replier à la hâte en direction de Svatové, à mi-chemin vers les grandes villes importantes de Severodonetsk et Lyssytchansk, qu’elle avait eu tant de mal à prendre avant l’été.
- Pour renforcer l’arsenal militaire ukrainien, l’Allemagne, le Danemark et la Norvège ont promis à Kiev à partir de 2023 seize canons d’artillerie automobiles blindés, des Zuzana-2 slovaques. La France envisage elle aussi de nouvelles livraisons, notamment 6 à 12 canons Caesar prélevés sur une commande destinée au Danemark.
L'armée norvégienne présente de graves failles dans ses systèmes numériques qui pourraient limiter ses capacités en cas d'attaque, selon un rapport publié mardi, en plein déploiement de soldats autour des installations pétrogazières du pays. Le ministre de la Défense, Bjørn Arild Gram, a dit accueillir les conclusions du rapport « extrêmement sérieusement ».
Ces conclusions surviennent alors que l'armée a été appelée en renfort pour accroître la sécurité des installations pétrogazières norvégiennes après des observations de mystérieux drones à proximité de plateformes en mer et le sabotage présumé des gazoducs Nordstream 1 et 2 en mer Baltique voisine.
La Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz vers l'Europe depuis la réduction des livraisons russes dans le sillage de la guerre en Ukraine. Elle a également accepté des contributions militaires de trois pays européens, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, pour renforcer la sécurité dans son secteur maritime.
13h25 : La Corée du Nord soutient l’annexion des territoires ukrainiens
La Korean Central News Agency rapporte que Pyongyang soutient la décision du gouvernement russe d’annexer quatre territoires ukrainiens.
12h09 : Plus de 200.000 personnes mobilisées dans l’armée russe en deux semaines
Plus de 200.000 personnes ont été mobilisées dans l’armée russe depuis l’annonce d’une mobilisation « partielle » le 21 septembre pour l’offensive en Ukraine, a indiqué mardi le ministre de la Défense, au moment où les forces de Moscou sont en difficulté.
« Au jour d’aujourd’hui, plus de 200.000 personnes ont rejoint l’armée », a déclaré Sergeï Choïgou lors d’une réunion, cité par les agences de presse russes.
11h34 : Un possible drone iranien abattu au-dessus d’Odessa, l’alerte aux attaques aériennes se poursuit
Iran : Le guide suprême accuse les Etats-Unis et Israël d’avoir fomenté « les émeutes »
La première réaction du guide suprême iranien aux manifestations était attendue. Et comme à son habitude, l’ayatollah Ali Khamenei a accusé lundi les ennemis jurés du régime en place à Téhéran. Selon lui, Israël et les Etats-Unis ont fomenté le mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini le 16 septembre.
« Je dis clairement que ces émeutes et l’insécurité sont l’œuvre des Etats-Unis, du régime sioniste (Israël) usurpateur, leurs mercenaires et certains Iraniens traîtres qui les ont aidés à l’étranger », a déclaré l’ayatollah Khamenei, 83 ans. Le mouvement de contestation est désormais entré dans sa troisième semaine et la répression s’est accrue. Dans la nuit de dimanche à lundi la police antiémeute a ainsi tiré des billes d’acier et des gaz lacrymogènes contre des étudiants à l’Université de technologie Sharif à Téhéran, la plus prestigieuse d’Iran.
Joe Biden hausse le ton
A la suite de ces événements, Washington a décidé de hausser le ton. Le président Joe Biden, « gravement préoccupé par les informations sur la répression toujours plus violente », a fait savoir lundi que les Etats-Unis infligeraient cette semaine « de nouvelles sanctions aux auteurs de violences ». « Les Etats-Unis sont aux côtés des femmes iraniennes et de tous les citoyens iraniens dont le courage est une inspiration pour le monde ».
Note ; l'Iran est bien un pays musulman, c'est jamais leurs fautes toujours celle des autres
Lettonie : Les pro-occidentaux remportent les législatives, coup dur pour les partis russophones
Le coup est dur pour les partis proches de la minorité russe en Lettonie. Le parti centriste du Premier ministre sortant Krisjanis Karins a remporté les législatives, selon les résultats définitifs publiés dimanche soir. Dans le même temps, la formation historique des russophones, Harmonie, jadis puissante, se retrouve hors du parlement avec 4,81 %, tout comme l’Union Russe de Lettonie (pro-Kremlin, 3,62 %).
Nouvelle Unité de Krisjanis Karins obtient 18,97 % des voix et devient la première force au parlement, avec 26 députés, selon la Commission électorale centrale. Un seul parti soutenu par la minorité russophone, Stabilité !, franchit le seuil d’éligibilité de 5 % avec 6,80 %, s’assurant 11 mandats de députés.
Un pays membre de l'UE et de l'Otan
Les résultats du scrutin qui s’est déroulé à l’ombre de l’invasion russe en Ukraine renforcent les chances du Premier ministre sortant d’être chargé par le président Egils Levits de former le prochain gouvernement de coalition, dans ce pays balte de 1,8 million d’habitants, membre de l’UE et de l’Otan. « Je pense que la guerre en Ukraine a beaucoup joué en faveur de M. Karins et de Nouvelle Unité, car ils sont très forts dans le domaine des affaires étrangères, ce qui est très important pour la Lettonie du point de vue de la sécurité nationale », a déclaré le politologue Filips Rajevskis.
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