La Troisième Guerre mondiale a déjà effectivement commencé, en Ukraine et dans le cyberespace, a indiqué dans une interview au Spiegel l'économiste Nouriel Roubini.
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Les Infos du 29 octobre 2022
La Troisième Guerre mondiale est déjà en cours, dit un économiste ayant prédit la crise de 2008
Le conflit en Ukraine et dans le cyberespace est déjà une manifestation de la Troisième Guerre mondiale, qui a de facto commencé, selon l'économiste de renom Nouriel Roubini. S'y ajouteraient le réchauffement climatique et l'inflation, en plaçant le monde dans un état de crise permanente.
"Les conseillers à la sécurité nationale craignaient que l'Otan ne soit impliquée dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine et que l'Iran et Israël ne soient sur une trajectoire de collision. Et ce matin même, j'ai lu que l'administration Biden s'attend à ce que la Chine attaque Taïwan le plus tôt possible", a-t-il dit en illustrant cette thèse.
Et d'ajouter que lorsqu'il grandissait en Italie dans les années 1970, il ne s'est "jamais inquiété d'une guerre entre grandes puissances ou d'un hiver nucléaire" et n'a "jamais entendu les mots 'changement climatique' ou 'pandémie mondiale'".
"Et à présent, je dois m'inquiéter de toutes ces choses – et tout le monde aussi", a regretté l'expert.
La récession en cours
S'agissant de l'économie, M. Roubini a conclu que la zone euro était "déjà en récession" et qu'au Royaume-Uni, tout "est encore pire". Les États-Unis, de leur côté, font pression sur l'Europe pour qu'elle limite ses relations commerciales avec la Chine. Pékin, en revanche, "accroît sa puissance économique, financière et commerciale dans de nombreuses régions du monde".
En outre, le yuan chinois finira par remplacer le dollar à long terme, pense l'économiste. "Cela prendra du temps, mais les Chinois savent bien penser à long terme". "Ils ont des systèmes de paiement plus sophistiqués que n'importe qui d'autre dans le monde", a-t-il ajouté.
Nouriel Roubini (1958) est l'un des économistes les plus connus au monde. Il a notamment prédit la crise financière de 2008 ainsi que le krach de l'économie mondiale en plein début de la crise du coronavirus. Ayant grandi en Turquie, en Iran, en Israël et en Italie, il est maintenant citoyen américain.
Note : enfin un spécialiste qui comprend les risques de l'expansion du conflit avec l'Iran et Israël, mais il ets loin de se douté de la suite
La Russie surveille la doctrine nucléaire américaine dans un contexte de menace croissante d'utilisation d'armes nucléaires, déclare le vice-ministre des Finances
BAKOU (Spoutnik) - La Russie suit de près l'évolution des documents doctrinaux américains et s'inquiète de leur "formulation vague" ainsi que de l'augmentation du nombre de scénarios possibles permettant l'utilisation d'armes nucléaires, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexander Grushko a déclaré samedi à Spoutnik.
Jeudi, le département américain de la Défense a publié le Nuclear Posture Review (NPR) et a noté que le document réaffirme que le rôle fondamental des armes nucléaires américaines est de dissuader les attaques nucléaires contre les États-Unis, ses alliés et ses partenaires.
Selon le NPR, les États- Unis n'envisageraient d'utiliser des armes nucléaires que dans des circonstances extrêmes pour défendre leurs intérêts vitaux et ceux de leurs alliés et partenaires.
"Je peux dire que nous suivons de très près, tant sur le plan militaire que politique, l'évolution des stratégies des pays nucléaires occidentaux, dont le Royaume-Uni, la France et les États-Unis. Nous surveillons également ce qui se passe avec les moyens de livraison et avec ces armes », a déclaré Grushko.
Le responsable a également déclaré que les formulations utilisées dans les doctrines nucléaires américaines sont "vagues" et qu'un certain nombre de scénarios possibles permettant l'utilisation d'armes nucléaires se multiplient, ajoutant que la même idée s'applique à la stratégie nucléaire française.
"Notre doctrine militaire [russe] et les documents correspondants sur l'utilisation des armes nucléaires sont très précis et ne permettent aucune double interprétation. Il dit qu'en dehors d'un conflit nucléaire, l'armement nucléaire ne peut être utilisé que s'il existe une menace pour l'environnement. l'existence du pays. C'est tout. C'est un critère absolument clair », a ajouté Grushko.
Le directeur exécutif de l'Arms Control Association, Daryl Kimball, a déclaré que les États-Unis avaient envoyé un "message ambigu" au monde avec leur nouveau NPR à un moment où il y a une demande apparente de minimiser l'importance des armes nucléaires et la menace de leur emploi dans un conflit potentiel.
Guerre en Ukraine : La Grande-Bretagne dément être impliquée dans les explosions sur les gazoducs NordStream
L’ESSENTIEL
- L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit visiter « cette semaine » deux sites ukrainiens à la demande de Kiev, selon un communiqué, alors que le président russe Vladimir Poutine accuse l’Ukraine d’effacer les preuves de préparation d’une « bombe sale ».
- Le monde entre dans sa décennie « la plus dangereuse » depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a également prévenu jeudi le président russe Vladimir Poutine, estimant que le conflit en Ukraine était l’illustration de la lutte contre la domination occidentale.
- Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a quant à lui, demandé vendredi à son homologue iranien d'arrêter «immédiatement» de fournir des armes à Moscou, lors du premier appel téléphonique entre les deux dirigeants depuis que Kiev a accusé la Russie de frapper des villes ukrainiennes à l'aide de drones iraniens.
15h42 : L’Ukraine demande à l’Iran d’arrêter « immédiatement » de fournir des armes à Moscou
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, a demandé à son homologue iranien d’arrêter « immédiatement » de fournir des armes à Moscou, au cours de la première conversation téléphonique entre ces deux responsables depuis que Kiev a accusé la Russie de frapper des villes ukrainiennes avec les drones Shahed 136. Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères iranien a réitéré ses dénégations.
15h19 : La Lituanie répare des armes pour l’Ukraine
Le ministre lituanien de la Défense Arvydas Anušauskas a annoncé sur Twitter que des pièces d’artillerie qui avaient été endommagées dans les combats, ont été réparées par la Lituanie et sont en cours d’acheminement vers l’Ukraine.
14h47 : La Défense britannique dénonce de « fausses affirmations » russes
Après que l’armée russe a accusé Londres d’être impliqué dans les explosions sur les gazoducs Nord Stream, la Défense britannique a dénoncé dans un tweet de « fausses affirmations » pour « détourner l’attention ».
Selon Moscou, l’attaque a impliqué « neuf véhicules aériens sans pilote et sept drones maritimes autonomes » et a visé des navires qui participent à la sécurité des convois chargés d’exporter les céréales ukrainiennes à la faveur d’un accord conclu sous égide de l’ONU et de la Turquie. « Aucune installation dans la ville n’a été touchée. La situation est sous contrôle », a indiqué le gouverneur prorusse de la ville, Mikhaïl Razvojaïev. Le ministère russe de la Défense a lui rapporté des « dégâts mineurs » sur le navire dragueur de mines Ivan Goloubets, ainsi que sur le barrage de confinement de la baie.
LIRE : Guerre en Ukraine : Attaque de drone dans la baie de Sébastopol, la flotte russe riposte
L’armée russe a accusé samedi Londres d’être impliqué dans les explosions ayant provoqué des fuites en septembre sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, construits pour acheminer le gaz russe en Europe. « Des représentants d’une unité de la marine britannique ont participé à la planification, à la fourniture et à la mise en œuvre de l’acte terroriste en mer Baltique le 26 septembre afin de porter atteinte aux gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2 », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
LIRE :Fuite des gazoducs Nord Stream : la Russie accuse Londres d'être impliqué dans les explosions
La Russie a déclaré samedi que le déploiement accéléré d’armes nucléaires tactiques américaines B61 modernisées sur des bases de l’Otan en Europe aurait pour conséquence d’abaisser le « seuil nucléaire » et que Moscou devait en tenir compte dans sa planification militaire. « Nous ne pouvons pas ignorer les projets de modernisation des armes nucléaires, ces bombes classiques qui se trouvent en Europe », a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères russe Alexandre Grouchko à l’agence de presse RIA.
Le Kremlin a confirmé vendredi qu’un sommet tripartite réunissant les présidents russe et azerbaïdjanais ainsi que le Premier ministre arménien aurait lieu lundi dans la station balnéaire russe de Sotchi afin de discuter de l’enclave du Nagorny-Karabakh. Au cours de ce sommet, les trois responsables vont notamment aborder les « mesures ultérieures visant à renforcer la stabilité et la sécurité dans la région » du Caucase, selon le Kremlin.
La Russie a annoncé vendredi avoir achevé en un mois la mobilisation de 300.000 réservistes, dont 41.000 sont déjà déployés en Ukraine, signe de la volonté de Vladimir Poutine d’inverser la tendance rapidement après une série de revers. « La tâche de recruter 300.000 personnes a été accomplie », a déclaré le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, à Poutine lors d’un échange diffusé à la télévision.
Selon le ministre, 218.000 réservistes sont en train d’être formés dans des bases militaires russes, 41.000 sont déployés dans des unités militaires combattant en Ukraine, et 41.000 autres sont encore en formation mais déjà dans la zone de conflit.
Désireuse de se rendre plus attractive pour l’immigration, l’UE propose de promouvoir le statut de “résident à long terme” pour les non-européens. Les eurodéputés Renaissance jugent que l’UE “ne va pas assez loin”
La Commission européenne, désireuse de rendre l’UE plus attractive pour les migrants qualifiés non européens, propose de promouvoir le statut de résident à long terme de l’UE pour les citoyens non européens. Certains s’interrogent toutefois sur l’impact de cette mesure, dans la mesure où de nombreuses questions liées à l’immigration relèvent de la compétence des États membres.
Face à une pénurie croissante de travailleurs qualifiés dans l’ensemble de l’Union, la Commission propose un paquet législatif révisant la législation européenne existante sur les permis de séjour de longue durée et le « permis unique » permettant de vivre et de travailler dans l’UE.
La commission des Affaires intérieures du Parlement européen, ainsi que certains experts en migration tels que Beate Gminder, directrice générale adjointe de la Politique migratoire à la Commission européenne, ont discuté de la proposition de la Commission mardi (25 octobre).
Vingt-trois millions de citoyens non européens résident actuellement dans l’UE. Or, sur les 10 millions titulaires d’un permis de séjour de longue durée ou permanent, « seuls trois millions détiennent un permis de séjour de longue durée de l’UE », a déclaré Mme Gminder aux eurodéputés.
« Il y a donc sept millions de personnes qui ne détiennent qu’un permis national », a-t-elle ajouté.
Si elle est adoptée dans sa forme actuelle, la proposition de la Commission, examinée par la commission du Parlement mardi, garantira que les titulaires de permis de séjour de l’UE ont les mêmes droits que ceux qui détiennent un permis national.
(…) Le groupe libéral Renew Europe estime toutefois que les propositions de la Commission ne vont pas assez loin.
Ils affirment qu’il devrait être possible de passer du statut de réfugié ou de demandeur d’asile à celui d’immigrant grâce au permis « unique ».
« Nous ne devrions pas seulement regarder quelles sont les personnes qui veulent venir dans l’Union, mais nous devons aussi nous occuper de ceux qui vivent déjà dans l’Union mais n’ont pas de permis de travail », a déclaré l’eurodéputé du groupe Renew, Jan-Christoph Oetjen. Ce dernier a également promis qu’il proposerait un amendement à la proposition de la Commission à cet effet
Twitter racheté par Musk: "L'oiseau volera selon nos règles européennes", lance Thierry Breton
Le réseau social Twitter, racheté par Elon Musk, devra en Europe respecter la règlementation sur les grandes plateformes qui vient d'être adoptée, a prévenu vendredi le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, initiateur de cette législation.
En réponse à l'entrepreneur qui a tweeté jeudi soir "l'oiseau est libre" après avoir pris le contrôle de la plateforme, acquise pour 44 milliards de dollars, M. Breton a tweeté: "En Europe, l'oiseau volera selon nos règles européennes".
Le commissaire européen a mis un lien vers une vidéo publiée en mai dernier le montrant au côté du patron de Tesla dans son usine automobile à Austin au Texas. Ce dernier assurait être "sur la même longueur d'onde" que le responsable européen à propos de la nouvelle règlementation de l'UE sur le numérique et ses obligations imposées aux plateformes en matière de modération de contenus.
Rachat de Twitter
Mais la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk inquiète une grande partie des salariés de Twitter, de nombreux utilisateurs et des ONG qui appellent les réseaux sociaux à mieux lutter contre le harcèlement et la désinformation.
Car le multimilliardaire, se présentant comme un ardent défenseur de la liberté d'expression, veut assouplir la modération des contenus. Il a ouvert la porte à un retour de Donald Trump, évincé de Twitter peu après avoir soutenu ses partisans qui ont pris part à l'assaut du Capitole en janvier 2021.
Le règlement sur les services numériques (DSA) a été publié jeudi au Journal officiel de l'UE, et s'appliquera à partir de début 2024.
Il imposera le retrait rapide de tout contenu illicite (selon les lois nationales et européennes) dès qu'une plateforme en aura connaissance. Il contraindra les réseaux sociaux à suspendre les utilisateurs violant "fréquemment" la loi.
Il impose aux "très grandes plateformes", celles comptant "plus de 45 millions d'utilisateurs actifs" dans l'UE, d'évaluer elles-mêmes les risques liés à l'utilisation de leurs services et de mettre en place les moyens appropriés pour retirer des contenus problématiques. Elles se verront imposer une transparence accrue sur leurs algorithmes et seront auditées une fois par an par des organismes indépendants.
Union européenne : La Pologne choisit un groupe américain au détriment d’EDF pour construire sa première centrale nucléaire
La Pologne a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire, face aux offres concurrentes du français EDF et du sud-coréen KHNP.
«C’est un pas énorme dans le renforcement de nos relations avec la Pologne pour les générations à venir», s’est quant à elle félicitée la secrétaire américaine à l’Energie, Jennifer Granholm. Elle a souligné que la Pologne choisissait Westinghouse «pour la première partie de son projet nucléaire de 40 milliards de dollars», sans préciser le montant de cet investissement.
Un haut responsable du gouvernement américain s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a toutefois révélé que l’accord se chiffrait en «milliards» de dollars et créerait «des milliers d’emplois bien rémunérés».
Pierre Manent : « En même temps qu’elle vide l’espace public européen des signes de chrétienté, l’Europe accueille sans condition l’islam »
GRAND ENTRETIEN – Lors d’une soirée exceptionnelle à Paris, Le Figaro a reçu les deux grands intellectuels, qui ont échangé durant près de deux heures. Outre la foi, ils ont également médité sur l’effacement de la matrice chrétienne dans l’Europe d’aujourd’hui et ce qui pourrait lui succéder. Un échange de haute tenue dont voici les passages les plus forts.
Si Pierre Manent et Alain Finkielkraut partagent le même goût pour le débat d’idées, la conversation civile et la même passion dans la recherche de la vérité, ils n’ont pas le même rapport à Dieu. Le disciple de Raymond Aron consacre son dernier ouvrage, Blaise Pascal et la proposition chrétienne (Grasset), à l’auteur des Pensées. L’académicien, lui, confesse ne pas avoir la foi: l’absence de Dieu s’est imposée à lui comme une «implacable vérité».
(…)
Pierre MANENT : En même temps qu’elle vide l’espace public européen des signes de chrétienté, l’Europe accueille sans condition l’islam. Celui-ci n’est pas seulement reconnu comme un fait religieux et social à prendre en compte avec justice et prudence, il reçoit une légitimité toute spéciale, comme le gage de la nouvelle naissance de l’Europe, le gage qu’elle n’est pas un « club chrétien ». L’histoire explique aisément qu’une partie des citoyens français soient musulmans, qu’une partie de la France soit visiblement musulmane, mais pourquoi les institutions de la République exigent-elles que la part chrétienne s’invisibilise ?
Aujourd’hui, le pape François explique que l’Europe, par le passé, s’est trop souvent concentrée sur sa volonté de puissance en oubliant le message évangélique. Le pape fait parfois l’éloge d’un monde sans frontières et d’une forme de multiculturalisme. Pour ses contempteurs, le christianisme, qui était l’âme de l’Europe, en deviendrait le dissolvant. Que vous inspire cette apparente contradiction ?
Alain FINKIELKRAUT : Sous l’égide de ce pape, le christianisme devient vraiment « la religion de la sortie de la religion », pour parler comme Marcel Gauchet, et se confond avec le mouvement de la société moderne. Le christianisme n’est plus un culte, mais une morale : effacement de toute trace du divin au profit d’un « humanisme de l’autre homme » . Je reprends à dessein le titre d’un livre d’Emmanuel Levinas.
Humanisme de l’accueil de l’étranger, de l’ouverture à l’autre ; seulement, Levinas affirme que cet humanisme ne peut pas se réduire à l’amour parce que l’humanité n’est pas tout d’une pièce, et l’altérité non plus. L’humanité, c’est la pluralité humaine. Ainsi, des questions se posent : qui est mon prochain ? Qui est le prochain du prochain ? « Il faut à l’amour, dit Levinas, la sagesse de l’amour. »
Avec la morale humanitaire dans laquelle se reconnaît et s’accomplit le néochristianisme, la sagesse de l’amour est congédiée. Le philosophe Gianni Vattimo formule précisément cette morale : « L’identité du chrétien doit se concrétiser sous la forme de l’hospitalité, se réduire presque totalement à prêter l’oreille à ses hôtes et à leur laisser la parole. » Qu’est-ce aujourd’hui que le Vatican, sinon une ONG planétaire ?
(…)
La vitalité maintenue ou plutôt renforcée de l’ensemble musulman va à l’encontre d’une perspective historique que l’affaiblissement, ou la « sécularisation », du christianisme pouvait sembler valider. L’islam est en tout cas la religion qui ne veut pas finir, et qui s’affirme dans des formes publiques ostensibles et conquérantes, jetant au moins le doute sur le grand récit de la sécularisation. Il défie la conscience de soi sur laquelle a reposé la confiance en soi de l’Europe moderne.
Le progressisme n’envisage pas de reconsidérer son approche de la question religieuse. Alors, que fait-il ? D’une part, il modifie radicalement la définition du progrès pour faire entrer l’islam dans le grand récit. L’Europe ne représente plus le progrès parce qu’elle est le cadre de production d’une nouvelle association humaine, de la société industrielle ou socialiste, comme le pensaient Auguste Comte ou Karl Marx, mais elle représente le progrès au contraire parce qu’elle a renoncé à toute affirmation de soi, se faisant ouverture illimitée à l’autre, y compris lorsque celui-ci va le plus directement à l’encontre de nos principes, spécialement celui de l’égalité entre hommes et femmes. Dès lors que nous mesurons la qualité de notre progressisme à notre disposition à accueillir inconditionnellement l’islam, celui-ci contribue obligeamment à confirmer le grand récit au lieu de le réfuter. Comme il faut malgré tout tenir compte du fait que les moeurs musulmanes heurtent certains de nos principes essentiels, on décrète avec confiance – c’est le mouvement complémentaire dans la stratégie – que la laïcité y pourvoira en imposant aux musulmans d’ôter au moins les signes visibles de la condition subordonnée des femmes. Tandis que le premier mouvement se vante d’accepter les musulmans comme ils sont, le second se promet que la laïcité en fera ce qu’ils doivent être. Ainsi ôte-t-on toute limite à l’accueil de l’islam, soit au nom de sa différence présente, soit au nom de sa ressemblance à venir. Bien sûr, la ressemblance tarde à venir, mais le progressisme vit d’attendre.
Le prêtre Olivier Maire tué à Saint-Laurent-Sur-Sèvre (85) par le migrant rwandais qui avait incendié la cathédrale de Nantes, il avait été notifié d’une OQTF en 2019 (MàJ : Le suspect mis en examen pour « assassinat », après 14 mois en psychiatrie)
Pakistan : une jeune chrétienne de 12 ans enlevée, puis retenue captive et violée pendant cinq mois par un homme de 45 ans
Une jeune fille de 12 ans a été enlevée, puis retenue captive et violée pendant cinq mois par un homme de 45 ans, au Pakistan pays où la communauté chrétienne est régulièrement la cible de persécution.
Selon The Telegraph et l’ONG Aid to the Church in Need, la police, sollicitée à plusieurs reprises par la famille de la victime, a secouru au mois de décembre la fillette à Faisalabad. Retrouvée dans un état déplorable, la jeune mineure avait été contrainte d’épouser son tortionnaire qui l’avait affectée au nettoyage des excréments des animaux dans sa ferme.
Aid To the Church in Need indique qu’elle avait été enlevée le 12 juin dernier. Son père a mis en cause le comportement de certains policiers auteurs selon lui de remarques christianophobes à l’égard de sa propore famille. Il a également pointé du doigt un rapport médical réclamé par la justice pakistanais qui affirme que la jeune fille est âgée de 17 ou 18 ans, alors que son certificat de naissance délivré par l’état civil ne laisse aucun doute sur ses 12 ans.
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Joe Biden dénonce l'agression "ignoble" du mari de Nancy Pelosi, c'est la cheffe démocrate qui était visée
Le mari de la cheffe des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi, a été agressé vendredi à son domicile. A deux semaines des élections à mi-mandat aux Etats-Unis, c'est bien la responsable politique qui était visée.
Un homme s'est introduit par effraction tôt vendredi au domicile californien de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi, demandant à la voir avant d'agresser violemment son époux avec un marteau.
Paul Pelosi, âgé de 82 ans, a été conduit dans un hôpital de San Francisco, où il a subi une intervention afin de soigner une fracture au crâne et des blessures sur son bras droit et ses mains, a annoncé un porte-parole de la Chambre des représentants dans un communiqué. Selon ses médecins, le mari de Nancy Pelosi devrait se rétablir complètement, était-il ajouté.
Le suspect, David Depape, un homme de 42 ans, a lui aussi été conduit à l'hôpital. Selon les rapports du bureau du shérif accessibles en ligne, il a été enregistré dans le système informatique de la prison du comté de San Francisco. Il est soupçonné de tentative de meurtre, d'agression avec une arme, de maltraitance sur une personne âgée et de cambriolage. Nancy Pelosi se trouvait à Washington au moment des faits, selon la police du Capitole.
Avant les midterms
Les autorités tentaient encore d'établir les raisons de l'attaque, dont des policiers envoyés au domicile des Pelosi ont été témoins avant d'y mettre fin, a déclaré William Scott. Cet incident intervient moins de deux semaines avant les élections de mi-mandat (midterms) au Congrès et fait craindre que d'autres violences n'éclatent avant le 8 novembre. CNN a rapporté que Paul Pelosi avait téléphoné aux services d'urgences, expliquant à mots couverts la situation dans laquelle il se trouvait, ce qui a poussé son interlocuteur à envoyer les forces de l'ordre à son domicile.
"Où est Nancy ?"
Le porte-parole de Nancy Pelosi a dit dans un communiqué que son époux avait été attaqué par "un homme qui avait eu recours à la force et avait menacé sa vie en demandant à s'entretenir avec la présidente (de la Chambre des représentants)". Peu de détails concernant le suspect étaient connus. Une personne utilisant le pseudonyme "daviddepape" a récemment apporté son soutien à l'ancien président américain Donald Trump sur plusieurs sites internet et accordait du crédit aux théories conspirationnistes de la mouvance QAnon.
Dans ces publications, l'utilisateur fait référence à "la pédophilie satanique" et à des stéréotypes antisémites, critique les femmes et les personnes transgenres, et s'élève contre la censure imposée par les entreprises du secteur de la technologie. Reuters n'a pas été en mesure de confirmer si l'homme arrêté vendredi était l'auteur de ces publications.
Réaction de Biden
Selon William Scott, l'intrus est entré dans la résidence des Pelosi par une porte située à l'arrière de la maison. Le président américain Joe Biden a téléphoné à Nancy Pelosi pour lui exprimer son soutien, a annoncé la porte-parole de la Maison blanche, Karine Jean-Pierre. "Toute personne ayant du sens moral doit, clairement et sans ambiguïté, s'opposer à la violence en politique, quelle que soit son orientation politique", a déclaré Joe Biden dans un discours prononcé en Pennsylvanie, jugeant cette agression "ignoble". Joe Biden a souligné que l'agresseur avait crié "où est Nancy?", comme certains manifestants lors de l'émeute au capitole le 6 janvier.
Il a également dit que Nancy Pelosi était partie pour San Francisco pour rejoindre son époux. Le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarth, a également apporté son soutien à Nancy Pelosi. Le chef de la minorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, s'est de son côté dit "horrifié et dégoûté" par l'attaque.
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