14h28 : Kiev promet de « liquider la menace russe »
L’Ukraine a promis mardi de « liquider » la « menace » russe face à l’annonce de l’organisation de référendums d’annexion par Moscou des régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l’Est du pays.
« L’Ukraine va régler la question russe. La menace ne peut être liquidée que par la force », a écrit sur Telegram le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, dénonçant un « chantage » de la part de Moscou, motivé par « la peur de la défaite ».
Les territoires séparatistes prorusses de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine, vont organiser des référendums pour intégrer la Russie du 23 au 27 septembre, ont rapporté mardi leurs autorités et agences de presse officielles.
Ces scrutins auront lieu dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dont le président russe Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance peu avant de lancer son offensive contre l’Ukraine. Leur intégration à la Russie représenterait une escalade majeure dans le conflit.
Le président russe Vladimir Poutine a promis mardi de poursuivre sa politique étrangère « souveraine » et dénoncé la volonté d'« hégémonie » américaine avant l’Assemblée générale des Nations unies, marquée cette année par l’offensive de Moscou en Ukraine. S’il a dépêché son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à New York, aucune allocution de Vladimir Poutine n’est prévue à l’Assemblée générale cette année, dans le contexte de l’intervention russe en Ukraine, largement condamnée dans le monde.
Mais en recevant mardi à Moscou les lettres de créance d’ambassadeurs étrangers récemment arrivés, le chef de l’Etat russe a prononcé un discours qui aurait pu avoir sa place à la 77e édition de la grand-messe diplomatique. « Le développement vers la multipolarité se heurte malheureusement à la résistance de ceux qui s’efforcent de garder un rôle hégémonique dans les affaires du monde et de tout contrôler : l’Amérique latine, l’Europe, l’Asie et l’Afrique », a déclaré Vladimir Poutine dans une allusion voilée à Washington.
Le président Vladimir Poutine a accusé mardi l’UE de bloquer le don de 300.000 tonnes d’engrais russes aux pays qui en ont le plus besoin, au moment où Moscou se plaint d’obstacles aux exportations de la part des Occidentaux.
« Le comble du cynisme, c’est que même notre offre (…) de transférer gratuitement 300.000 tonnes d’engrais russes bloqués dans les ports européens en raison des sanctions vers les pays qui en ont besoin reste toujours sans réponse », a déploré Vladimir Poutine lors d’une cérémonie de remise des lettres de créance à une vingtaine d’ambassadeurs.
« C’est clair : ils ne veulent pas laisser nos entreprises gagner de l’argent », a-t-il regretté. Avant d’ajouter : « Mais nous voulons donner [ces tonnes d’engrais] gratuitement aux pays dans le besoin », a-t-il fait valoir.
Quelque 300 entreprises françaises risquent de se retrouver en difficulté d’ici la fin de l’année en raison de l’envolée des coûts de l’énergie, a indiqué mardi le ministre de l’Industrie, Roland Lescure.
« On parle aujourd’hui de quelques dizaines d’entreprise, un peu plus de 300, qui nous alertent en disant "là, je peux plus, il va falloir faire quelque chose" », a déclaré le ministre sur l’antenne de Sud Radio, interrogé sur un « risque de décrochage » pour certaines entreprises cet hiver.
À New York, l’accent sera aussi mis sur « la manière dont les crimes horribles commis au nom de la Russie en Ukraine peuvent être traités et poursuivis », a annoncé la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.
De même sera évoquée la situation des centrales nucléaires ukrainiennes « que la Russie utilise comme monnaie d’échange dans cette guerre" au prix d’une "catastrophe pour des millions de personnes chaque jour ».
« Nous sommes fermement aux côtés de l’Ukraine et nous continuerons à la soutenir - avec tout ce dont elle a besoin - pour mettre fin à la guerre et aux souffrances incommensurables du peuple ukrainien », a-t-elle rappelé.
Les dirigeants de la planète se succèdent à partir d’aujourd’hui à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Quelque 150 chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier vont prendre la parole lors de cette grand-messe diplomatique annuelle.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie sera au cœur de cette semaine diplomatique, avec une intervention mercredi de Volodymyr Zelensky - par vidéo grâce à une autorisation spéciale votée la semaine dernière par les Etats membres - et un Conseil de sécurité jeudi au niveau des ministres des Affaires étrangères. Vladimir Poutine et Xi Jinping ont par contre décidé de ne pas s'y rendre.
Commenter cet article