L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en consultations avec Kiev et Moscou pour l’établissement d’une zone de sécurité autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojie, a fait état lundi de signaux positifs. « Nous discutons des différentes caractéristiques techniques », comme le périmètre de cette zone ou le travail des deux experts de l’AIEA présents sur place. « Et ce que j’observe, c’est que les deux parties coopèrent avec nous et posent des questions, beaucoup de questions », a poursuivi Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA.
La Norvège, devenue le premier fournisseur de l’Europe en gaz naturel à la place de la Russie, est « sceptique » à l’égard d’un plafonnement du prix du gaz, a affirmé lundi son Premier ministre, Jonas Gahr Støre.
« Nous sommes d’accord pour avoir un dialogue encore plus étroit avec l’UE à l’avenir concernant les différentes propositions qui sont sur la table », a dit Jonas Gahr Støre dans un communiqué diffusé après un entretien téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Nous abordons les discussions avec l’esprit ouvert mais nous sommes sceptiques à l’égard d’un prix maximum pour le gaz ».
13h12 : « Pensez-vous toujours que nous ne sommes qu’un seul peuple ? »
On vous partage ce texte de Volodymyr Zelensky, qui remet en question la rhétorique russe. Alors que Moscou affirme que l’Ukraine et la Russie ne sont qu’un seul peuple, le chef d’Etat ukrainien le dément avec force - comme de nombreux experts de ces pays. « Pensez-vous toujours que nous ne sommes qu’un seul peuple ? Pensez-vous encore que vous pouvez nous effrayer, nous briser, nous persuader de faire des concessions ? Vous ne comprenez donc vraiment rien ? », s’interroge Volodymyr Zelensky.
« Sans gaz ou sans vous ? Sans vous. Sans électricité ou sans vous ? Sans vous. Sans eau ou sans vous ? Sans vous. Sans nourriture ou sans vous ? Sans vous. Parce que pour nous le froid, la faim, l’obscurité et la soif ne sont pas aussi terribles et mortels que votre ‘amitié et fraternité’ », assène-t-il.
L’armée ukrainienne a revendiqué lundi la prise de 500 km2 de territoires aux forces russes en deux semaines de contre-offensive dans la région de Kherson (sud), une première estimation chiffrée des gains ukrainiens.
« Nos succès de ces deux dernières semaines sont assez convaincants », a dit à la presse Natalia Goumeniouk, porte-parole militaire pour le Sud, « nous avons libéré environ 500 km2 » notamment les localités de Vysokopillia, Biloguirka, Soukhy Stavok et Myrolioubivka.
« L’opération militaire spéciale va se poursuivre jusqu’à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints », a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a par ailleurs estimé qu’il n’y avait actuellement « pas de perspective de négociations » entre Moscou et Kiev.
Les deux dirigeants sont attendus en Ouzbékistan les 15 et 16 septembre pour le sommet des dirigeants des États membres de l'Organisation de Coopération de Shanghai*. Frappée par les sanctions internationales, la Russie cherche à renforcer ses liens avec Pékin. La Chine n'a pas condamné les interventions de Moscou en Ukraine et a dénoncé les sanctions occidentales et les ventes d'armes à Kiev. La dernière rencontre de Vladimir Poutine et Xi Jinping date de début février à Pékin, avant les Jeux olympiques d'hiver, quelques jours avant que le président russe n'envoie des troupes en Ukraine.
*Et au fait, l'OCS est composée de la Chine, de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizstan, de l'Ouzbékistan du Tadjikistan, de l'Inde et du Pakistan.
Le Premier ministre indien Narendra Modi participera la semaine prochaine à un sommet régional qui, selon Moscou, donnera lieu à des discussions en tête-à-tête entre le président russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping, a annoncé dimanche le gouvernement indien.
Le président ukrainien a affirmé dimanche que la Russie était responsable des coupures de courant qui ont touché de larges territoires dans l’est de l’Ukraine et accusé Moscou de frapper délibérément des infrastructures civiles.
« Une coupure totale de courant dans les régions de Kharkiv et de Donetsk, une partielle dans les régions de Zaporojie, Dnipropetrovsk et Soumy », a-t-il écrit dans un communiqué sur les réseaux sociaux, blâmant les « terroristes russes ». « Aucune installation militaire » touchée, a-t-il ajouté. « Le but est de priver les gens de lumière et de chauffage ».
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