La Russie a envoyé 1 300 combattants tchétchènes dans la région sud de Kherson, selon l’armée ukrainienne. Dans un message sur Facebook, l’état-major des forces armées ukrainiennes a déclaré qu'« une unité du soi-disant "Kadyrivtsev", une référence à Kadyrov, comptant jusqu’à 1 300 personnes, formée selon les caractéristiques nationales » était arrivée à Kherson.
___________________________________
Les Infos du 10 septembre 2022
Guerre en Ukraine EN DIRECT : Kiev annonce avoir repris la ville de Koupiansk, dans l'Est...
L’ESSENTIEL
- L’armée ukrainienne mène une contre-offensive d’ampleur dans le sud du pays et près de Kharkiv. La Russie a dû envoyer des renforts dans cette dernière région après une percée.
- Les ministres des Finances de l’UE ont donné leur feu vert au déblocage d’un prêt de cinq milliards d’euros pour soutenir le fonctionnement de l’Etat ukrainien, de ses écoles et de ses hôpitaux.
- Le patron d’Energoatom a dénoncé des meurtres, des tortures et des enlèvements sur le personnel de la centrale nucléaire de Zaporojie, perpétrés par l’armée russe. Selon lui, deux personnes ont notamment été « battues à mort » par les forces russes.
13h19 : Le Conseil des droits de l'homme à l'épreuve de la Russie et de la Chine
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, qui se réunit lundi pour un mois, semble paralysé par l'incertitude sur la route à suivre face aux allégations de graves violations en Chine et en Russie.
Le plus haut organe onusien de défense des droits de l'homme lance régulièrement des enquêtes sur des exactions commises à travers le monde, mais cela semble plus difficile à mettre en oeuvre lorsqu'il s'agit de la Chine et de la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurité.
Les ONG ont pourtant redoublé de pression sur le Conseil des droits de l'homme (CDH), pointant du doigt les exactions commises dans la région chinoise du Xinjiang et l'intensification de la répression de la société civile par le Kremlin à la suite de l'invasion russe en Ukraine. Mais construire une majorité au CDH n'est pas une partie gagnée d'avance. Les pays occidentaux et leurs alliés ne sont pas sûrs d'obtenir la majorité au Conseil, constitué de 47 Etats membres. Et, selon des observateurs, la Chine exerce en coulisse d'importantes pressions sur les pays pour contrer toute initiative à son encontre.
La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, est arrivée samedi à Kiev pour une visite surprise destinée à « montrer » que l’Ukraine « peut compter » sur le soutien de Berlin, a annoncé le ministère des Affaires étrangères allemand. L’Allemagne continuera à soutenir Kiev « aussi longtemps qu’il le faudra, par la livraison d’armes, par un soutien humanitaire et financier », assure Annalena Baerbock, citée dans un communiqué de ses services. Il s’agit de sa deuxième visite à Kiev depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février.
Ukraine : «Il faut continuer à sanctionner la Russie, quoi qu’il nous en coûte», juge François Hollande
Fournir des armes à l’Ukraine et continuer à taper sur la Russie. François Hollande a décliné ce jeudi au micro de France Inter ses convictions dans la résolution du conflit démarré le 24 février dernier par Vladimir Poutine. Pour éviter « le statu quo », et que « la guerre s’installe sur une sorte de conflit gelé », François Hollande recommande « de continuer à fournir des armes aux Ukrainiens, de sanctionner économiquement la Russie, et enfin d’isoler politiquement Vladimir Poutine ». L’ex-président dénonce par ailleurs une forme d’indulgence à l’égard du président russe de la part de la classe politique, et d’Emmanuel Macron.
François Hollande a mis en garde sur le risque d’une certaine lassitude par rapport au conflit. « Certains se demandent est-ce que ça vaut la peine, pour quelques bouts de territoires, de se geler l’hiver ? Si on se laisse aller à cette inclinaison, les régimes autoritaires gagneront », a-t-il prévenu.
Interrogé sur les propos de Ségolène Royal, qui avait mis en doute la réalité du bombardement russe de la maternité de Marioupol, l’ancien président estime parle d’une « mauvaise appréciation de la situation ». « Elle a été amenée à démentir ses propos et elle a bien fait. La propagande russe est partout », a-t-il affirmé.
Autre sujet de cette rentrée, l’énergie et particulièrement le nucléaire, que François Hollande est accusé d’avoir « laminé » par certains membres de l’opposition. Pour rappel, sous son quinquennat, le président avait fixé l’objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025.
« Il était légitime d’arrêter des réacteurs conçus pour fonctionner 40 ans. (… ) La part du nucléaire va de toute façon baisser au fur et à mesure avec le renouvelable et les centrales seront remplacées par des nouveaux réacteurs, s’est défendu François Hollande. Pendant le quinquennat qui a été le mien, la production d’électricité d’origine nucléaire n’a pas varié : 400 térawatts au début, 400 térawatts à la fin ». […]
Selon le millionnaire BHL, le sacrifice des Français pour l’Ukraine est modique
Bernard-Henri Lévy, était l’invité de La Matinale ce lundi. Interrogé sur les répercussions pour les Français de l’invasion russe en Ukraine, il a estimé que celles-ci étaient moindres «par rapport à ce qu’endurent les Ukrainiens».
«Il y a prix à payer. Forcément, dans toute guerre il y a un prix à payer. Honnêtement, pour l’heure, le prix est modique. Baisser d’un degré ou de deux, dans certains cas la température cet hiver, il y a pire comme sacrifice, la France et l’Europe ont vu pire», a-t-il lancé au micro de Laurence Ferrari.
Vers plus de tolérance pour le port de la Burqa en Belgique ? La sanction pour non-respect de cette loi pourrait être revue, selon certains membres du gouvernement
C’est en tout cas la volonté de certains conseillers du gouvernement fédéral.
Le port de la burqa dans l’espace public est aujourd’hui puni d’une amende de 15 à 25 euros et d’un emprisonnement d’un à sept jours. Le port de ce vêtement traditionnel afghan qui recouvre la tête et le corps est proscrit par une loi de 2011 qui interdit le port de tout vêtement cachant totalement ou principalement le visage dans l’espace public.
La sanction pour non-respect de cette loi pourrait être revue, selon certains membres du gouvernement. Il nous revient que lors de discussions en intercabinet, certains conseillers des ministres ont émis la proposition que le port de la burqa ne soit plus aussi sévèrement sanctionné qu’il l’est actuellement.
Ces discussions se tiennent dans un cadre plus large de révision du Code pénal. Cette révision a été entamée il y a plusieurs mois à l’initiative du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD). Un des volets de cette réforme vise à classifier les infractions à la loi selon huit catégories de peine, 8 étant la catégorie s’appliquant aux crimes les plus sévères, comme le meurtre, et 1 étant la catégorie relevant des faits les moins graves sur le plan pénal, principalement des infractions routières mineures.
Une des propositions qui aurait été faite par des conseillers de gauche serait donc de faire passer en catégorie 1 le non-respect de la loi visant à interdire le port de tout vêtement cachant totalement ou de manière principale le visage. Une discussion qui viserait donc à potentiellement alléger la peine en cas de non-respect de l’interdiction du port de la burqa dans l’espace public.
Cette proposition s’est heurtée à un front uni de Vooruit, du CD&V, de l’Open VLD et du MR. Pour ces partis, il n’est pas question de revenir sur une loi qui avait été adoptée à la quasi-unanimité à la Chambre en 2011, à l’exception d’un vote contre et de deux abstentions. À l’époque, le débat avait été très vif dans la sphère publique. Le député MR Daniel Bacquelaine, à la base de la “loi burqa”, avait dû être placé sous protection policière maximale après avoir reçu des menaces des milieux salafistes.
Interrogé sur ces négociations en intercabinet, le PS répond qu’il faut maintenir l’interdiction de se présenter masqué dans les lieux accessibles au public. Du côté d’Ecolo, on déclare : “On travaille dans le cadre d’une interdiction du port de la burqa dans l’espace publique. Nous attendons du ministre de la Justice qu’il nous revienne avec la meilleure solution juridique une fois que le travail en intercabinet sera terminé. C’est ensuite que le gouvernement décidera de la nature précise de la sanction.” Affaire à suivre, donc.
Note:, encore combien de temps avant que la Belgique devienne le Belgiskan
Nanterre (92) : deux patientes âgées de 68 et 77 ans violées à l’hôpital, un homme en fuite recherché par la police (Màj : un Congolais interpellé, son ADN révèle qu’il aurait aussi violé une filette de 12 ans)
Un homme de 27 ans soupçonné d’avoir violé deux patientes âgées dans les Hauts-de-Seine, fin juillet, vient d’être interpellé à Paris. Son ADN a révélé qu’il aurait aussi abusé d’une fillette quelques jours plus tard.
Fin de cavale pour le violeur présumé de l’hôpital de Nanterre (Hauts-de-Seine). Le suspect a été interpellé, ce vendredi matin à la gare de Lyon à Paris, par les policiers de la brigade des réseaux franciliens.
Il est 7h20 ce matin-là lorsque les fonctionnaires s’approchent d’un homme assis qui se trouve dans le hall du RER en direction de la ligne 1 du métro pour le contrôler. « Ils lui ont demandé ses papiers d’identité mais il n’en avait pas », explique une source proche de l’affaire. Également sans adresse, le SDF donne tout même son nom et une rapide vérification permet aux agents de l’identifier comme un ressortissant congolais sous le coup d’un mandat de recherche lancé par un magistrat du tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine).
[…]
« Un rapprochement avec son ADN a également permis de lui imputer le viol d’une enfant de 12 ans commis quelques jours plus tard à Paris », confie une source proche de l’affaire. Il est encore aujourd’hui entre les mains des enquêteurs de la police judiciaire et devrait être déféré au palais de justice ce dimanche matin.
09/08/2022
Deux femmes âgées de 68 et 77 ans hospitalisées à Max-Fourestier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, ont été violées à trente minutes d’intervalle dans la matinée du mercredi 27 juillet par un individu qui se trouvait à l’intérieur du centre hospitalier.
En fuite, les enquêteurs du commissariat de Nanterre sont actuellement à la recherche du suspect, comme l’a confirmé des sources concordantes à l’AFP. Selon ces mêmes sources, l’individu était étranger au centre hospitalier.
Le nombre de clandestins tunisiens arrivés sur les côtes italiennes du 15 août au 8 septembre 2022, s’élève à 3.730 personnes, le porte-parole tunisien chargé de la migration qualifie ce chiffre de « terrifiant »
Le porte-parole officiel du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) chargé du dossier de la migration, Romdhane Ben Omar, a déclaré, vendredi, que le nombre de Tunisiens arrivés sur les côtes italiennes dans le cadre de la migration irrégulière s’est élevé, en moins d’un mois (du 15 août au 8 septembre 2022), à 3730 personnes, qualifiant ce chiffre de “terrifiant”.
Il a ajouté, dans une déclaration à la TAP, que le nombre de Tunisiens arrivés en Italie au cours des mois de juillet et août derniers a atteint 7745 personnes alors que 8939 ont été empêchées de poursuivre leur traversée et 49 ont été portées disparues.
Il a ajouté que les conditions socioéconomiques ne sont plus les seuls motifs de migration et que ce phénomène a pris de l’ampleur en raison de la situation générale dans le pays, notamment sur le plan politique, et de l’absence d’une vision nette de l’avenir ou d’une feuille de route qui pourrait augurer d’une amélioration de la situation actuelle.
Ben Omar a affirmé que la migration ne peut en aucun cas être une décision impulsive, mais plutôt le résultat de nombreux cumuls qui poussent quelqu’un à risquer sa vie pour fuir une existence misérable.
Isère : 38 clandestins d’origine indo-pakistanaise retrouvés dans un véhicule utilitaire. Relâchés, ils disposent de cinq jours pour faire une demande d’asile ou bien quitter le territoire
Trente-huit personnes en situation irrégulière d’origine indo-pakistanaise ont été retrouvées vendredi à l’arrière d’un véhicule utilitaire qui circulait en direction du Portugal sur l’Autoroute A43, a indiqué samedi à l’AFP le peloton motorisé de la Verpillière (Isère). Escortés dans les locaux du peloton motorisé de la Verpillière puis relâchés, ces clandestins d’origine indo-pakistanaise disposent de cinq jours pour faire une demande d’asile ou bien quitter le territoire.
«On a retrouvé 38 personnes d’origine indo-pakistanaises dans la partie utilitaire d’un fourgon de type utilitaire, un Renault Master, qui venait visiblement d’Italie et qui était à destination du Portugal», a détaillé un membre du peloton d’autoroute à l’AFP, confirmant une information du quotidien régional Dauphiné Libéré. «On pense qu’ils n’avaient pas encore fait énormément de route, on n’a pas de problématique de santé à déclarer», a ajouté le gendarme.
Arrêté lors d’un contrôle de véhicule routinier sur l’aire de repos de l’Isle d’Abeau de l’autoroute A43, le fourgon transportait des «clandestins», tous «en situation irrégulière». Escortés dans les locaux du peloton motorisé de la Verpillière puis relâchés, ils disposent de cinq jours pour faire une demande d’asile ou bien quitter le territoire, a poursuivi cette même source. «Une enquête est en cours pour définir les responsabilités de chacun», a-t-elle conclu.
Suède : selon une enquête, 8 « réfugiés » sur 10 ont passé des vacances dans les pays qu’ils ont fuis
Huit réfugiés sur dix en Suède ont, à un moment donné, passé des vacances dans les pays d’où ils sont originaires et qu’ils ont fui.
Selon l’enquête, 85 % de toutes les personnes nées à l’étranger sont à un moment donné parties en vacances dans leur pays d’origine (…) Parmi les immigrants réfugiés, 79% sont à un moment donné retournés dans le pays qu’ils ont fui. (…) L’enquête a été menée entre le 18 et le 24 août et porte sur 1 050 personnes nées à l’étranger.
« Il a fallu se rendre à l’évidence » : Immigration massive, explosion de la criminalité, sociétés parallèles… La fin de la « naïveté » suédoise
En Suède, la criminalité est devenue la principale préoccupation des électeurs qui iront aux urnes dimanche.
(…) Pourtant, on ne rigole pas tous les jours dans cette banlieue verte et proprette située à 10 kilomètres de la capitale et qui accueille des migrants venus de Somalie, d’Iran, d’Irak, de Turquie, d’Éthiopie, de Grèce, de Pologne ou de Chine. Car derrière ces HLM à taille humaine, avec leurs parcs verdoyants, leur fontaine et leurs jardins pour personnes âgées se cache une tout autre réalité.
« Ici, on peut se tirer à la kalachnikov, dit Khaled, un réfugié irakien arrivé il y a 22 ans et devenu chauffeur de taxi. Pour moi, ça va, mais ma famille ne veut plus vivre ici à cause de la criminalité et du trafic de drogue. Les membres des gangs n’arrêtent pas de se tirer dessus. La Suède devrait faire plus attention au choix de ses immigrants. »
Une criminalité qui explose
Rien d’étonnant à ce que la criminalité soit devenue la principale préoccupation des électeurs qui iront aux urnes dimanche. De quoi écorner l’image de carte postale que projette la Suède à l’étranger.
Depuis janvier dernier, 48 personnes sont tombées sous les balles d’un tueur, un nombre qui a plus que doublé en 10 ans. Selon une enquête du Conseil national de la prévention du crime, la Suède arrive au second rang parmi 22 pays européens pour le nombre de morts par balles, tout juste derrière la Croatie. Une progression unique en Europe.
Comme en France, les incendies de voitures sont aussi devenus quotidiens. En 2020, le gang Ali Khan, dirigé par un imam d’origine libanaise, avait terrorisé plusieurs quartiers de la seconde ville de Suède, Göteborg. L’an dernier, la mort du jeune rappeur Einár, abattu devant chez lui pour une affaire liée aux gangs de rue, a ému tout le pays.
« Dans un pays traditionnellement aussi paisible que la Suède, c’est un véritable choc », dit le politologue québécois Henry Milner, qui enseigne depuis longtemps à l’Université d’Umeå et vient de publier le livre Observateur engagé, où il évoque notamment son parcours suédois. « Cette élection est très différente des autres. Parler de la loi et de l’ordre dans une élection suédoise, c’était inimaginable il y a quelques années à peine. Il a pourtant fallu se rendre à l’évidence. Les Suédois sont en train de perdre leur naïveté : bienvenue en Europe ! »
Pour les trois grands partis — les sociaux-démocrates (centre gauche), les modérés (droite) et les démocrates suédois (populistes) —, il ne fait guère de doute que cette criminalité qui déborde largement les quartiers dits sensibles est liée de près ou de loin à une immigration mal contrôlée. « Trop d’immigration et trop peu d’intégration ont créé des sociétés parallèles où les gangs criminels ont pris racine et progressé », a déclaré la première ministre, Magdalena Andersson, qui veut rompre avec l’image d’une Suède qui s’est longtemps considérée comme une « superpuissance morale ».
Pas de « regroupements ethniques »
Malgré la popularité personnelle de la première ministre Andersson, la réélection des sociaux-démocrates, qui dominent la vie politique suédoise depuis un siècle, est loin d’être assurée dimanche.
Face à la progression des populistes d’Anders Akesson, cette ancienne championne nationale de natation n’a eu de cesse de se démarquer de l’ancien laxisme de son parti en matière d’immigration. Elle propose notamment une réduction draconienne du nombre d’immigrants, d’ailleurs déjà largement en cours. Et pour faciliter l’intégration, elle veut limiter à moins de 50 % leur nombre dans les municipalités. Pour cela, elle compte attirer dans les banlieues des familles plus aisées et forcer les nouveaux arrivants à s’installer dans les localités qui leur seront assignées. Elle compte enfin pousser les municipalité s à enrôler dès trois ans les enfants d’immigrants dans les maternelles. « Nous ne voulons pas de Chinatown en Suède, nous ne voulons pas de Somalitown ou de Petite Italie », a-t-elle tranché dans les pages du grand quotidien de Stockholm Dagens Nyheter.
Cette élection est très différente des autres. Parler de la loi et de l’ordre dans une élection suédoise, c’était inimaginable il y a quelques années à peine. Il a pourtant fallu se rendre à l’évidence.
L’affirmation en a fait sursauter plus d’un, dit le politologue Nicholas Aylott. « Il y a quelques années à peine, les sociaux-démocrates suédois dénonçaient leurs amis danois qui proposaient ce genre de mesures. Aujourd’hui, ils leur emboîtent le pas. »
(…)
« On a été naïfs »
Porte-parole du Parti social-démocrate sur les questions internationales, Johan Hassel préfère parler de « zones vulnérables » plutôt que de ghettos. Mais il soutient que l’ouverture tous azimuts de son parti à l’immigration était en train de le couper de sa base traditionnelle issue des milieux ouvriers et populaires.
« Je viens d’un milieu semi-rural et j’ai vu les populistes progresser dans des régions du Nord qui nous étaient traditionnellement acquises. On n’a pas assez écouté ces populations qui ont souffert d’une mondialisation non maîtrisée. On a été naïfs sur la question de la criminalité. On a échoué, il faut le reconnaître. On veut moins d’immigrants, car on veut mieux les intégrer. Avec plus de logements et de ressources scolaires. »
Selon lui, le fossé est aujourd’hui béant entre la main-d’oeuvre peu qualifiée qui habite ces quartiers et la pénurie de personnel très qualifié que connaît la Suède. Il faudra du temps pour le combler. Lorsqu’on lui donne l’exemple des socialistes français, qui ont souvent levé le nez sur ces problèmes, il réplique aussitôt : « Ne me parlez pas d’un parti qui est pratiquement disparu. Nous, on veut rester en vie ! »
Le manque d’eau pourrait entraîner le déplacement de 700 millions d’Africains, d’ici 2030, selon l’Organisation météorologique mondiale
La hausse des températures, l’élévation du niveau des mers plus rapide que la moyenne mondiale, l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, vagues de chaleur…) hypothèquent les conditions d’existence d’une part croissante de la population du continent, selon le rapport sur l’état du climat de l’Afrique publié jeudi 8 septembre par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). La troisième édition de ce rapport recense les « anomalies » climatiques observées en 2021. Une année considérée comme la troisième ou la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée sur le continent, selon la référence utilisée.
Ces données atypiques matérialisent le grand dérèglement à l’œuvre dans la région du monde la moins émettrice de gaz à effet de serre, en particulier pour les populations rurales dépendantes des ressources naturelles pour survivre. « Les régimes pluviométriques sont perturbés, les glaciers disparaissent et les principaux lacs rétrécissent », résume le rapport.
[…]
700 millions de déplacés climatiques en 2030 ?
Dans un contexte de croissance démographique toujours forte, les auteurs redoutent avant tout les effets de la crise climatique sur l’accès à l’eau : celle nécessaire à la consommation humaine, à l’élevage dans les zones pastorales, à la production agricole, mais aussi au fonctionnement des barrages hydroélectriques pour la fourniture d’électricité.
« 250 millions de personnes pourraient se trouver concernées par des pénuries d’eau d’ici à 2030 et 700 millions de personnes pourraient être contraintes de se déplacer, avertissent-ils. Il est probable que les migrations liées au climat contribuent à concentrer les populations et à créer des zones surpeuplées et informelles. Tout cela accroît les risques de tensions et de conflits entre les communautés. » Des chiffres difficilement concevables, qui figuraient pourtant déjà dans les conclusions du rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié en février.
[…]
Commenter cet article