Face aux réductions drastiques de livraisons de gaz russe, l’accord conclu fin juillet par les Vingt-Sept pour réduire volontairement leur consommation entre en vigueur mardi, après sa publication au Journal officiel de l’UE lundi. Le texte prévoit que chaque État membre « mette tout en œuvre » pour diminuer, entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, sa consommation de gaz d’au moins 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période, via des « mesures de réduction volontaire ».
En cas de « risque de grave pénurie », le Conseil européen (organe représentant les États membres) pourra, sur proposition de la Commission, déclarer l’état d’alerte. Ce mécanisme rendra « contraignante » la réduction de 15 %, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque État, notamment aux capacités d’exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, et prévoit donc une série de dérogations.
Les autorités nommées par Moscou dans la région ukrainienne de Zaporojie, en partie occupée par l'armée russe, ont annoncé lundi lancer officiellement les préparatifs au référendum sur le rattachement de cette région à la Russie. «J'ai signé un ordre pour que la Commission électorale centrale commence à travailler à l'organisation d'un référendum sur le rattachement de la région de Zaporojie à la Russie», a déclaré Evguéni Balitski. Le chef de l'administration civile et militaire mise en place dans les territoires de cette région du sud contrôlée par les Russes a tenu ces propos lors d'un forum d'un mouvement pro-russe local baptisé Nous sommes ensemble avec la Russie à Melitopol, selon une vidéo publiée sur le compte officiel Telegram de Balitski.
L'annonce a été ovationnée par plus de 700 participants au forum.
Les deux belligérants s’accusent mutuellement depuis vendredi de bombarder la plus grande centrale nucléaire d’Europe, Zaporijjia, tenue par l’armée russe, située dans le sud de l’Ukraine, sans qu’aucune source indépendante ne puisse confirmer.
Le bombardement du site de Zaporijjia « par les forces armées ukrainiennes » est « potentiellement extrêmement dangereux » et « pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour une vaste zone, y compris pour le territoire européen », a averti lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Il n’y a pas une seule nation au monde qui puisse se sentir en sécurité lorsqu’un Etat terroriste bombarde une centrale nucléaire », a réagi dans sa vidéo quotidienne dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
L'ONG Amnesty international a affirmé dimanche regretter la « colère » déclenchée à Kiev par un de ses rapports dans lequel elle reproche aux militaires ukrainiens de mettre en danger des civils, mais elle a maintenu une fois de plus ses conclusions.
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