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Les Infos du 22 aout 2022
Un gouverneur américain visite Taïwan après les manœuvres militaires chinoises
Un gouverneur américain a rencontré, lundi 22 août, la présidente de Taïwan, plusieurs jours après l'annonce par Washington de négociations commerciales avec Taipei. La visite du gouverneur républicain de l’Indiana intervient dans un contexte de vives tensions avec la Chine, qui a lancé des exercices massifs après la visite de la présidente de la Chambre des représentants américains, Nancy Pelosi, début août.
Eric Holcomb, le gouverneur républicain de l'État américain de l'Indiana, a atterri, dimanche 21 août, à Taïwan pour un voyage officiellement consacré en grande partie aux questions économiques. Cela quelques jours après l’annonce l’administration Biden de l’ouverture de négociations commerciales avec Taipei, augmentant les tensions entre Washington et Pékin.
Pékin, qui revendique la souveraineté sur Taïwan et s'est promis de la reprendre un jour, par la force si nécessaire, s'irrite à chaque acte diplomatique avançant vers une reconnaissance officielle de l'île.
Les tensions entre les deux premières économies du monde atteignent leur paroxysme depuis que les autorités chinoises ont considéré comme une provocation la visite sur l'île début août de la présidente de la Chambre américaine des représentants Nancy Pelosi.
Taïwan appelle les pays démocratiques à continuer de soutenir l’île
Lors de sa rencontre avec le républicain lundi, la présidente Tsai Ing-wen a fait directement référence aux manœuvres militaires de Pékin et a appelé les pays partageant les mêmes idées à continuer de soutenir Taïwan :
« Nous sommes actuellement confrontés à l'expansion continue de l'autoritarisme mondial, a-t-elle déclaré à Eric Holcomb en ouvrant la rencontre devant les médias. Taïwan a été confrontée à des menaces militaires de la (part de la) Chine dans et autour du détroit de Taïwan », a-t-elle déclaré avant d'appeler « les (démocraties) alliées » à « s'unir et renforcer leur coopération dans tous les domaines » face à « l'expansion de l'autoritarisme » à travers le monde.
Les États-Unis et Taïwan « partagent de nombreux intérêts, valeurs communes et objectifs (...). Nous continuerons à chercher à construire un partenariat stratégique avec vous », a de son côté déclaré le gouverneur américain.
Pression sur les semi-conducteurs
Eric Holcomb devrait rencontrer des représentants de l'industrie taïwanaise des semi-conducteurs, avant de se rendre mercredi en Corée du Sud. Taipei est, avec la Corée du Sud, l'un des deux principaux fournisseurs mondiaux de semi-conducteurs, nécessaires notamment dans les téléphones mobiles, les ordinateurs, les voitures et les missiles.
Car les États-Unis souhaitent encourager les entreprises taïwanaises à construire des fonderies de puces sur le sol américain afin de diversifier les chaînes d'approvisionnement.
Dans son discours, la présidente taïwanaise a déclaré que son pays « est désireux et capable de renforcer la coopération avec les partenaires démocratiques pour construire une chaîne d'approvisionnement durable pour les puces de la démocratie ».
Un haut diplomate américain avait toutefois prévenu que Pékin continuerait à faire pression sur Taïwan, peu après l’annonce la semaine dernière, de négociations commerciales entre Washington et Taipei. La Chine s'est insurgée contre ces pourparlers bien qu'elle ait elle-même conclu de nombreux accords commerciaux avec Taïwan, signés à l'époque où ses relations avec Taipei étaient meilleures.
Note: Troisième visite des autorités américaine en 1 mois, ils font tous leur possible pour déstabilisé la paix en Asie
LIRE AUSSI: Les États-Unis annoncent des négociations commerciales avec Taïwan, à la grande colère de Pékin
Les Etats-Unis et la Corée du Sud lancent leurs plus grandes manœuvres militaires conjointes depuis 2018
Quelque 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour la protéger de son voisin doté de l’arme nucléaire. La Corée du Nord a continué cette année d’effectuer des tests, dont le tir d’un missile balistique intercontinental de longue portée.
Cette initiative se veut une réponse à la menace nucléaire croissante de la Corée du Nord. Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont lancé, lundi 22 août, leurs plus importants exercices militaires conjoints depuis 2018, a annoncé Séoul.
Ces manœuvres dites « Ulchi Freedom Shield » marquent la reprise des entraînements de grande ampleur entre forces américaines et sud-coréennes, après leur diminution du fait de la pandémie de Covid-19.
« L’importance de cet exercice conjoint est de refonder l’alliance entre la Corée du Sud et les Etats-Unis et de consolider la structure de défense commune en banalisant (…) les exercices conjoints et les entraînements sur le terrain », a déclaré le ministère de la défense sud-coréen.
« Élargir la portée et l’ampleur » des exercices
Washington est un proche allié de Séoul sur le plan de la sécurité. Quelque 28 500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour la protéger de son voisin doté de l’arme nucléaire. Les deux pays mènent depuis longtemps des exercices militaires en commun qu’ils tiennent à qualifier de défensifs, alors que la Corée du Nord les considère comme une répétition avant une invasion.
Lors d’une réunion tenue la semaine passée, les deux alliés se sont mis d’accord pour « élargir la portée et l’ampleur des exercices militaires et des entraînements conjoints » face au nombre croissant de tests de missiles nord-coréens. Ce programme commencera par les manœuvres « Ulchi Freedom Shield (…) afin de renforcer la préparation commune » aux opérations militaires des deux armées, avaient-ils fait savoir dans une déclaration commune.
Guerre en Ukraine EN DIRECT : Environ 9.000 soldats ukrainiens tués depuis le début de l’invasion russe...
L’ESSENTIEL
- La fille d’un idéologue russe proche du Kremlin, Alexandre Douguine, a été tuée samedi soir dans l’explosion de sa voiture dans la région de Moscou.
- Une attaque au drone a visé samedi l’état-major de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, sans faire de blessés, a indiqué le gouverneur de cette ville de la péninsule annexée de Crimée, en rejetant la responsabilité de l’attaque sur les forces ukrainiennes.
- La recrudescence des combats autour de la centrale nucléaire de Zaporojie fait resurgir le spectre d’une catastrophe pire que celle de Tchernobyl. Vendredi, la présidence française a affirmé que Vladimir Poutine avait accepté que les inspecteurs de l’AIEA y fassent une visite d’inspection.
15h15 : Poutine dénonce un « crime ignoble » après la mort de Daria Douguina
« Un crime ignoble, cruel, a mis fin prématurément à la vie de Daria Douguina, une personne brillante et talentueuse dotée d’un cœur véritablement russe », a déclaré Vladimir Poutine dans un message de condoléances publié par le Kremlin et adressé aux proches de la jeune femme tuée samedi dans l’explosion de sa voiture. Journaliste et politologue née en 1992, Daria Douguina était la fille d’Alexandre Douguine, un idéologue et écrivain ultranationaliste promouvant une doctrine expansionniste et farouche partisan de l’offensive russe en Ukraine.
Mise en cause dès samedi par des médias russes estimant que la cible de l’attaque était en fait Alexandre Douguine, l’Ukraine avait démenti dimanche toute implication dans la mort de Douguina. « L’Ukraine n’a certainement rien à voir avec l’explosion (de samedi), parce que nous ne sommes pas un Etat criminel », avait déclaré un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak.
14h13 : La mission militaire de l’UE, loin d’être un cas isolé
Dans la foulée de l’annonce d’une possible mission militaire de l’UE en soutien à l’Ukraine, Josep Borrell a versé dans la pédagogie : non, l’UE ne va pas devenir cobelligérante. « L’Union européenne déploie des missions d’entraînement militaire auprès des armées des pays avec lesquels nous coopérons », a-t-il rappelé. « Nous le faisions au Mali il y a peu, nous venons de commencer à le faire au Mozambique et nous l’avons fait au Niger », a-t-il poursuivi, mentionnant aussi le Tchad, pour un total de « 17 missions (militaires) déployées à travers le monde ». Par ailleurs, d’autres pays fournissent déjà matériel et entraînement, comme le Royaume-Uni, dans le cadre de relations bilatérales avec l’Ukraine.
Note; ils ne sont pas cobelligérants, mais ils collaborent aux efforts de guerre en fournissent finance et armement à l'Ukraine pour tuer des russes ! !
13h04 : L’UE envisage une mission « d’entraînement et d’assistance » à l’armée ukrainienne
L’UE envisage d’organiser une mission « d’entraînement et d’assistance » à l’armée ukrainienne qui se déroulerait dans les pays voisins, a déclaré lundi le Haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Josep Borrell. La proposition sera discutée la semaine prochaine à Prague lors du Conseil des ministres de la Défense des pays membres de l’UE, a déclaré M. Borrell lors d’une conférence de presse à Santander (nord de l’Espagne). « J’espère qu’elle sera approuvée », a-t-il ajouté.
12h20 : Scholz opposé à un embargo sur le gaz russe
Lors d’une séance publique de questions-réponses ce week-end, le chancelier allemand Olaf Scholz a fait part de son opposition à un embargo sur le gaz russe. Il a brièvement été interrompu par deux militantes, qui se sont dévêtues à ses côtés pour poser seins nus avec une inscription « embargo du gaz, maintenant ». Elles ont rapidement été évacuées par la sécurité. L’Allemagne importe 60 % du gaz qu’elle consomme, soit 50.000 millions de m3 en 2020, de Russie. Olaf Scholz a rappelé que Berlin s’apprête à construire des terminaux de gaz naturel liquéfié pour diversifier ses approvisionnements.
10h19 : Macron doit « s’expliquer » sur « le prix à payer », demande Eric Ciotti
Le député LR Eric Ciotti a estimé lundi qu’Emmanuel Macron devait « s’expliquer » après son discours de vendredi où il parlait de « payer le prix » face aux conséquences de la guerre en Ukraine. « Je ne comprends pas cette formule », a affirmé sur BFMTV et RMC Eric Ciotti, pour qui « ces propos sont extraordinairement inquiétants, anxiogènes ».
« Le président de la République doit s’expliquer : est-ce que c’est sur le terrain militaire s’il y aura engagement plus fort ? Je le conteste et ne souhaite pas qu’on aille dans cette direction car la France n’a pas à être cobelligérant de ce conflit », a-t-il ajouté.
[Point de vue] Sanctions contre la Russie : La France se tire une balle dans le pied
Lors de la traditionnelle commémoration de la libération de Bormes-les-Mimosas, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé, le 19 août dernier, « l’attaque brutale » de la Russie en Ukraine et appelé les Français à en accepter les conséquences économiques. Comme s'il convoquait les « Gaulois » à un devoir de résilience… En février dernier, le ministre de l’Économie, M. Bruno Le Maire, militait au contraire pour que les « les sanctions contre la Russie soient immédiates, lourdes et efficaces » afin de « provoquer l'effondrement de l'économie russe ».
Or, aujourd’hui, force est de constater que la crise en Ukraine fait flamber les prix du pétrole et de l’énergie. Quant au rouble, il ne s’est jamais aussi bien porté. Le baril de brut est à son plus haut niveau depuis 2014, les contrats de gaz naturel sont en hausse de 12 %. Dans le même temps, la Russie livre un tiers du gaz à l’Europe et assure 10 % de la production mondiale de pétrole. Si le rouble est d’abord tombé à un taux de 120 roubles pour 1 dollar, pour l’heure, après un redressement spectaculaire, le taux de change est inférieur à 60 roubles pour 1 dollar.
Par ailleurs, l'embargo décrété par la Russie le 6 août dernier sur certains produits alimentaires européens en représailles aux sanctions imposées par Bruxelles va causer un préjudice considérable à l'agriculture française. Par effet boomerang, l'impact de l'embargo russe sera rude. Pour mémoire, en 2013, la France avait expédié pour plus d'un milliard d'euros de produits alimentaires, sur les dix milliards qu'a importés la Russie de l'Union européenne.
Sur le plan alimentaire, il ne manque rien, en Russie. Et nos concurrents nous ont vite remplacés, à l’instar du Brésil qui vient de créer une centaine d’entreprises susceptibles d’exporter des fruits et légumes en Russie ou du Tadjikistan, ce pays d’Asie centrale qui, contre toute attente, s’est allié avec le Kirghizistan pour y transporter lui aussi des fruits.
C'est un conflit diplomatique dont les conséquences économiques sont graves pour le monde paysan. La Russie représente 10 % des exportations totales agricoles européennes. Ce volume important s'est évaporé et se traduit en pertes sèches pour beaucoup de producteurs.
Les sanctions contre la Russie pénalisent la France au premier chef et pas seulement l’industrie agroalimentaire. Car les entreprises françaises sont très présentes en Russie, à l’instar de la Société générale, première banque privée du pays. Cette dernière a, du reste, financé l’autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg. Le secteur bancaire français a financé près de 35 milliards d’euros d’investissements dans le pays. Dans ce contexte, s’escrimer à détruire l’économie de la Russie, c’est se tirer une balle dans le pied.
Même suicide avec TotalEnergies, Le géant français contrôle environ 30 % du consortium Yamal, situé au cœur de l’Arctique russe ô combien stratégique. Ce consortium est piloté par Novatek (russe) qui le contrôle à hauteur de 50,1 %. Suivent les majors pétrolières TotalEnergies (France) et CNPC (Chinois) avec 20 %. Enfin, le fonds d’investissement chinois d’État dédié aux routes de la soie, Silk Road Fund, détient 9,9 % du projet. Toutefois, comme TotalEnergies détient 19,4 % de Novatek, le Français pèse en réalité pour 29,7 % dans la prise de décision du projet.
Enfin, Renault détient près de 33 % du marché automobile du pays et la société de distribution Auchan est le premier employeur étranger en Russie. Qu’on se le dise, si les entreprises françaises quittent la Russie, elles ne pourront plus y revenir.
Dans cette perspective, Washington a beau jeu de vouloir imposer des sanctions contre la Russie : son rapport commercial avec cette dernière n’est que de 1 à 10 en comparaison avec les États européens. Mais il y a plus… On pourrait s’interroger sur le grand bénéficiaire du renchérissement du prix du gaz : les États-Unis ont un avantage de compétitivité énorme, puisqu’ils sont autosuffisants en gaz.
Le bon sens militerait pour qu’on arrime la Russie à l’Europe. Agir comme si on voulait à tout prix jeter la Russie dans les bras de la Chine n’est-il pas suicidaire ? La France, qui accuse un déficit commercial de 60 milliards, ne peut pas se payer le luxe de bouder un marché aussi prometteur que celui de la Fédération de Russie.
Note ; "Lyon, Paris et Marseille, 39 %, 48 % et 55 % des actes de délinquance sont le fait d’étranger", et le reste sont des "français" aux origines aussi étrangère. Sans l'immigration extra européen et des Balkans, la France serais un des pays le plus tranquille au monde, mais voilà, les politiciens ont financé la gangrène
Parodie de « Koh-Lanta » et course de karting entre détenus et surveillants à la prison de Fresnes : Dupond-Moretti ordonne une enquête (MàJ : Le ministère de la Justice avait pourtant approuvé l’initiative et validé la diffusion de la vidéo)
22/08/2022
Le ministre de la Justice a fait part de sa surprise après les activités qui se sont déroulées dans la prison de Fresnes. Au moins cinq membres de son ministère ont pourtant suivi et validé le projet. Deux d’entre eux étaient même présents à Fresnes le jour du tournage et figurent à ce titre dans le générique du film. Contacté par Valeurs actuelles, le ministère fait valoir un couac interne dans la circulation de l’information.
21/08/2022
“On comprend que cela puisse choquer nos concitoyens parce que ça nous a choqués aussi”, a déclaré Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat national pénitentiaire FO, sur franceinfo ce dimanche.
“Nous demandons que le directeur de Fresnes soit remplacé et qu’on remette de l’ordre dans cet établissement”, a déclaré ce dimanche 21 août sur franceinfo Emmanuel Baudin, secrétaire général du syndicat national pénitentiaire FO. Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a annoncé samedi avoir “ordonné une enquête” administrative après l’organisation au sein de la prison de Fresnes (Val-de-Marne) d’épreuves inspirées du jeu télévisé “Koh Lanta” au profit d’associations.
Qu’est-ce qui vous choque ?
Le karting, les piscines, 30 mètres cubes d’eau ont été jetés aux égouts alors qu’on est en plein plan canicule et qu’on manque d’eau partout. C’est ça qui nous choque, ce sont les images, le coût. Deux détenus ont fait du karting. On a dépensé autant d’argent pour deux détenus sur une prison qui compte plus de 1 000 détenus. C’est l’une des prisons les plus vétustes de France, je pense qu’il y avait autre chose à faire. D’autres opérations ont été faites et qui étaient tout aussi choquantes comme l’enregistrement d’un clip de rap. (…)
20/08/2022
La diffusion d’une vidéo de karting mêlant détenus et gardiens de la prison de Fresnes fait polémique. Le Garde des Sceaux dénonce des «images choquantes». L’activité était pourtant préparée de concert avec la Direction de l’administration pénitentiaire, et avait été approuvée jusqu’au plus haut niveau hiérarchique.
L’espace de quelques heures, la sinistre cour du centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne) était méconnaissable : en lieu et place de la promenade des détenus, c’est à une véritable course de karting que ceux-ci se sont livrés, affrontant notamment une équipe de surveillants de la prison – lesquels ont, d’ailleurs, remporté la compétition. Dans une vidéo tournée sur place le jour de l’événement (27 juillet) et diffusée ce vendredi 19 août, on voit les compétiteurs s’adonner dans une ambiance survoltée aux épreuves de ce «KohLantess», un «Koh Lanta des cités» imaginé et organisé par Djibril Dramé, qui organise ce type d’événements dans la ville de Fresnes depuis plusieurs années.
Une initiative validée au plus haut niveau de la Direction de l’Administration Pénitentiaire
Toutefois, selon les informations du Figaro, le ministère de la Justice avait approuvé jusqu’au plus haut niveau l’initiative, qui était remontée jusqu’au cabinet du ministre et avait reçu l’aval de la Direction de l’administration pénitentiaire – laquelle n’a pour le moment pas souhaité répondre à nos sollicitations. La publication de la vidéo, initialement prévue plus tôt en août, a par ailleurs été retardée car le contenu a fait l’objet d’une vérification minutieuse de la part de la Direction de la communication du ministère de la Justice, afin de s’assurer qu’aucune information sensible ne soit diffusée sur YouTube par les organisateurs. Difficile, donc, pour le ministère, de nier plus tard avoir été informé de l’événement… «Ce qui a été présenté au cabinet ne faisait pas mention du karting : ça parlait d’épreuves sportives, de corde à sauter…», précise-t-on du côté de la place Vendôme.
La scène est pour le moins inattendue. Détenus, surveillants et jeunes de quartier sont tous réunis dans la cour de sport de la prison de Fresnes (Val-de-Marne). Il est 10h30, ce mercredi matin, et les caméras sont prêtes à tourner. Ces trois groupes, habituellement éloignés, vont jouer ensemble
[…]
« Cela donne une autre image de la prison », selon ce surveillant
« Cela donne une autre image de la prison », commente un des surveillants présents pour assurer la sécurité. Une image ternie de préjugés : « Nous ne sommes pas tous des animaux », pointe Marseillais, l’un des prisonniers. L’atmosphère est unique. « Si tu m’avais dit que j’allais faire du rafting en prison, je n’y aurais jamais cru », éclate de rire un autre condamné.
Alain Jakubowicz évoque une “manipulation politique et politicienne” qui aurait conduit à ne montrer “que des Noirs” dans les vidéos de karting dans la prison de Fresnes ayant fait scandale sur les réseaux sociaux
La Grèce annonce avoir empêché 1.500 migrants d’entrer en Europe en un seul jour
Les services d’ordre grecs ont empêché un nombre inhabituellement élevé de migrants de pénétrer, en provenance de Turquie, sur leur territoire et donc dans l’Union européenne, a annoncé samedi le ministre de la Protection civile, Takis Theodorikakos. Quelque 1.500 personnes ont tenté jeudi de rentrer ainsi en Grèce, en franchissant le fleuve frontalier d’Evros, a-t-il indiqué sur la chaîne de télévision Skai.
Soixante passeurs présumés ont également été arrêtés par la police, a précisé le ministre.
La Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour des refoulements illégaux présumés (” push backs”) de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre et maritime, en Egée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Mais Athènes a toujours nié ces accusations.
Le gouvernement grec envisage aussi de tripler la longueur de la clôture installée le long de la frontière avec la Turquie. Il s’agit, selon le ministre de l’Immigration et de l’Asile, Notis Mitarachi, d’ajouter 80 kilomètres supplémentaires de fil barbelé et d’acier à sa clôture de 40 kilomètres pour atteindre les 120 kilomètres.
Somalie : attaque d’islamistes shebab dans un hôtel à Mogadiscio (MàJ : au moins 21 morts civils, 117 blessés, l’hôtel, bombardé par les forces de sécurité, quasiment détruit)
Dans la capitale somalienne, Mogadiscio, des islamistes shebab ont attaqué l’hôtel Hayat. Dans la nuit de samedi à dimanche, ce sont les forces de sécurité qui ont mis fin à l’attaque, qui a duré 30 heures. Le bilan fait état 21 civils tués, a annoncé dimanche, Ali Hajji Adan, le ministre somalien de la Santé : « Le ministère de la Santé a confirmé à ce stade (le bilan de) 21 morts et 117 blessés » dans l’attaque. Les forces de sécurité ont annoncé la mort de tous les assaillants.
L’hôtel a subi de lourds dégâts pendant le face-à-face entre les shebab et les forces de sécurité, certaines parties du bâtiment s’étant effondrées. En effet, pour éliminer les assaillants qui s’y étaient retranchés, les forces de sécurité n’ont pas hésité à bombarder le bâtiment, qui doit maintenant être débarrassé d’explosifs potentiels. Le porte-parole des shebab, Abdiaziz Abu-Musab, avait déclaré, samedi, à la radio, que le groupe avait « infligé de lourdes pertes » aux forces de sécurité. […]
19/08/2022
Une attaque d’islamistes radicaux shebab dans un hôtel de Mogadiscio, où des coups de feu et des explosions ont été entendus, a fait des victimes ce vendredi 19 août, selon des sources sécuritaires et des témoins. Des échanges de coups de feu nourris ont eu lieu à l’hôtel Hayat dans la capitale somalienne entre les forces de sécurité et les jihadistes, qui sont toujours retranchés à l’intérieur de l’établissement, a dit le responsable sécuritaire Abdukadir Hassan. « Une énorme explosion a retenti quelques minutes avant que les assaillants ne pénètrent de force dans l’hôtel », a dit M. Hassan.
« Nous n’avons pas les détails jusqu’à présent, mais il y a des victimes, et les forces de sécurité sont maintenant aux prises avec l’ennemi qui est retranché à l’intérieur du bâtiment », a-t-il ajouté. Des responsables des services de secours ont affirmé qu’au moins trois personnes avaient été blessées, et des témoins ont eux évoqué deux blessés supplémentaires.
Le porte-parole de la police somalienne Abdifatah Adan Hassan a dit un peu plus tard que la première explosion a été causée par un kamikaze. Les assaillants « sont maintenant aux prises avec la police, ils seront neutralisés très vite », a-t-il ajouté. On ignorait, ce vendredi soir, si les forces de l’ordre avaient ou non repris le contrôle de l’hôtel.
Des témoins ont précisé qu’une seconde explosion a eu lieu quelques minutes après la première, faisant des victimes parmi les sauveteurs, les membres des forces de sécurité et les civils qui se sont précipités vers l’hôtel après la première explosion. « La zone est maintenant bouclée et il y a des échanges de tirs entre les assaillants et les forces de sécurité », a dit un témoin, Mohamed Salad.
Groupe islamiste lié à Al-Qaïda, les shebab, qui sont depuis quinze ans engagés dans une insurrection contre le gouvernement fédéral somalien, ont revendiqué la responsabilité de l’attaque. « Un groupe d’assaillants shebab est entré de force dans l’hôtel Hayat à Mogadiscio, les combattants procèdent à des tirs au hasard à l’intérieur de l’hôtel », a écrit le groupe dans un bref communiqué sur un site internet pro-shebab.
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