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troisiemeguerremondiale.net

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Affirmer que l'Islam est une religion de paix, c'est admettre que la charia et le djihad sont des préceptes humanistes. Ce blog a pour but de démontrer que nous nous dirigeons droits vers une guerre de religion

Publié le par 3guerremondiale
Publié dans : #Les infos les plus cruciales

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Les Infos du 28 juillet 2022

 

 

Corée du Nord : Kim Jong-un se dit « prêt à déployer » des armes nucléaires en cas d'affrontement avec les Etats Unis

 

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a déclaré que son pays était « prêt à déployer » sa force de dissuasion nucléaire en cas d’affrontement militaire futur avec les Etats-Unis et la Corée du Sud, ont rapporté jeudi les médias officiels.

Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong un, le 21 mai 2022.
Le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong un, le 21 mai 2022

« La force de dissuasion nucléaire de notre pays est également prête à mobiliser sa puissance absolue de manière fiable, précise et rapide, conformément à sa mission », a déclaré Kim Jong-un dans un discours prononcé mercredi, selon l’agence officielle Korean Central News Agency de Pyongyang.

Une riposte rapide

Les forces armées du pays sont « parfaitement préparées » à « faire face à tout affrontement militaire avec les Etats-Unis », a-t-il ajouté, s’exprimant devant des vétérans de la guerre de Corée de 1950-1953 à l’occasion des célébrations du « Jour de victoire » marquant l’armistice.

En juin, les Etats-Unis et la Corée du Sud ont menacé d’une riposte « rapide » avec plus de sanctions et même une révision de la « posture militaire » américaine en cas d’un nouvel essai nucléaire de la Corée du Nord.

Une critique de la Corée du Sud

Cette semaine, l’armée américaine a organisé des exercices de tir réel en Corée du Sud avec des hélicoptères d’attaque Apache pour la première fois depuis 2019.

Kim Jong-un a également critiqué le nouveau président conservateur sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai et a promis de se montrer plus ferme à l’égard de son voisin du nord.

« Parler d’une action militaire contre notre nation, qui possède des armes absolues qu’ils craignent le plus, est absurde et constitue une action autodestructrice très dangereuse », a déclaré Kim Jong-un à propos du gouvernement de Yoon, qu’il a qualifié de groupe de « gangsters ».

Source

 

 

 

 

Guerre en Ukraine DIRECT : Cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre du pays...

 

L’ESSENTIEL

  • Pour Emmanuel Macron, en tournée africaine au même moment que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, « la Russie a commencé un nouveau type de guerre mondiale hybride ».
  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé mercredi qu’il prévoyait de parler prochainement avec son homologue russe Sergueï Lavrov, pour la première fois depuis l’invasion russe de l’Ukraine fin février.
  • Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont « repris le travail », même s’il reste des efforts à faire pour assurer la sécurité des convois, a annoncé mercredi la marine ukrainienne.

 

14h08 : Berlin débranche certains monuments pour économiser de l’énergie

La ville de Berlin a commencé à éteindre, cette nuit, l’éclairage de plusieurs monuments et bâtiments historiques pour se joindre à l’effort national visant à économiser de l’énergie face aux risques de pénurie. A terme, quelque 200 bâtiments emblématiques, dont la Colonne de la Victoire, le château de Charlottenbourg ou encore la mairie de la municipalité, ne seront plus éclairés durant la nuit.

« Au vu de la guerre contre l’Ukraine et des menaces de la Russie en matière de politique énergétique, il est important que nous utilisions notre énergie avec le plus de précaution possible », a expliqué la sénatrice pour l’Environnement de la municipalité de gauche, Bettina Jarasch (Verts), dans un communiqué.

 

13h10 : Des missiles envoyés depuis la Biélorussie

« Au moins 25 missiles ont été lancés depuis la Biélorussie sur l’Ukraine aujourd’hui », affirme le journaliste allemand Sergej Sumlenny qui rappelle que le pays est un « allié crucial de la Russie depuis le premier jour ».

 

12h04 : Une base militaire dévastée par des missiles russes près de Kiev

Des missiles de croisière russes ont visé une base militaire située près de Kiev, la détruisant partiellement, a annoncé jeudi l’état-major ukrainien. « Vers 05H00 du matin l’ennemi a lancé une attaque en tirant six missiles de croisière Kalibr sur une unité militaire à Lioutij, dans la région de Kiev », a indiqué à la presse Oleksiï Gromov, un haut responsable de l’état-major.

Selon lui, un bâtiment de la base a été détruit et deux autres endommagés, tandis qu’un des six missiles a été abattu par la défense antiaérienne ukrainienne. Ceux-ci ont été tirés depuis la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou, selon la même source.

 

11h50 : Paris accuse la Russie de vouloir un « rideau de sang » entre elle et l’Europe

Avec la guerre en Ukraine, la Russie veut créer un « rideau de sang » avec ses voisins européens, a affirmé jeudi la secrétaire d’Etat française chargée de l’Europe Laurence Boone. Elle a salué l’octroi du statut de candidat à l’adhésion à l’UE à l’Ukraine et la Moldavie, « vitale » pour ces pays, ajoutant : « Il ne peut pas y avoir de demi-mesure quand la Russie choisit d’établir un rideau de sang entre elle-même et son voisinage ».

L’Ukraine, théâtre de « crimes innommables » des forces russes, est prise dans « une guerre qu’elle doit gagner parce qu’il y va de son avenir et du nôtre », a-t-elle déclaré lors d’un débat sur la présidence française de l’UE qui s’est achevée fin juin.

La secrétaire d'Etat française chargée de l'Europe Laurence Boone.
La secrétaire d'Etat française chargée de l'Europe Laurence Boone. - Chang Martin/SIPA

 

10h40 : L’ambassadeur d’Ukraine en Turquie condamne les slogans pro-Poutine

Vasyl Bodnar a condamné jeudi les slogans chantés par les supporters turcs en faveur du chef de l’Etat russe Vladimir Poutine lors du match entre le Dynamo Kiev et Fenerbahçe mercredi soir à Istanbul.

« Le football est un jeu juste. Le Dynamo Kiev était plus fort hier soir. Il est très triste d’entendre de la part des supporters de Fenerbahçe des mots qui soutiennent l’assassin et l’agresseur qui bombarde notre pays », a réagi en turc Vasyl Bodnar sur Twitter. « Je suis reconnaissant au peuple ami turc pour leur soutien à l’Ukraine et leurs commentaires sur les actions inappropriées des supporters », a-t-il ajouté.

 

9h : Les ports ukrainiens fonctionnent à nouveau

Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont recommencé à fonctionner, tandis que l'armée ukrainienne a en partie détruit un pont d'importance stratégique dans la région méridionale de Kherson occupée par les Russes et que les forces de Kiev cherchent à reprendre.

DIRECT

 

 

 

Guerre en Ukraine : le Belgorod, un nouveau sous-marin nucléaire russe capable de créer des "tsunamis radioactifs"

 

  • Le "Belgorod" long de plus de 180 mètres.
    Le "Belgorod" long de plus de 180 mètres. capture écran Twitter

L'armée russe se vante des capacités de son nouveau sous-marin "Belgorod". Capable de tirer des torpilles nucléaires à 10 000 kilomètres des côtes, il est érigé par Moscou comme l'arme ultime de sa guerre contre l'Ukraine, mais aussi l'Occident.

C'est l'une des nouvelles armes déployées pas Moscou pour accélérer son offensive en Ukraine. Mis en service début juillet, le sous-marin Belgorod dispose de capacités effrayantes et s'érige avec la propagande du Kremlin comme l'arme ultime russe, à l'image du missile intercontinental Avangard, présenté par Poutine comme "invincible".

Cette fois, c'est dans les mers et les océans que la course à l'armement effréné de la Russie se poursuit. Avec le sous-marin nucléaire K-329, baptisé "Belgorod", Vladimir Poutine peut se targuer de posséder le plus long sous-marin au monde : 184 mètres de long. 

Des torpilles nucléaires uniques

Une nouvelle menace pour l'Ukraine car il est capable de capable de transporter et tirer des méga-torpilles Poséidon, à capacité nucléaire. Comme le fait remarquer l’analyste naval et expert américain en sous-marins H.I. Sutton, ces torpilles sont "uniques dans l’histoire de l’humanité".

Le Parisien indique que ces torpilles disposent d'une autonomie quasi illimitée. Avec leurs 24 m de long, 2 de diamètre et leurs 100 tonnes sur la balance, les "Poséidon" auraient une portée de 10 000 kilomètres "et pourraient, en théorie provoquer des tsunamis d’une ampleur effrayante en frappant les côtes ennemies".

Un outil de propagande

Un arsenal terrifiant que les Russes savent utiliser comme un outil de propagande. "Ce sous-marin a avant tout une fonction médiatique, on ne connaît pas sa capacité nucléaire, si c’est un prototype, ou même s’il est fonctionnel", indique chez nos confrères le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française aux Nations unies. "Il s’agit ni plus ni moins d’une nouvelle arme de dissuasion dans l’arsenal russe".

Le Belgorod offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d'expéditions scientifiques et d'opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde - Nikolaï Evmenov, amiral de la marine russe, lors de la présentation du Belgorod.

Vincent Groizeleau, rédacteur en chef de Mer et Marine, média spécialisé dans l’actualité maritime, précise que s'ils le souhaitent, "les Russes peuvent prépositionner ce sous-marin et ses drones au large des côtes américaines par exemple, et ce hors de portée des moyens de détection, afin d’avoir en ligne de mire l’ennemi de manière quasi-permanente".

Des "missions spéciales"

Ce sous-marin est aussi présenté comme pouvant réaliser des "missions spéciales". En plus de tenir une position menaçante et dissuasive, il peut déployer de plus petits sous-marins capables par exemple de mener des missions de sabotage comme couper des câbles de télécommunication ou d'électricité sous l'eau.

Une potentielle menace pour les pays européens, surtout cet hiver si la crise énergétique se confirme. Selon plusieurs experts, le "Belgorod", le nom d'une ville russe proche de la frontière avec l'Ukraine, pourrait progresser dans les eaux de l'Atlantique.

Source

 

 

 

Sondage : 71% des Français favorables à une réduction « considérable » du flux d’immigration en France

Plus de 7 Français sur 10 (71 %) souhaitent une diminution «considérable» du flux d’immigration sur le territoire national, selon un sondage exclusif de l’institut CSA pour CNEWS, dévoilé ce mercredi 27 juillet.

Les Français se sont prononcés. D’après une enquête de l’Institut CSA réalisée pour CNEWS, et publiée ce mercredi 27 juillet, 71 % d’entre eux considèrent qu’il faut baisser «considérablement le flux d’immigration en France».

Dans le détail, 37 % des sondés ont répondu «oui, tout à fait» et 34 % «oui, plutôt» à la question posée : «Selon vous, faut-il réduire considérablement le flux d’immigration en France ?».

A l’opposé, un Français sur cinq (20 %) a opté pour «non, plutôt pas» et seulement 8 % pour «non, pas du tout». A noter également qu’1 % des personnes interrogées ne se prononcent pas.

Concernant les sensibilités politiques, le sondage ne révèle pas de surprise. Si les sympathisants de gauche ne souhaitent majoritairement pas une réduction du flux d’immigration (53 %), le résultat est tout de même mitigé. Les plus fortes proportions contre une telle mesure se retrouvant parmi les proches des Verts / Europe Ecologie (57 %) et des Insoumis (55 %).

Au centre, 67 % des Français se prononcent pour une baisse. A droite, la réponse des sympathisants est sans appel avec, au global, 94 % de sondés en faveur d’une réduction considérable du flux d’immigration en France. Sans l’extrême droite, le taux est plus bas (90 %) mais reste très fort. D’ailleurs, les Républicains et le Rassemblement national ont le même pourcentage (97 %).

Autre enseignement, l’âge n’est pas un facteur déterminant dans le résultat de l’enquête. Toutes les catégories gravitent autour de la moyenne générale, autant chez les moins de 35 ans (70 %) que chez les plus de 65 ans où le pourcentage est un brin plus élevé (74 %).

CNews

 

 

A Bordeaux, les attaques au couteau et agressions se multiplient

 

 

Pure People sur Facebook.

 

 

Au Canada, le pape condamne la « cancel culture » et met en avant les peuples autochtones

Comme rarement, le pape, s’exprimant en espagnol, a attaqué la «cancel culture». Une tendance qu’il a comparée à une nouvelle forme de «colonisation». Pour François la «mentalité colonisatrice» ne se «guérit pas facilement» car «la colonisation ne s’arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule» en «colonisations idéologiques».

Son diagnostic est le suivant : «Si, autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis, aujourd’hui encore, des colonisations idéologiques (…) s’opposent à la réalité de l’existence, étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d’en déraciner les traditions, l’histoire et les liens religieux.»

Et François d’attaquer cette «cancel culture qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles» . Il l’a définie comme une «mode culturelle uniformisée qui rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus». Sans compter, ajoute-t-il, que cette mode culturelle «néglige souvent les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles : les pauvres, les migrants, les personnes âgées, les malades, les enfants à naître…». Conséquence : cette «société du bien-être» finit par «jeter les plus faibles comme des feuilles sèches à brûler». Et ce, «dans l’indifférence générale».

Contre cette tentation, le pape a encouragé les Canadiens pour affronter l’avenir, à s’inspirer des «valeurs des peuples autochtones» ces tribus indiennes premières habitantes du Canada, plutôt méprisées jusque-là, pour affronter l’avenir. Avec quatre points forts : une politique de long terme, une attention prioritaire à la famille, l’ouverture au multiculturalisme, la lutte contre l’injustice sociale.

(…)

Le Figaro

 

 

L'accueil de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française

 

La réception à l'Élysée du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, jeudi soir, divise la classe politique française. Là où Aurore Bergé, cheffe de file de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, défend une "nécessité absolue" de discuter, plusieurs voix de l'opposition critiquent ce dîner de travail avec Emmanuel Macron.

Une visite sujette à controverse. Alors qu'Emmanuel Macron reçoit, jeudi 28 juillet au soir, Mohammed ben Salmane à l'Élysée – pour un "dîner de travail", selon l'agenda présidentiel –, plusieurs voix de l'opposition s'élèvent pour critiquer la venue du prince héritier saoudien. Ce dernier effectue son premier voyage dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018.

L'ancien candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, a critiqué sur Twitter cette visite de "MBS" : "Au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS le corps démembré du journaliste Jamal Khashoggi ? Le chaos climatique ? La paix et les droits humains ? Le jour du dépassement ? Non ! Du pétrole et des armes ! L'exact opposé de ce qu'il faut faire !", a dénoncé l'eurodéputé EELV.

La députée écologiste de l'intergroupe Nupes, Sandrine Rousseau, a quant à elle listé les raisons qui auraient pu justifier un refus de recevoir le prince héritier saoudien : "(MBS) sanctionne de peine de mort l’homosexualité, donne aux femmes un statut de mineure, achète des armes à la France pour tuer les civils au Yémen, commandite le meurtre de Jamal Khashoggi." Et elle poursuit : "MAIS (il) a du pétrole DONC (il) est reçu à l'Élysée."

 

"Macron va recevoir le prince saoudien ben Salmane, dit 'MBS', infréquentable entre autres, depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Macron, le pétrole n'a ni odeur, ni horreur !", a réagi pour sa part l'eurodéputé ex-Rassemblement national, Gilbert Collard.

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LIRE AUSSI: L'accueil de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française

 

 

 

Mali : après l’attaque djihadiste aux portes de Bamako, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans annonce des opérations d’envergure jusqu’à l’aoutissement de la charia (Màj)

28/07/2022

Mahmoud Barry alias Abou Yahya, membre du conseil de la choura du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, branche locale d’Al-Qaïda (GSIM / JNIM) avait été échangé avec 200 djihadistes contre notamment Sophie Pétronin par la France en octobre 2020.

Sophie Pétronin

Où va le Mali, après l’attaque de Kati ?

« Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge un analyste.

Une semaine après l’attaque jihadiste menée vendredi 22 juillet dans la banlieue de Bamako contre le camp militaire Soundjata Keïta à Kati, plus grande garnison du Mali et résidence du colonel Assimi Goïta, le chef des militaires qui tiennent le pouvoir à Bamako, on ne sait toujours pas grand-chose de ce qui s’est réellement passé. Pourtant, l’audacieuse opération pourrait annoncer un nouveau virage dans le conflit malien, avertissent des spécialistes.

Quelques heures après l’attaque, l’Etat-major général des armées du Mali (EMAG) a indexé la Katiba Macina, la filiale active au centre du pays de la branche locale d’Al Qaida, le Groupe pour la Défense de l’Islam et des Musulmans, plus connu par son acronyme en arabe Jnim.
« Les forces armées viennent de contenir encore des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina qui, tôt ce matin aux environs de 5 heures du matin, ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégées bourrées d’explosifs contre une installation de la Direction du Matériel des hydrocarbures et des transports des armées (DMHTA) », lit-on dans le communiqué publié alors par l’EMAG.

L’armée malienne n’avait pas tort. Samedi 23 juillet, « Az-Zallaqa », organe médiatique du Jnim a revendiqué le raid qualifié dans la foulée de réponse aux opérations des Forces armées maliennes (Fama) et de son présumé allié, la compagnie militaire russe Wagner contre les « opprimés et les faibles ». « Si vous pouvez acheter des mercenaires pour tuer des innocents sans défense, c’est aussi notre droit de vous détruire et de vous cibler », insiste le communiqué rédigé en arabe.

Depuis leur prise du pouvoir fin mai 2021, après l’éviction du président et du premier ministre de transition qu’ils avaient eux-mêmes installés neuf mois plus tôt, les militaires qui dirigent le Mali ont décidé de reprendre l’initiative contre les groupes jihadistes. Leur nouvelle stratégie contre l’insurrection jihadiste partie du nord du pays en 2012 pour ensuite gagner le centre avec la naissance la Katiba Macina en 2015, sous l’impulsion du prêcheur peul Amadou Kouffa, a connu des succès, selon les médias pro-gouvernementaux. Mais aussi quelques fois des accusations d’exactions contre les civils, comme ce fut le cas à Moura où fin mars l’armée avait affirmé avoir neutralisé 203 jihadistes dans une opération sur plusieurs jours, combinant actions terrestre et aérienne.

Arbitrage au sein du GSIM

Selon Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des groupes jihadistes, « depuis le massacre de Dogofry, de Nampala et de Moura qu’au sein du Jnim, et la Katiba Macina en particulier, qu’il y a eu des préparatifs et des arbitrages pour savoir quel message passer pour venger les leurs ». Pour lui, « l’arbitrage était autour de la nature des cibles à viser, soit une cible molle à Bamako, notamment un lieu de rassemblement ou un bâtiment gouvernemental mal protégé, voire une ambassade occidentale, ou encore se concentrer sur des cibles militaires ce qui est théoriquement plus difficile ».

D’après l’expert, ces « arbitrages » et « allers et venues » qui y sont liés sont d’ailleurs à l’origine de plusieurs alertes émises par des chancelleries occidentales, comme celle des États-Unis d’Amérique, ces derniers mois à Bamako. Entre le 29 avril et le 16 juin, les diplomates américains en poste au Mali ont émis trois alertes sur la planification d’attentats contre des cibles gouvernementales, l’aéroport de Bamako ou des représentations occidentales dans la capitale malienne.

Finalement, le groupe jihadiste a préféré s’en prendre au camp militaire le plus important du Mali. « La cible qui a été attaquée est assez particulière. C’est le cœur du pouvoir malien. Il s’agit non seulement du pouvoir militaire, mais aussi du pouvoir politique parce qu’aujourd’hui, Kati représente un double symbole. Le symbole de la puissance militaire du Mali, parce que c’est une ville garnison. C’est là où vous avez l’essentiel des chefs militaires. 

C’est aussi là où la plupart des chefs militaires du Mali ont été formés. Le chef de l’Etat et le ministre de la Défense y résident ainsi qu’un certain nombre d’officiers supérieurs. C’est donc le cœur du pouvoir politique au Mali », analyse Ibrahima Maïga, chercheur sur les questions de paix et de sécurité dans la région du Sahel.

Dans sa revendication, le Jnim fait état d’une attaque menée par deux kamikazes dont un burkinabé et des « inghimassi », des « immersionnistes », volontaires à la mort, contre la « caserne la plus puissante de la capitale, près de la maison du président et de la résidence du ministre de la Défense ». Selon le communiqué du groupe jihadiste, « les moudjahidines ont brûlé plusieurs voitures, puis se sont retirés en toute sécurité ».

Un message à l’intention de la junte

« En agissant de la sorte, le Jnim lance un message au pouvoir malien. Les jihadistes veulent prouver qu’ils sont en mesure de frapper au cœur du dispositif de gouvernance et sécuritaire de Bamako. Ce qui est un message fort, même si on peut considérer qu’en termes d’impacts militaires, ce n’est pas une réussite », décrypte Wassim Nasr.

« Le choix de mettre des ressources rares, deux kamikazes et leurs véhicules piégées, sachant qu’ils auraient pu faire beaucoup plus de dégâts en s’attaquant à une cible civile est un message politique qui s’adresse aussi à la population malienne », explique le journaliste. Il note chez les jihadistes « une certaine capacité de renseignement », mais aussi de « vraies brèches » dans le dispositif sécuritaire malien.

« Ils sont aussi en train de dire : Wagner est là depuis quelques mois, mais, ça ne nous empêche pas d’agir dans nos zones d’activités où on a beaucoup de liberté parce que l’armée française s’est retirée du pays. Donc, la couverture aérienne n’est plus là. La capacité de renseignement technologique français n’est plus là aussi. Ce qui laisse aux jihadistes une grande liberté d’action et de mouvement qui leur permet d’agir désormais plus au sud de leur bases historiques jusqu’aux portes de la capitale », ajoute le spécialiste.

Juan Diego Carrillo, analyste du jihad au Sahel voit, lui aussi, dans l’attaque de Kati, « un affaissement progressif de la barrière de sécurité autour de la capitale » du fait de l’audace montrée par les insurgés islamistes qui avaient déjà montré la veille une capacité de coordination impressionnante en agissant simultanément à Douentza, Koro, Sevaré, de Bapho, Ségou et Kolokani, des localités du centre du Mali où trois soldats auraient trouvé la mort, selon l’armée malienne.

L’analyste craint que l’opération de Kati ne soit que le début d’une série d’opérations prochaines plus complexes et sanglantes. « Allons-nous vers des attaques plus sophistiquées avec des cibles plus diversifiées pour faire le maximum de victimes ? », s’interroge-t-il ? Wassim Nasr estime que « ça pourrait être sujet à de nouveaux arbitrages, entre ceux qui privilégient les attaques ciblées et ceux qui veulent assouvir des vengeances ».

Quelques jours après l’attaque de Kati, un enregistrement sonore largement partagé sur les réseaux sociaux et dont l’auteur se revendique de la Katiba du Macina, met en garde la population civile contre tout appui aux forces armées maliennes, sinon, averti l’orateur, les jihadistes pourraient être amenés à frapper des cibles civiles.

ApaNewS

23/07/2022

L’armée malienne a affirmé vendredi avoir repoussé une attaque “terroriste” attribuée à des jihadistes kamikazes qui ont tué au moins un soldat aux portes de la capitale Bamako, dans la ville-garnison de Kati, coeur de l’appareil militaire et résidence du chef de la junte au pouvoir.

Les forces armées maliennes ont contenu “des tentatives désespérées des terroristes de la Katiba Macina”, affiliée au groupe jihadiste Al-Qaïda, “qui, tôt ce matin, aux environ de 05h00 (locales et GMT) ont tenté des actions kamikazes avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs contre une installation de la direction du matériel, des hydrocarbures et des transports des armées”, a déclaré l’Etat-major des armées maliennes dans un communiqué.

Un homme soupçonné d’avoir participé à une attaque “terroriste” déjouée gît sur le sol après avoir été battu par la foule, devant la base militaire de Kati, au Mali, le 22 juillet 2022

Le bilan provisoire de cette attaque est d’un soldat malien tué et six blessés, dont un civil, et de 7 assaillants “neutralisés”, 8 interpellés et beaucoup de matériels récupérés, poursuit le communiqué.

Cette attaque est intervenue au lendemain d’une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes dans six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre). Trois militaires maliens ont été tués, selon l’armée.

L’ambassade américaine a condamné “dans les termes les plus forts” ces multiples attaques armées. Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, a dit de son côté encourager “tous les efforts entrepris pour la restauration de la sécurité et la réussite de la transition dans l’intérêt du peuple malien”.

[…]

Var-Mati

 

 

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