Week-end de feu sur le front migratoire. 1.200 migrants ont débarqué, ces dernières heures, sur les côtes italiennes, Il Giornale évoque même le chiffre de 2.000 personnes pour les dernières 48 heures.

À Lampedusa, petit caillou paradisiaque perdu au milieu de la Méditerranée qui a recueilli près de la moitié de ces nouveaux arrivants, c’est l’enfer. Le hotspot (centre d’accueil à l’arrivée) déborde : près de 1.500 migrants y sont hébergés, pour une capacité originelle de 350 personnes. Les conditions d’hygiène et de sécurité sont tweete Matteo Salvini « au-delà des limites de l’humanité ». Les côtes du sud de l’Italie ont connu le même sort, ce week-end… et ce, depuis le retour des beaux jours qui signe la reprise du trafic des passeurs et l’arrivée de barcasses chargées de pauvres hères à qui l’on fait miroiter un eldorado qui n’existe que dans la propagande des ONG et des passeurs.

Les faits

C’est, par exemple, un bateau de commerce, le Nordic, qui a secouru à 124 miles de la Calabre un bateau de pêche en perdition, aidé par trois bateaux de gardes-côtes et par la Guardia di Finanza (Il Giornale). Quand ils sont venus au secours des 674 passagers, certains étaient déjà dans l’eau. Il y avait 5 cadavres à bord. Transbordés sur le navire Diciotti des gardes-côtes, ils seront ensuite débarqués en Italie. Un avion de patrouille de la marine italienne, un autre de Frontex sont intervenus. Dans le même temps, le Diciotti s’employait à récupérer d’autres migrants, faisant intervenir les garde-côtes de Catane. De samedi minuit à lundi matin, 522 personnes ont débarqué à Lampedusa (16 débarquements). Ils étaient 350 vendredi, e cosi via… Ce week-end, il y avait des migrants syriens, égyptiens, afghans, nigériens, sénégalais, érythréens, éthiopiens, somaliens, pakistanais. Et l’on ne compte pas les « micro-débarquements », impossibles à dénombrer tous, largement aidés par l’action des ONG pro-migrants : ainsi le Watch 3 compte à son bord en ce moment 428 migrants dont une femme enceinte de 9 mois : nul doute que le port sûr le plus proche qu’ils se verront attribuer sera italien.

Les chiffres de cette année sont démentiels, le bilan de Luciana Lamorgese, ministre de l’Intérieur du gouvernement Draghi mais aussi du gouvernement Conte précédent, est accablant. Selon les chiffres officiels du Viminal, le ministère de l’Intérieur italien, 34.013 migrants ont débarqué entre le 1er janvier et le 22 juillet 2022, contre 25.552 en 2021 et 10.903 en 2020 pour la même période, Covid oblige. Mais aussi contre 4.120 lorsque Matteo Salvini était ministre de l’Intérieur. Cette faillite est à mettre sur le compte de la gauche qui détenait ce ministère, mais elle est aussi à mettre au passif de Mario Draghi qui, malgré les demandes répétées de Matteo Salvini et de Giorgia Meloni, n’a jamais voulu changer de ministre, tenant ainsi fermement la barre à gauche en matière migratoire.

Matteo Salvini, qui entre en campagne, a déjà assuré que l’une des premières mesures qui seraient prises par le gouvernement de droite, si celui-ci revient au pouvoir après les élections du 25 septembre, serait de rétablir le décret « Sécurité » qui, lorsqu’il était à l’Intérieur, avait drastiquement fait chuter l’ illégale en Italie. Il a fait savoir sur Twitter qu’il serait à Lampedusa « les 4 et 5 août pour apporter idées et solutions que nous avons déjà mises en œuvre avec succès ».

Conséquence inéluctable de cette tension migratoire sur le sol italien, la délinquance augmente. Tout récemment, un fait divers d’une violence insoutenable comme la France en connaît tous les jours a défrayé la chronique à Milan. Giorgia Meloni, l’étoile montante de la droite italienne que les donnent en tête de la coalition des trois partis - Fratelli d’Italia, Forza Italia et Ligue -, a réagi ainsi : « À combien d’agressions et de violence devrons-nous assister pour admettre qu’il y a en Italie un énorme problème de sécurité ? Il n’y a plus de temps à perdre. »

 

Et tous de pointer du doigt la gestion désastreuse de la ville de Milan par Bepe Sala, maire de gauche, pour qui et insécurité sont un non-problème.

Le fait est que, si la situation migratoire italienne n’est pas mise rapidement sous contrôle, c’est l’Europe entière, et la France in primis, qui en subiront les conséquences.

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