Les vassaux doivent oser penser !
Dans le numéro 6 d’Horizons et débats du 22 février 2022, Eberhard Hamer a analysé les dessous du conflit ukrainien et exprimé l’espoir que la Russie ne tomberait pas dans le « piège américano-ukrainien ».
Le 24 février 2022, le piège s’est refermé.
La Russie, personnifiée par Vladimir Poutine, n’a malheureusement pas vu d’autre issue après des années de provocations systématiques et de manquements humiliants à la parole donnée. Le réarmement en cours et l’intégration des régiments Azov – régiment tueur de Russes, l’annonce de la conquête de la Crimée et du Donbass, la massification des troupes sur la ligne de cessez-le-feu avec le Donbass, la demande d’armes nucléaires, l’activité cachée des conseillers militaires des États-Unis et de l’OTAN, l’existence de laboratoires d’armes biologiques, etc. ne laissaient plus le choix du point de vue des militaires russes. Ils ne voulaient pas être totalement encerclés et sans défense. Et ils espéraient une guerre éclair ainsi qu’un fléchissement des États-Unis et de leurs marionnettes en Ukraine. C’est pourquoi, contrairement aux guerres de l’OTAN et des États-Unis, les Russes ont épargné les infrastructures critiques (électricité, télécommunications, transports et eau) là où cela était stratégiquement responsable. Ils auraient pu sans problème couper les liaisons ferroviaires et arrêter Volodymyr Zelensky au moyen d’une opération commando, mais ils ne voulaient et ne veulent toujours pas de martyrs. La question est : combien de temps encore ?
En effet, les États-Unis et leurs vassaux de l’OTAN empêchent cette stratégie par des livraisons d’armes, des slogans d’endurance, le déploiement des régiments Azov remplis de haine, une aide en matière de renseignement et une campagne médiatique sans précédent. La guerre psychologique – surtout avec des atrocités sous faux drapeau – dans laquelle les États-Unis et l’OTAN sont passés maîtres, a créé une hystérie de masse qui va jusqu’à la mise au ban de la culture russe. Heinrich Heine avait déjà prévenu : « Là où l’on brûle des livres, on brûlera bientôt des hommes ».
La campagne médiatique occidentale me rappelle le discours de Josef Göbbels du 18 février 1943 au palais des sports de Berlin, où il posa aux 15 000 personnes réunies la question démagogique : « Voulez-vous la guerre totale ? La voulez-vous – si nécessaire, plus totale et plus radicale que nous ne pouvons même pas l’imaginer aujourd’hui ? »
On s’accommode désormais de cette « guerre totale » en intensifiant continuellement la guerre économique contre la Russie (appelée « sanctions ») ; en s’armant massivement ; en humiliant la Russie ; en méprisant ses propositions compréhensibles et justifiées pour la paix et sa sécurité.
(..)
Les deux livres de Thomas P. M. Barnett de 2003 et 2005 « The Pentagon’s New Map – War and Peace in the Twenty-First Century » et « The Pentagon’s New Map – Blueprint for Action » sont une autre source mettant en avant la création ininterrompue d’oppositions artificielles – surtout concernant la Russie. On y expose l’inquiétude du Pentagone à l’époque de la chute de l’Empire soviétique, à savoir la suppression des moyens pour les bases européennes et nord-asiatiques (fin de la guerre froide). Il fallait donc de nouveaux scénarios de menace et de nouveaux motifs de guerre. Nous nous sommes laissés entraîner dans cette stratégie de l’establishment militaro-industriel et financier des États-Unis et de son bras militaire, l’OTAN, qui est en train de dépérir sans adversaire réel, et nous avons participé jusqu’au sang à la provocation des Russes au lieu de contribuer à une paix équilibrée et équitable. Comme les États-Unis n’ont pas été touchés par toutes les guerres qu’ils ont déclenchées sur leur propre territoire, les élites bellicistes pensent qu’il en sera toujours ainsi – surtout qu’une guerre avec la Russie se produirait en Europe. Mais c’est une erreur d’appréciation grossière, car les attaques désespérées des Russes seraient intercontinentales.
Note ; le « piège américano-ukrainien » et ils sont déjà tombé dedans, plus moyen de faire machine arrière. Et mm si la Russie arrêtait et retournait sagement dans ces frontières, cela n’empêcherait pas l'Otan de (encore) surarmé l'Ukraine pour que le conflit recommence. C'est malheureusement une histoire qui ne peut que mal finir, parce que la seule issue c'est la guerre (et cela est voulu par l’Amérique démocrate de Joe Biden, qui manipulent tout le monde)
C 9- Q 99
Vent Aquilon fera partir le siege,
Par meurs ietter cendres, chauls, & poussiere:
Par pluye apres, qui leur fera bien pege,
Dernier secours encontre leur frontiere.
La pousser russe fera partir le siège,
De par les murs (de sa frontière) jeter cendres, chaux, & poussière:
Par le déluge qui suivra, qui les prendra au piège,
Par dernier secours a l'encontre de leur frontière.
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