Le militaire, en civil, a voulu faire respecter l’ordre dans une impasse près du collège Joseph-Anglade. Les deux ados s’en sont violemment pris à lui et ont également porté plainte pour agression. Le procureur de la république de Narbonne, Eric Camous, s’est déplacé au collège pour échanger avec les élèves, la direction et les enseignants de l’établissement.
Un véritable déchaînement de violence ! C’est ce dont ont été témoin deux personnes, jeudi 10 mars, sur le coup de 8 h 30, dans le quartier du collège Joseph-Anglade, à Lézignan-Corbières. La victime : un gendarme qui, en civil à cette heure matinale, s’apprêtait à conduire ses enfants à l’école avant de prendre son service. Au bout de l’impasse où il habite, plusieurs jeunes ont pris l’habitude de squatter les lieux au point de susciter l’agacement des riverains se plaignant de dégradations, tapages et incivilités en tous genres. Parce qu’ils sont au milieu de la route, le militaire, dans sa voiture, demande à deux jeunes de 14 ans de quitter les lieux et de gagner le collège de façon ferme pour faire preuve d’autorité. Après un échange verbal plus que musclé, le père de famille va indiquer sa qualité de gendarme avant de sortir de son véhicule et de se faire littéralement rouer de coups par les deux jeunes. Une agression si violente que les enfants de la victime, tout comme ceux des témoins, ont été terrorisés.
Les deux présumés agresseurs vont alors s’enfuir à toutes jambes pour rejoindre leur établissement scolaire, criant, affolés, qu’ils venaient de se faire agresser, le gendarme en civil s’étant mis à leurs trousses. Ils vont même porter plainte, affirmant que le militaire avait donné le premier coup.
(…) Le représentant du parquet a également tenu à se déplacer au collège Anglade. Il en explique les raisons : “L’école, quand elle a mis en protection ces deux jeunes qui ont accouru vers elle, a joué son rôle pleinement. Je me suis déplacé car ce triste événement a ému les élèves du collège. Ils ont entendu les propos des deux adolescents qui, au regard des éléments dont je dispose, sont faux. J’ai voulu sensibiliser à la problématique des violences, du respect des adultes, de la tranquillité d’autrui et sur le bien-vivre ensemble : une action qui s’inscrit dans la droite ligne de la réunion organisée à l’automne dernier avec les chefs d’établissements.”
La Dépêche
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