Après le repérage de cinq Afghans, dont Ahmed Ferdaws M., qui a reconnu son appartenance au mouvement taliban, placé en garde à vue pour avoir contrevenu à son assignation à Noisy-le-Grand (93), les services de la police aux frontières (PAF) ont signalé la présence d’un Franco-Afghan né en 1987 fiché Schengen parmi les réfugiés en provenance de Kaboul. Il est arrivé à Roissy le 19 août.
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Le système d’information Schengen, aussi appelé SIS, est un fichier informatique utilisé par certains États membres de l’Union européenne dans le cadre de la Convention de Schengen et de la coopération policière européenne.
Le SIS est un fichier européen dans lequel sont signalés notamment :
- les personnes recherchées en vue d’une arrestation ou d’une extradition ou dans le cadre d’une procédure pénale ;
- les personnes disparues ;
- certaines personnes interdites de séjour ;
- les objets recherchés en vue d’une saisie ou dans le cadre d’une procédure pénale.
Il est commun aux 26 pays de l’espace de libre circulation Schengen.
Le fichier contient notamment les photographies et empreintes digitales des personnes signalées. Il doit permettre aux pays concernés de mettre en place une politique commune de contrôle des entrées dans l’espace et de garantir la sécurité publique.
24/08/2021
Un des afghan assignés a résidence a été placé en garde à vue après avoir rompu son assignation à résidence, a annoncé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, ce mardi 24 août.
Cet Afghan a été interpellé après avoir rompu son assignation à résidence, a précisé Gérald Darmanin sur France info. «Il a quitté l’endroit où on lui avait demandé de rester et il est en garde à vue», a déclaré le ministre de l’Intérieur. Il n’est sorti que «quelques minutes» de la «zone que la DGSI lui avait demandé de garder», a-t-il précisé. Selon BFM TV, Ahmed Ferdaws M., qui a reconnu son appartenance au mouvement taliban devait rester en Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Grand, et a été interpellé à Paris.
Les quatre autres personnes sont toujours surveillées par la DGSI, selon le ministère de l’Intérieur. Le principal profil qui inquiétait les autorités est quant à lui «géolocalisé et a un certain nombre d’obligations [à] tenir.»
23/08/2021
Les services de renseignement ont identifié ces derniers jours au moins trois personnes proches du mouvement taliban, parmi lesquels un certain Niangalay S. Le jeune homme, né en 1995 dans la province de Logar, dans l’est du pays, à moins de cent kilomètres de Kaboul, a pu profiter d’une opération de rapatriement le 18 août à la faveur, souligne une source policière, « de la confusion ambiante qui régnait sur place ». Transféré de l’ambassade de France à l’aéroport international de Kaboul puis à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) par avion militaire gros porteur A400M, il a ensuite pu gagner la France. C’est au cours de ce vol que son profil aurait éveillé les soupçons, des doutes levés sitôt le passager « clandestin » arrivé à l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle.
« Traité » sur place, Niangalay S. appartient à un groupe de quatre personnes formellement identifiées, dont deux frères natifs de Kaboul. Tous ces individus ont été aperçus porteurs d’armes dans les rangs des talibans dans la capitale afghane après la conquête de la ville et quelques jours même avant leur départ. Le jeune homme lui-même aurait non seulement admis appartenir au mouvement taliban, mais encore confirmé les éléments recueillis par les services de renseignement, selon lesquels il occupait notamment la fonction de responsable d’un check-point situé non loin de l’ambassade de France, avant de se mêler au flot des réfugiés accueillis dans l’enceinte du bâtiment lors de la chute de la ville. Il a, ensuite, mis à profit l’urgence de la situation pour embarquer à bord des aéronefs français. Pour quelles raisons ? C’est ce que s’appliquent à essayer de comprendre les services compétents.
« Il y a eu un gros trou dans la raquette, qu’expliquent en partie les circonstances locales, souligne une source policière. C’est le problème au regard de la situation des derniers jours à Kaboul : dans le désordre ambiant, les contrôles ont été difficiles, pour ne pas dire impossibles. Il fallait évacuer en urgence et un tri en amont a pu être défaillant. En revanche, les mailles du filet se resserrent dès que les cas les plus douteux arrivent sur le territoire national. »
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