Depuis la prise d’assaut par l’armée israélienne d’un navire turc pour Gaza en 2010, les relations entre ces deux pays connaissent un regain de tension. Cette semaine, Recep Tayyip Erdogan, ardent défenseur de la cause palestinienne, s’est emporté contre l’État hébreu sur fond d’une flambée de violences au Proche-Orient.
«Donner une leçon à Israël»
Lors d'un appel téléphonique à Vladimir Poutine, M.Erdogan a déclaré que la Turquie «avait répondu de la manière la plus forte aux attaques qu'Israël a menées imprudemment contre Al-Qods, Gaza, la mosquée Al-Aqsa et les Palestiniens». Il a notamment «souligné qu'il était nécessaire que la communauté internationale donne une leçon ferme et dissuasive à Israël».
M.Erdogan a également proposé «d'envoyer une force de protection internationale» pour «protéger les civils palestiniens» des attaques israéliennes.
Pour lui, les heurts entre manifestants palestiniens et policiers israéliens sur l'esplanade des Mosquées, qui ont fait plus de 300 blessés, étaient une «attaque contre tous les musulmans» et les autorités israéliennes sont «dépourvues d'éthique».
Erdogan demande l’intervention des organisations internationales
Le Président turc a ajouté qu’«il était important que le Conseil de sécurité des Nations unies intervienne dans cette affaire avant que la crise ne s'aggrave davantage» et «que le Conseil devrait transmettre des messages déterminés et clairs à Israël pour mettre fin à ses attaques» contre la bande de Gaza.
Dans un communiqué du 13 mai, il fait écho à ces propos.
«Les actions d'Israël, qui vont à l'encontre des décisions des organisations communes de l'humanité, des droits fondamentaux de l'homme, du droit international et de toutes les valeurs humaines, doivent être immédiatement arrêtées. Sinon, personne sur terre n'aura plus confiance dans les organisations ou les règles internationales. Si le Conseil de sécurité de l'Onu ne met pas fin à cette atrocité avec des mesures immédiates et efficaces, cela signifiera qu'il accepte inconditionnellement la situation tordue que nous décrivons comme "le monde plus grand que cinq" [que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité paralysent l’Onu, ndlr]. Il ne faut pas oublier qu'Al-Qods c’est l'ensemble du monde et que les musulmans là-bas sont l’humanité toute entière», a-t-il souligné.
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