Une activité accrue de navires de guerre et d’aéronefs militaires étrangers est observée dans la zone de pose du gazoduc Nord Stream 2, a annoncé l’opérateur du projet Nord Stream 2 AG.
«Depuis la reprise de la construction du tronçon maritime du gazoduc en janvier 2021, nous observons dans la zone de pose une augmentation de l’activité de navires de guerre, d’avions et d’hélicoptères militaires», constate le groupe.
Dans le même temps, les actions de navires civils de pays étrangers évoluant dans la même région «revêtent elles aussi souvent un caractère provocateur», déplore Nord Stream 2 AG.
Actions «irresponsables et inadmissibles»
Ainsi, le 28 mars, un sous-marin est apparu à la surface à une distance de moins d’un mille nautique du navire poseur de canalisations Fortuna, une irruption susceptible de «provoquer une panne» du gazoduc. Le groupe a rendu publiques les images des navires en question:
Selon Nord Stream 2 AG, de tels agissements de navires et d’avions étrangers «violant la zone de sécurité autour du site de construction d’un projet international» sont «irresponsables et inadmissibles» et peuvent être lourds de conséquences.
«Il s’agit de provocations planifiées et préparées, impliquant aussi bien des navires de pêche que des bâtiments de guerre, dont un sous-marin, et des avions dans le but d’empêcher la mise en œuvre du projet économique», avance le groupe.
Plus que 121 kilomètres
Plus tôt dans la journée, Nord Stream 2 AG avait annoncé avoir posé 2.339 kilomètres de tubes sur un total de 2.460, soit 95% du gazoduc. Il ne reste désormais plus que 121 kilomètres à poser.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.230 kilomètres qui relieront la côte russe à l’Allemagne par le fond de la mer Baltique. Elles auront une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.
De nombreux investisseurs, assureurs et entreprises se sont retirés du projet après la nouvelle série de sanctions américaines en vigueur depuis le 1er janvier 2021.
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