"Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, une guerre qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique", a déclaré Joe Biden.
Le 04/02/21
Joe Biden rompt un peu plus avec la politique étrangère de Donald Trump. Le président américain a appelé, jeudi 4 février, à la "fin" de la guerre au Yémen, en annonçant cesser le "soutien" et les "ventes d'armes" des Etats-Unis à la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite dans ce pays.
"Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen, une guerre qui a créé une catastrophe humanitaire et stratégique", a-t-il déclaré dans son premier discours de politique étrangère. "Cette guerre doit cesser, a-t-il martelé. Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d'armes."
Ce coup d'arrêt vise les opérations "qui font perdurer la guerre civile" et "ont provoqué une crise humanitaire", avait fait savoir, peu avant, l'équipe du président, citant notamment "les ventes de munitions de précision" controversées à l'Arabie saoudite. En revanche, Washington continuera ses opérations ciblées contre les jihadistes d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique.
Cette annonce était un promesse de campagne, qui s'inscrit dans une remise à plat plus globale de la politique américaine au Moyen-Orient. Elle prévoit aussi un réexamen de l'inscription des Houthis sur la liste noire américaine des "organisations terroristes". Cette mesure, prise in extremis par l'ancien gouvernement, est critiquée car elle menace l'acheminement de l'aide au Yémen, qui est déjà, selon l'ONU, le théâtre de la pire crise humanitaire en cours dans le monde.
Les rebelles Houthis, appuyés par l'Iran, ont salué l'arrêt de l'implication américaine. "Nous espérons que ce sera le début d'une décision visant à mettre fin à la guerre au Yémen", a déclaré un responsable politique des insurgés à Sanaa. Cette décision pourrait aussi être interprétée comme un geste de bonne volonté par l'Iran, qui s'apprête à entrer dans des tractations complexes avec les Etats-Unis pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien.
Joe Biden a aussi annoncé son intention de multiplier par huit le nombre de réfugiés qui pourront être admis aux Etats-Unis par rapport au plus bas historique imposé par Donald Trump à la fin de son mandat (15 000 personnes). Il entend "augmenter les admissions de réfugiés à 125 000 pour la première année fiscale complète" de la nouvelle administration, qui débutera le 1er octobre prochain....
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