La manifestation anti-loi Sécurité globale du 5 décembre a été entachée par la présence de nombreux casseurs, ce qui a mené à des scènes de violences et des dizaines d’interpellations. Emmanuel Macron a convoqué Gérald Darmanin afin de lui ordonner d’arrêter ces individus, de «régler le problème par tous les moyens», selon les informations du Canard Enchaîné du mercredi 9 décembre.
La préfecture de police a en effet comptabilisé plusieurs centaines de black blocs lors du rassemblement, lesquels s’avèrent difficiles à interpeller. Une telle bande organisée «n’existe ni avant ni après la manifestation», explique un responsable du renseignement auprès de l’hebdomadaire satirique.
«Il n’y a pas d’organigramme, pas de hiérarchie. Ce n’est pas une organisation, c’est une méthode mise en œuvre par des militants antitout», précise un commissaire. Bien qu’une soixantaine d’interpellations aient été réalisées à Paris, aucun black bloc ne semblait en faire partie. «Nous rencontrons beaucoup de difficultés à documenter judiciairement les faits. À part dans les cas de flagrant délit, les juges ne nous suivent pas», déplore une source policière auprès du journal.
Texte de loi contre les black blocs
Mercredi 9 décembre, Éric Dupond-Moretti a fait savoir sur France Inter qu’il préparait un texte avec «méthode et précision» contre les casseurs. «Vous avez des gens qui viennent s’infiltrer dans les manifestations, et le droit de manifester est essentiel dans notre démocratie», a expliqué le garde des Sceaux. Cette initiative sera réalisée en collaboration avec «les procureurs, les préfets et les policiers», a-t-il précisé.
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