Insultes sur la santé mentale d’Emmanuel Macron, appel au boycott des produits français: la joute verbale entre le Président turc et le Président français ne perd pas en intensité. De nombreux dirigeants européens ont d’ailleurs exprimé leur soutien après les violentes attaques subies par le chef de l’État français.
Un geste qui rassurera certainement l’Élysée mais qui a malgré tout du mal à se concrétiser matériellement. Jusqu’à présent, les puissances européennes semblent inertes face aux provocations anatoliennes. Que ce soit sur la Syrie, la Libye, la Méditerranée orientale ou le Haut-Karabakh, Istanbul semble œuvrer en totale impunité. Seul le Canada, membre de l’Otan, a annoncé le 5 octobre suspendre la vente de certaines armes à la Turquie du fait de son implication dans le conflit au Haut-Karabakh.
Bruxelles aux abonnés absents face à la Turquie
Isolée, la France n’aurait toutefois pas manqué de fermeté. Alexandre Del Valle, géopolitologue, spécialiste des relations entre l’Europe et la Turquie, et du monde arabo-musulman, souligne d’ailleurs les efforts du Président Macron par rapport à ses voisins européens face à l’agression turque:
«La réponse du gouvernement français est assez mesurée, mais elle n’est pas faible. Aucun pays européen n’a déjà réagi comme ça après des menaces ou des insultes de la part d’Erdogan.»
À titre de comparaison, celui-ci rappelle qu’Angela Merkel avait été traitée de nazie par le Président turc pour avoir défendu des Kurdes. La dirigeante allemande était alors restée «presque impassible». Dans une situation d’agression verbale du même type, «la France a réagi fermement. Dans le discours déjà, mais aussi en rappelant son ambassadeur de Turquie pour consultation», estime le spécialiste de la Turquie.
Note : le seul non on oublie la Grèce qui tien tête aussi a Erdogan
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