Vague de violences urbaines en France et en Allemagne: «Les bandits savent qu’ils ne risquent presque plus rien»
Une vague de violences urbaines frappe la France depuis le début du déconfinement, mais l’Hexagone n’est pas seul à être touché en Europe. L’Allemagne a également vécu un week-end agité. Le criminologue Xavier Raufer décrypte pour Sputnik France cette dangereuse escalade.
«Ces scènes incroyables m’ont laissé sans voix.» «Je n’avais jamais rien vu de tel, en 46 ans de carrière dans la police.»
Frank Lutz, chef de la police de Stuttgart n’en croyais pas ses yeux. Dans la nuit du 20 au 21 juin, la capitale du Bade-Wurtemberg a été le théâtre d’un véritable déchaînement de violence. «Scènes de guerre civile», «violence sans précédent», les réactions politiques ont été à la mesure de l’intensité des échauffourées.
Vers minuit, des policiers ont entrepris un contrôle pour une affaire de stupéfiants. La situation a très vite dégénéré et environ 500 «jeunes» se sont dirigés vers le centre-ville afin d’y semer le chaos. Nombre d’entre eux portaient des cagoules, se sont battus avec la police et ont endommagé des véhicules à coups de barres de fer et de poteaux. Durant cette nuit de violences urbaines, les auteurs ont également pillé neuf commerces et 14 ont été endommagés.
Pour le criminologue Xavier Raufer, la situation en Allemagne a des racines sensiblement similaires à ce qu’il peut se passer en France:
«La criminologie a un fondement très simple: les criminels cessent quand ont les arrête. On ne les arrête pas, aussi bien en France qu’en Allemagne. Quand ces derniers sont issus des minorités, ils sont même parfois considérés comme des victimes. Ils s’en donnent donc à cœur joie.»
Plus d’une dizaine de policiers ont été blessés et une vingtaine d’individus interpellés. Douze d’entre eux n’étaient pas Allemands. Selon le chef de la police, ils venaient de pays comme la Croatie, le Portugal, mais aussi la Somalie, l’Afghanistan, l’Irak ou encore la Bosnie. Il a fallu la mobilisation d’environ 280 membres des forces de l’ordre pour réussir à ramener le calme vers 3 h du matin.
Tensions dans le centre de l'Allemagne
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Libye: la Turquie accuse la France de «mettre en danger la sécurité de l’Otan»
Le porte-parole de Recep Tayyip Erdogan a accusé ce samedi le gouvernement français de « soutenir un chef de guerre illégitime », en la personne du maréchal Khalifa Haftar, tandis qu'Ankara s'affiche comme le principal allié du gouvernement de Tripoli.
Alors que certains Etats – l’Egypte, les Emirats arabes unis, la Russie – apportent un soutien militaire autrement plus massif et un soutien politique autrement plus affiché à Khalifa Haftar, c’est la France que la Turquie accuse, par la voix cette fois-ci de son porte-parole de la présidence, de mettre « en danger la sécurité de l’Otan, la sécurité en Méditerranée, la sécurité en Afrique du Nord et la stabilité en Libye ».
Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, la Turquie reproche à la France une certaine hypocrisie puisqu’elle affirme ne « choisir aucun camp » tout en étant accusée – et pas seulement par Ankara – d'apporter son appui à Khalifa Haftar. Ensuite, la France elle-même multiplie les attaques verbales contre Ankara dans ce dossier, l’accusant de violer l’embargo des Nations unies en fournissant des armes au gouvernement de Tripoli, dénonçant un interventionnisme turc « inacceptable ».
Vu d’Ankara, ces critiques passent d’autant plus mal que Paris les exprime au sein même des instances de l’Otan – dont la Turquie est membre – et qu’elles s’ajoutent à des tensions déjà vives entre les deux alliés. L’an dernier, le président français Emmanuel Macron était monté en première ligne pour dénoncer l’offensive turque contre les forces kurdes en Syrie.
Source
Reading (GB) : 3 personnes poignardées à mort, le terroriste est un réfugié libyen (MàJ : Khairi Saadallah était connu du MI5 et sortait de prison)
22/06/20
Selon l’agence Press Association, le réfugié libyen avait été emprisonné en octobre pour des délits sans lien avec le terrorisme, dont l’agression raciste d’une policière en 2018 et dégradation volontaire.
En mars, la cour d’appel avait réduit sa peine à environ 17 mois d’emprisonnement en raison notamment de problèmes de santé mentale, dont de syndrome post-traumatique. Il a été libéré début juin.
(…) Le Point
Tous s’accordent à affirmer qu’il n’est pas inconnu des forces de police. Et pour cause, ce Lybien de 25 ans a en effet déjà été incarcéré en Angleterre. Plusieurs médias rapportent même qu’il n’était sorti de prison que depuis 16 jours avant l’attaque.
L’Indépendant
Royaume-Uni : l’obsession sur l’extrême-droite pour apaiser la gauche détourne les agents et des moyens de djihadistes dangereux affirme un colonel, expert du renseignement
L’obsession d’arrêter des extrémistes de droite en Grande-Bretagne détourne la police, les agents du MI5 et des moyens publics de l’arrestation de jihadistes autrement plus dangereux, a averti aujourd’hui un éminent expert du renseignement.
Le colonel Richard Kemp a déclaré à MailOnline qu’il pense que la lutte contre le terrorisme s’est trop focalisée sur l’extrême droite et qu’il s’agissait d’une « imposture » pour « apaiser le genre de personnes qui veulent nuire au Royaume-Uni, comme les terroristes islamiques et la gauche dure ».
Le suspect libyen Khairi Saadallah aurait été sur le radar du MI5 en raison d’un tuyau l’informant qu’il voulait rejoindre l’État islamique et qu’il aurait commis les trois meurtres dans les jardins de Forbury à Reading samedi soir, 16 jours seulement après avoir été libéré de prison.
Saadallah ferait partie des 43 000 personnes au Royaume-Uni dont le MI5 a connaissance et qui représentent une menace terroriste potentielle pour le Royaume-Uni, dont environ 4 000 sont liées à l’extrémisme de droite par rapport à des dizaines de milliers de jihadistes potentiels.
Neil Basu [photo], le plus haut responsable britannique de la lutte contre le terrorisme, a déclaré à plusieurs reprises que l’extrémisme de droite représente la menace terroriste qui croît le plus rapidement au Royaume-Uni, tandis que la ministre de l’intérieur Priti Patel a déclaré aux Communes cet après-midi que depuis 2017, ils ont déjoué 25 complots terroristes – dont huit seulement sont motivés par des idéologies de droite.
Le colonel Kemp a déclaré que cette focalisation sur l’extrême droite est une « fausse emphase » de la part de la police et des services de sécurité.
Il a déclaré : « Les autorités savent très bien que l’extrémisme d’extrême droite ne constitue pas une menace majeure au Royaume-Uni. La raison pour laquelle on en parle et en discute souvent est qu’il s’agit d’un moyen d’apaiser le genre de personnes qui veulent nuire au Royaume-Uni, comme les terroristes islamistes et, dans une moindre mesure, la gauche dure.
Il est évident que nous avons vu des gens d’extrême droite faire des choses terribles, mais ce n’est pas du tout comparable au djihad islamique ou similaire.
« C’est un faux-semblant. Les autorités savent que ce n’est pas le cas et je crains qu’à cause de ce narratif du gouvernement comme quoi l’extrémisme de droite est un danger, des ressources ne soient détournées alors qu’elles ne devraient pas l’être.
Il est évident qu’on doit les surveiller, mais cela ne doit pas entraîner le détournement de ressources allouées à des priorités plus importantes.
Il va y avoir beaucoup de tension sur les ressources et cela est aggravé par ce focus bidon sur l’extrême droite. Je ne dis pas que l’extrême droite n’est pas une menace et il faut bien sûr fournir des ressources pour y faire face, mais cela ne doit pas se faire au détriment d’autres extrémismes ».
Nigel Farage a déclaré à MailOnline que l’accent mis sur l’extrémisme de droite peut être considéré comme une « diversion » par rapport aux milliers de dangereux extrémistes dans les rues de Grande-Bretagne.
Il a déclaré : « Je déteste la violence sous toutes ses formes – mais nous avons un problème de djihadisme dans le pays et je rejette la faute sur le gouvernement. Nous avons une politique d’immigration et sommes limités par le human rights act qui nous laisse impuissants. Boris Johnson rabâche à propos de tirer les leçons et j’en ai ras le bol ».
Avant l’atrocité de samedi, les jihadistes avaient assassiné 64 personnes et en avaient blessé 212 autres lors d’attaques à l’aide de voitures, de couteaux et de bombes à Westminster, à la Manchester Arena et deux fois sur le pont de Londres.
Au cours de la même période, deux meurtres ont été perpétrés par des terroristes d’extrême droite au Royaume-Uni : le meurtre de la député travailliste Jo Cox par le néo-nazi Thomas Mair en 2016 et le meurtre d’un musulman par Darren Osborne devant la mosquée de Finsbury Park en 2017.
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Pourtant, le ministère de l’intérieur a affirmé en décembre que le nombre de renvois de terroristes potentiels d’extrême droite dépasse désormais le nombre de djihadistes potentiels – ce malgré la violence des extrémistes islamistes qui continuent de tuer et de mutiler un nombre beaucoup plus important de personnes sur le sol britannique.
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Daily Mail
Bruxelles : le Ministre de l’Emploi propose un monument à la mémoire des victimes de la colonisation place du Trône
A la veille du 60e anniversaire de l’indépendance du Congo, DéFI, en la personne de Bernard Clerfayt, propose la création d’un “espace de mémoire de premier plan au coeur de la capitale” pour les victimes de la colonisation, nous indique son cabinet, confirmant une information de La Dernière Heure.
Tout en rappelant la position du parti, défavorable au retrait des statues de Léopold II mais pour leur contextualisation, Bernard Clerfayt propose d’ériger un monument en hommage aux victimes de la colonosation et identifie pour l’accueillir la place du Trône, lieu emblématique et symbolique de la capitale, connu pour sa statue de Léopold II, taguée à plusieurs reprises ces dernières semaines. […]
Bernard Cerfayt propose encore que le futur monument soit financé par une souscription nationale et suggère de confier le développement de ce dossier à la Fondation Roi Baudouin. […]
BX1
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