Le Pentagone a confirmé avoir abattu ce responsable militaire pour "protéger le personnel américain à l'étranger", quelques jours après l'attaque de l'ambassade américaine à Bagdad.
Ce qu'il faut savoir
Téhéran remplace son général. Le guide suprême iranien a nommé Esmaïl Qaani comme nouveau chef de la force al-Qods après la mort de son commandant Qassem Soleimani, vendredi 3 janvier dans un raid américain sur l'aéroport de Bagdad. Suivez la situation en direct avec franceinfo.
L'homme-clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient. Le Pentagone a pris soin de souligner que le général Soleimani était le chef des opérations extérieures des Gardiens de la révolution, une organisation considérée comme terroriste par Washington depuis avril dernier. Le général iranien présidait par ailleurs aux négociations pour former le futur gouvernement irakien.
Accusé d'être derrière de l'attaque de l'ambassade américaine. "Le général Soleimani préparait activement des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et à travers la région", indique le Pentagone, qui attribue au puissant général iranien l'attaque survenue cette semaine contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Le président n'a pas immédiatement fait de commentaire mais il a tweeté un drapeau américain.
Tué par un tir de précision d'un drone. Selon un responsable militaire américain, la frappe qui a pulvérisé les deux véhicules où se trouvaient le puissant général iranien Qassem Soleimani et le principal homme de l'Iran en Irak était "un tir de précision d'un drone". Il ajoute que "certains des 750 soldats supplémentaires déployés sont arrivés à Bagdad pour renforcer la sécurité de l'ambassade" américaine.
Des dizaines de milliers de manifestants à Téhéran. Après l'annonce du raid américain à Bagdad, la foule est descendue dans les rues de la capitale iranienne pour dénoncer les "crimes" américains. Après la prière, les rues du centre de Téhéran se sont remplies. "Mort à l'Amérique", ont scandé les manifestants en brandissant des portraits de Qassem Soleimani, ainsi que du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei.
Un contexte brûlant depuis fin octobre. L'Irak va-t-il se transformer en champ de bataille par procuration entre Washington et Téhéran ? Une dizaine d'attaques à la roquette ont en tout cas visé depuis fin octobre des soldats et des diplomates américains, tuant il y a une semaine un sous-traitant américain. Dimanche soir, Washington, qui accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi d'être derrière ces attaques non revendiquées, a répondu en bombardant des bases de l'une d'elles près de la frontière syrienne, faisant 25 morts.
13h38 : Le secrétaire d'Etat a indiqué sur Twitter s'être entretenu avec Yang Jiechi, plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la politique étrangère, de "la décision de Donald Trump d'éliminer Monsieur Soleimani en réponse à des menaces imminentes pour des vies américaines". "Je lui ai rappelé notre engagement à la désescalade", a-t-il ajouté.
13h30 : Le chef de diplomatie américaine Mike Pompeo affirme que les Etats-Unis souhaitent la "désescalade", après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain.
13h06 : "L'Otan surveille la situation dans la région de très près. Nous restons en contact rapproché et régulier avec les autorités américaines", a de son côté réagi un porte-parole de l'Alliance nord-atlantique.
13h03 : Les réactions s'enchaînent après la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani. Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a exhorté l'ensemble des parties à privilégier une désescalade des tensions : "Nous avons toujours admis que la force iranienne Al Qods commandée par Qassem Soleimani représentait une menace agressive. A la suite de sa mort, nous appelons toutes les parties à la désescalade. Nous n'avons nul intérêt dans un conflit amplifié", a-t-il dit.
11h33 : Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a interrompu un voyage en Grèce pour rentrer d'urgence en Israël après l'attaque meurtrière des Etats-Unis contre le général iranien Qassem Soleimani. Dans la foulée de sa mort, l'armée israélienne a fermé une station de ski sur le mont Hermon, région stratégique située sur le plateau du Golan annexé et frontalière de la Syrie et du Liban.
11h25 : : Je ne pourrai pas vous apporter mon analyse, mais voici celle de Didier Billion, directeur adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et spécialiste du Moyen-Orient, que mon collègue Thomas Baïetto a interrogé. "Cela s'explique par le manque de sang-froid de Donald Trump. Ce matin, les démocrates s'insurgent, car cette décision a été prise sans concertation. C'est une décision à l'emporte-pièce, il a été sans doute un peu excité par les va-t-en-guerre de son camp, comme le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, qui prône une ligne dure contre l'Iran", estime-t-il.
09h35 : @Jacques : Oui. Le pouvoir syrien dénonce une "lâche agression américaine" et y voit une "grave escalade" pour le Moyen-Orient, a rapporté l'agence officielle Sana.
De son côté, la Russie a mis en garde vendredi contre les conséquences. "L'assassinat de Soleimani (...) est un palier hasardeux qui va mener à l'accroissement des tensions dans la région", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par les agences RIA Novosti et TASS. "Soleimani servait fidèlement les intérêts de l'Iran. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple iranien", a-t-il ajouté.
09h30 : L'ambassade américaine appelle à quitter l’Irak ou l’Iran ?
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Note : j'ai encore du mal à croire que Trump est pris la décision de tuer un général iranien aussi important sans comprendre qu'il pouvait déclencher une guerre. Certes il est vrai que Trump agit quelquefois comme un crétin, mais là sa décision est grave. Et puis quelques heures après appelé à la désescalade c'est mal calculé les conséquences de cet acte, qui est pris par les Iraniens comme une déclaration de guerre. Maintenant la sécurité des Américains se trouvant dans les pays musulmans est à craindre, car les chiites sont déterminés a vengé leur général, devenue pour eux un martyr de l'Islam
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