«Les organisations terroristes ciblent les "loups solitaires" et incitent à provoquer en Europe des déraillements de trains, des incendies de forêt ou des empoisonnements de nourriture», s’inquiète la police française. Mais qu'ont donc à craindre les Européens? Des experts russes en la matière se sont penchés sur le problème.
«En raison d'une incitation récente de la propagande djihadiste à planifier un déraillement de train, une attention toute particulière doit être accordée à toute remontée d'information relative à une intrusion ou tentative de sabotage dans les emprises destinées à la circulation des trains», peut-on lire dans un télégramme de la Direction générale de la police nationale (DGPN), émis début septembre et révélé par Le Parisien.
Parce qu'ils permettent «un bilan humain potentiellement lourd» et «des conséquences importantes sur l'activité touristique» en cas d'attaque, les sites touristiques et culturels doivent aussi faire l'objet d'une «vigilance», souligne la note.
«Selon toute évidence, les djihadistes utiliseront des objets d'usage quotidien pour assembler des armes. Si on se penche sur la tendance générale de l'activité terroriste qu'on peut observer ces derniers temps, on peut constater qu'elle se simplifie progressivement. La dernière attaque londonienne constitue un exemple évocateur à cet égard, les terroristes ayant utilisé des outils de fortune pour assembler des explosifs», a expliqué le politologue de la Higher School of Economics (Moscou), Dmitri Evstafiev, cité par le journal Kommersant.
Face à la multiplication des attaques au véhicule bélier, la note appelle également «les gestionnaires de parcs de véhicules, les responsables du personnel et les conducteurs» à «signaler, sans délai, tout vol de véhicule ou comportement suspect».
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Mantes-la-Jolie (78) : un policier jugé pour avoir résisté à un multirécidiviste algérien hurlant « Allah akbar »
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Tout commence le 8 mars 2017 avec une garde à vue de routine. Le groupe flagrants délits de la brigade de sûreté urbaine en est à sa dix-septième depuis le début de la semaine. Le policier concerné, en présence d’un de ses collègues, commence l’interrogatoire d’un suspect visé par une plainte pour violences contre sa mère, qu’il est soupçonné d’avoir frappé pour lui soutirer une somme d’argent. L’homme est menotté, mains devant lui, en vertu des consignes données pour les individus particulièrement dangereux (l’article 803 du Code de procédure pénale prévoit que les menottes peuvent être utilisées si le suspect « est considéré comme dangereux pour autrui ou pour lui-même »). Âgé de 41 ans et de nationalité algérienne, il a en effet des antécédents : plus de soixante infractions relevées au fichier des antécédents judiciaires (vols à main armée, violences, outrages sur personne dépositaire de l’autorité publique, menaces de mort…). La première infraction remonte à 1994 et la dernière à 2016. Au total, l’homme a écopé d’une trentaine de condamnations pour 17 années de détention. Détail important, il n’est en revanche a priori pas connu pour une quelconque adhésion aux thèses de l’islam radical.
Ce 8 mars, il se montre très agressif dès le début de la garde à vue. Il refuse de répondre à l’enquêteur, qui continue toutefois à poser ses questions. Soudain, le suspect se lance dans une diatribe en arabe. Puis il passe au français pour menacer de mort le policier après un « Allah akbar » retentissant. Il affirme qu’il le suivra jusque chez lui, qu’il y mettra le temps qu’il faut, qu’il ne le ratera pas, qu’il l’égorgera… Les hurlements s’entendent dans les bureaux voisins. L’enquêteur décide de mettre un terme à l’audition et se lève. Selon le policier, témoignage corroboré par le collègue à ses côtés, le suspect se jette alors sur lui, ses mains menottées au niveau du visage de l’enquêteur dans l’intention manifeste de le frapper. Le policier lui décoche un coup de poing au visage. Avec l’aide de son collègue, il maîtrise l’homme à terre qui est ramené en cellule de garde à vue. Il hurle de plus belle : « Je suis un soldat de Daech, Daech va vous fumer… » avec menaces d’attentat à la clé.
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Dès après l’incident, il a en effet téléphoné à un substitut du procureur pour lui signifier qu’il voulait porter plainte. La magistrate a semblé surprise, pensant visiblement à un cas de violence policière, et demandé immédiatement une expertise sur le suspect (un médecin notera des « excoriations » à la main avec un jour d’ITT)
(…) Le Figaro
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