Tentative de putsch meurtrière en Turquie: Erdogan reprend la main
Le président turc Recep Tayyip Erdogan semblait avoir repris la main samedi matin après une tentative de putsch sanglante de militaires rebelles à laquelle se sont opposées des forces loyalistes et des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues du pays.
Les affrontements, avec avions de chasse et chars, ont donné lieu à des scènes de violences inédites à Ankara et Istanbul depuis des décennies. Ils ont fait au moins 90 morts, plus de 1.100 blessés, selon le dernier bilan de l'agence pro-gouvernementale Anadolu.

Des dizaines de milliers de personnes, brandissant souvent des drapeaux turcs, ont bravé les militaires rebelles, grimpant sur les chars déployés dans les rues ou se rendant à l'aéroport d'Istanbul pour accueillir M. Erdogan, rentré précipitamment de vacances dans la mégalopole dont il fut longtemps maire et qui est son fief.
C'est peu avant minuit (21H00 GMT) qu'un communiqué des "forces armées turques" avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d'un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara.
Les putschistes ont justifié leur "prise de pouvoir totale" par la nécessité d'"assurer et restaurer l'ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir".
Mais M. Erdogan, cible ces dernières années de nombreuses critiques l'accusant de dérive autoritaire, a répliqué en appelant depuis Marmaris (ouest) la population à s'opposer au putsch, dans une intervention en direct à la télévision depuis un téléphone portable.
Coup d’Etat en Turquie : depuis Istanbul, Erdogan dénonce une « trahison »
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé tôt samedi 16 juillet « une trahison » menée depuis plusieurs heures par des soldats putschistes, qu’il a accusé d’être liés à son ennemi juré Fethullah Gülen, un imam exilé depuis des années aux Etats-Unis.
Lire aussi : Turquie : qui est Fethullah Gülen, accusé par le pouvoir d’avoir initié le coup d’Etat ?
Devant la presse à l’aéroport Atatürk d’Istanbul, où il a été accueilli par une foule imposante, l’homme fort de la Turquie a félicité ses partisans pour être descendus « par millions » dans les rues défendre son pays.
« Il y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple qui sont au pouvoir et si Dieu le veut nous allons surmonter cette épreuve. Ceux qui sont descendus avec des chars seront capturés car ces chars ne leur appartiennent pas. »
« J’ignore pour l’instant le sort du chef d’état-major », a également fait savoir M. Erdogan. Lors de leur déclaration de prise de pouvoir, les putschistes avaient annoncé retenir l’homme en otage. M. Erdogan a affirmé que l’hôtel où il se trouvait en vacances à Marmaris, station balnéaire du sud-ouest de la Turquie, avait été bombardé après son départ.
Par aielleurs, son premier ministre Binali Yildirim a fait état de 120 arrestations alors que des explosions et des coup de feu sporadiques étaient toujours entendus au petit matin dans le centre-ville d’Ankara où le Parlement a été bombardé, ainsi qu’à Istanbul. Le chef du gouvernement a ordonné à l’armée loyale d’abattre les avions et les hélicoptères se trouvant aux mains des militaires putschistes.
L’Etat islamique annonce la mort d’« Omar le Tchétchène »
Reconnaissable à sa longue barbe rousse et à son bonnet noir, réputé pour être aussi fin stratège que féroce au combat, « Omar le Tchétchène » était l’un des chefs militaires les plus recherchés de l’organisation Etat islamique (EI). « Un chef de guerre expérimenté », « le ministre de la défense du califat », selon Washington, qui avait mis sa tête à prix pour 5 millions de dollars. Mercredi 13 juillet, l’agence de communication du groupe djihadiste, Aamaq, a déclaré qu’il avait été tué « dans la ville de Chirkat alors qu’il participait [à la bataille] pour repousser la campagne militaire contre la ville de Mossoul », son fief dans le nord de l’Irak, sans préciser la date ni les circonstances de sa mort.
EN DIRECT. Attentat de Nice: «Une cinquantaine de personnes en urgence absolue», dit Hollande...
L'ESSENTIEL :
- Le bilan provisoire est de 84 morts et 18 blessés en «urgence absolue»
- Le chauffeur est bien le propriétaire des papiers d'identité au nom d'un Tunisien de 31 ans domicilié à Nice, retrouvés dans le camion par les enquêteurs
- Trois jours de deuil national (samedi, dimanche et lundi) ont été décrétés par François Hollande
- L'état d'urgence va être prolongé de trois mois
- Les besoins en produits sanguins sont couverts. L'EFS invite ceux qui souhaitent faire un don à se mobiliser dans la durée
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Obama : «Nous sommes solidaires de la France, notre plus vieil allié»
Des dirigeants du monde entier ont réagi après l’attaque perpétrée jeudi soir à Nice. Un camion a foncé dans la foule, massée sur la promenade des Anglais après le feu d’artifice du 14 Juillet, faisant au moins 84 morts et des dizaines de blessés, dont une cinquantaine «entre la vie et la mort».
Le Conseil de sécurité de l’ONU a «condamné avec la plus grande fermeté l’attaque terroriste barbare et lâche» commise jeudi soir. Dans une déclaration, les 15 pays membres du Conseil ont exprimé «leur profonde sympathie et leurs condoléances» aux familles des victime...
"Un foyer islamiste s’est développé à Nice récemment"
Quelques heures après l'attaque terroriste sur la promenade des Anglais à Nice, Sputnik a interrogé Philippe Vardon, Niçois et élu frontiste au conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).
Selon les dernières informations, la police a réussi à identifier le conducteur du camion et à établir qu'il s'agissait bel et bien d'un attentat terroriste. Il n'a pas encore été prouvé que le criminel appartenait à Daech, mais l'horreur de ce crime semble porter l'empreinte du djihadisme.
"Il y a bien sûr une réalité: Nice est une des principales villes de départ vers le djihad en Irak et en Syrie. Il y a ici un foyer islamiste qui s’est développé plutôt récemment, sur les dix dernières années, et aussi la présence très importante de l’islam frériste, lié aux Frères musulmans, à l’UOIF, très implantée dans la ville. La radicalité islamiste est très présente à Nice. L’enquête doit continuer pour déterminer à quelle sphère il était lié ", a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Alexandre Mendel : «Ce qui s’est passé à Nice n’est qu’un hors-d’œuvre de ce qui va se passer à la rentrée»
Pour Alexandre Mendel, auteur de « La France djihadiste », la France ne réagit pas suffisamment face aux terroristes islamiques.
«On mène la guerre, mais on a peur d’être condamné par la Cour européenne des droits de l’homme. Ca ne sert absolument à rien. Il faut des méthodes de guerre. On sait où ces gens habitent , mais on n’ose pas aller dans leurs appartements, fermer leurs mosquées. Au lieu de ça on les fait signer des chartes républicaines les engageant à arrêter de prôner le djihad. Ils ont un temps d’avance énorme sur nous, parce que des gens avec des méthodes simples, profitent d’un Etat très faible pour réaliser des attentats extrêmement meurtriers. Le vrai problème c’est qu’il y a un islam radical qui concerne 15 000 personne au minimum en France et qui est prêt à passer à l’action, seul ou accompagné.
Non seulement aujourd’hui la France est blessée dans sa chair, mais elle est blessé également dans ce qu’elle représente, ses forces armées. Comment se fait-il que dans un pays en état de guerre des imams dont on sait qu’ils prêchent le djihad sont toujours en liberté ? On ne répond pas fermement aux actions terroristes. Puisqu’on est en état de guerre, faisons la guerre et on pensera ensuite à la Cour européenne des droits de l’homme. Il faut mettre en prison des imams, aller d’appartement en appartement, d’immeuble en immeuble, de salle de prière en salle de prière, arrêter ceux dont on connaît les identités et les sympathies pour le djihad. Je pense que ce qui s’est passé à Nice n’est qu’un hors-d’œuvre de ce qui va se passer à la rentrée. La force de Daesh est de viser symboliquement les choses qui vont mettre la France en guerre civile. »
RT via F de souche
* Ces massacres sont typiques de la guerre d'Algérie, ces boucheries étaient des actes pratiqués déjà par le FLN au nom de leur Allah le miséricordieux !! ( voir lien en bas - âme sensible s’abstenir)
Pour le FBI, la défaite de l’EI va créer une « diaspora terroriste »
Le directeur du FBI, James Comey, a prévenu jeudi qu’il y aurait une « diaspora terroriste » après la défaite du groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, envisageant une hausse des attaques extrémistes. « Nous savons tous qu’il y aura une diaspora terroriste (…) quand les forces militaires auront écrasé le ‘califat’ » proclamé par le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, a indiqué le directeur du FBI devant une commission du Congrès.
« Les milliers de combattants » du groupe « iront quelque part, et notre job est de les repérer et de les arrêter avant qu’ils ne viennent aux Etats-Unis pour s’attaquer à des gens innocents », a-t-il ajouté devant la commission pour la sécurité intérieure de la chambre des représentants. La défaite de l’EI en Irak et en Syrie rendra le groupe extrémiste « prêt à tout pour démontrer qu’il garde sa vitalité, et cela prendra probablement la forme de plus d’attaques asymétriques, de plus d’efforts terroristes », a-t-il dit. [...]
Le Figaro via f de souche
Notes : Et ils se feront appélé les fils du califat
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Le 14 juillet
Ce que l'on sait de l'attaque au camion à Nice, qui a fait au moins 80 morts
"Un camion a foncé sur la foule sur une longue distance, ce qui explique ce bilan extrêmement lourd", a indiqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, la préfecture des Alpes-Maritimes.
Un camion a foncé sur la foule qui se trouvait sur la Promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes), où les gens étaient venus assister, jeudi 14 juillet, au feu d'artifice. Bernard Cazeneuve a évoqué un bilan provisoire d'au moins 80 morts et 18 "en urgence absolue", et François Hollande a évoqué la présence d'enfants parmi les victimes. "Le caractère terroriste de l'attaque ne peut être nié", a déclaré le président de la République, lors d'une allocution, alors que la section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête.
"Un camion a foncé sur la foule sur une longue distance, ce qui explique ce bilan extrêmement lourd", a indiqué le sous-préfet des Alpes-Maritimes, Sébastien Humbert. Vers 23 heures, la Promenade des Anglais était noire de monde, en raison du feu d'artifice donné pour la Fête nationale. "C'était un poids lourd de 15 m de long qui roulait à 90 km/h", a raconté sur i-Télé un témoin, ajoutant que des personnes avaient tenté de s'accrocher aux portes du véhicule pour l'arrêter. Des photos montrent le camion blanc criblé d'impacts de balles, notamment sur le pare-brise.
"L'identification du criminel est en cours", a précisé Bernard Cazeneuve. Des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien ont été retrouvés dans le camion, selon un policier cité par l'AFP. Il aurait tiré sur la foule et son camion était chargé d'armes et de grenades. Il n'y a pas eu de prises d'otages dans d'autres lieux de la ville, comme certains internautes l'ont relayé sur Twitter. "Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
"L'identification du criminel est en cours", a précisé Bernard Cazeneuve. Des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien ont été retrouvés dans le camion, selon un policier cité par l'AFP. Il aurait tiré sur la foule et son camion était chargé d'armes et de grenades. Il n'y a pas eu de prises d'otages dans d'autres lieux de la ville, comme certains internautes l'ont relayé sur Twitter. "Des investigations sont menées pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite", a affirmé le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
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